Armoiries de la municipalité de Saint-Étienne-des-Grès
Blasonnement, armoiries de St-Étienne-des-Grès.
D`Or à trois tierces d’azur, accompagnées de trois roches à trois coupeaux de sable, posés deux et une. Sur un listel sous l’écu, la devise : Sub Pondere Virtus Crescit. L’écu est entouré de deux branches de feuilles d’érable au naturel
Explication
Les armoiries de Saint-Étienne-des-Grès sont doublement symboliques puisqu’elles représentent le nom de la municipalité et le patron de la paroisse.
Les trois barres bleues : Ces trois petites barres bleues occupent le milieu de l’écu des armoiries de Saint-Étienne. Elles symbolisent la paroisse des Trois-Rivières à laquelle Saint-Étienne appartenait avant de s’ériger en paroisse indépendante et, plus tard, en municipalité.
Les trois roches (3 fois) : Ses armes. Les trois roches d’argent figurent dans les armoiries, disposées deux et un. Elles ont comme première signification de rappeler le martyre du Saint patron de la paroisse, saint Étienne. On le lapida. La seconde raison pour laquelle les roches figurent dans les armoiries de Saint-Étienne est pour symboliser le nom Saint-Étienne-des-Grès. («Les Grès» c’est l’ ancien nom de l’endroit. Là où s’élève aujourd’hui la municipalité de Saint-Étienne-des-Grès(.
Canton de Saint-Maurice
De forme irrégulière, le canton de Saint-Maurice, qui exclut les villes de Trois-Rivières et de Trois-Rivières-Ouest, se limite à l’est par la rivière Saint-Maurice. Au nord et au sud deux lignes perpendiculaires marquent à ce cours d’eau. À l’ouest par une ligne brisée. Son territoire est irrigué par des petits cours d’eau qui se jettent surtout dans la rivière Yamachiche.
Cette étendue de terre comprend la municipalité de Saint-Étienne-de-Grès, les secteurs résidentiels des Vieilles-Forges et de Saint-Michel, le hameau de Lavoie et le lieu-dit de Marchand. Fait inusité, le long du Saint-Laurent, le canton recouvre, à toutes fins utiles, les anciens fiefs Saint-Étienne, Saint-Maurice et Sainte-Marguerite concédés respectivement en 1665, 168 et 1679, lesquels furent réunis au Domaine public à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle. Le canton a pris le nom du fief, lui-même héritier de celui de la rivière. Proclamé en 1852.
Historique de la municipalité de Saint-Étienne-des-Grès
Cette municipalité de la région trifluvienne, bornée à l’est par le Saint-Maurice et traversée par la rivière Machiche, se situe immédiatement au nord-ouest de Trois-Rivières.
Son histoire débute avec la formation, en 1847, du village des Grès, près de la chute du même nom, même si le premier habitant s’installe en ces lieux dès 1771. Les pionniers sont originaires de Sainte-Anne-d’Yamachiche, Rivière-du-Loup (Louiseville), Maskinongé et Saint-Barnabé.
Les membres des familles de cet endroit jadis désigné comme le poste des Grès œuvraient dans la scierie de George Baptist (1808-1875), industriel écossais important de l’époque. Avec la fermeture de la scierie en 1883, les lieux furent abandonnés graduellement, puis recouverts d’eau lors de la construction du barrage La Gabelle en 1926. En 1859, une paroisse, située dans le fief Saint-Maurice, était détachée de Notre-Dame-des-Trois-Rivières et érigée canoniquement sous le nom de Saint-Étienne. Quelque mois après, lors de la création de la municipalité de paroisse, on a repris cette appellation en lui adjoignant, comme le bureau de poste, créé en 1856, le spécificatif -des-Grès.
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L’appellation religieuse évoque la concession de la seigneurie Saint-Étienne à Étienne de la Fond par le gouverneur de Lauson, en 1655. Les autorités concéderont ce fief en 1684 à la veuve de ce dernier, Marie Boucher. Cette dernière, qui avait épousé La Fond en 1645, était la sœur de Pierre Boucher, qui fut gouverneur de Trois-Rivières. Réunie au Domaine en 1737, on a incorporé cette seigneurie à celle de Saint-Maurice quelques mois plus tard.
Peut-être le prénom du premier seigneur, dont le patron était le diacre Étienne (mort vers l’an 37), premier martyr du christianisme, a-t-il influencé le choix dénominatif des autorités de l’époque ou encore celui de François-Étienne Cugnet (1688-1751), actionnaire de la compagnie des Forges du Saint-Maurice en 1736. Quant à l’élément Grès, il rappelle que les terrains de cet endroit se constituent de grès. C’est une roche sédimentaire détritique datant de l’ordovicien. Il s’agit en réalité de sable transporté par l’eau puis consolidé en une matière de couleur rouge, verte, grise et surtout brune.
Le grès se présente en bancs ou en couches épaisses. En fait, ceux de la région se recouvrent généralement de moraines. Cependant on note d’assez nombreux affleurements. Le grès n’est friable que si l’on l’expose à l’air. La dolomite le mal cimente. Autrement, il s’agit d’une roche très résistante. Déjà, dans les « Relations des Jésuites » de 1659, on signale un endroit appelé Les Grais sur le Saint-Maurice.

Voir aussi :