Armoiries de la municipalité de Saint-Côme-Linière
Blasonnement. Armoiries de Saint-Côme-Linière : Des gueules, au chef-pal d’azur bordé d’argent, chargée de cinq étoiles du même, posées en tau, et accosté de deux globes d’or. Deux branches de feuilles d’érable au naturel entourent l’écu. Sur un listel sous l’écu, la devise : Spes Mea Supra Stellas.
Explication :
En dressant les armoiries de Saint-Côme de Kennebec, le Collège canadien des armoiries a voulu symboliser le saint patron de la paroisse, saint Côme. En effet, les frères Côme et Damien étaient tous deux médecins, auréolés d’une grande réputation. On les mis à mort en Cilicie, sous le règne de l’empereur Dioclétien. C’était en l’an 285. L’Église les honore comme patrons des médecins. Côme, dérivé du grec Kosmos, signifie univers.
Afin de rappeler le saint patron de Kennebec, on a introduit un globe (un disque d’or surmonté d’une croix) dans l’écu. Le globe est le symbole de la souveraineté. Dans les armes de Saint-Côme de Kennebec, on l’a placé sur un fond rouge pour symboliser le martyre des deux frères.
Le chef-pal symbolise le nom de la municipalité, Kennebec. On a donné ce nom à la municipalité, érigée le 24 juin 1892, à cause du chemin de Kennebec qui aboutit à la rivière du même nom, dans l’État du Maine, aux États-Unis. Selon Mgr Olivier Maurault, ancien recteur de l’Université de Montréal, Kennebec serait un mot indien. Il signifie alors chemin qui mène au lac.
Le chef (la partie supérieure de l’écu) représente la rivière Kennebe. Le pal (la bande verticale qui rejoint le chef) quant à lui représente le chemin qui mène à la rivière. Les Indiens l’utilisaient régulièrement.
On a emprunté les étoiles d’argent sur un fond bleu aux armoiries de la famille Taschereau, propriétaire d’une seigneurie de la Beauce.
Historique de la municipalité de village de Linière
C’est peu après l’ouverture du chemin de Kennebec, vers 1830, qu’a été bâti ce pittoresque village, baigné par les eaux de la rivière du Loup, anciennement Linière, et dont la forme est toute en longueur. Il se situe dans le canton de Linière, proclamé en 1852, à 15 km au sud-est de Saint-Georges, et est entouré sur ses quatre côtés par la municipalité de la paroisse de Saint-Côme-de-Kennebec au territoire duquel il appartenait avant sa création officielle en 1912. On rencontre sporadiquement la forme Saint-Côme-de-Linière.
La dénomination Linière, attribuée au bureau de poste ouvert à cet endroit en 1875, évoque une famille de seigneurs de Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce, les Taschereau, surtout à travers Antoine-Charles, agent des terres, qui s’était intitulé seigneur de Linière en 1811, lors du partage de la seigneurie de Sainte-Marie. Ce nom de famille français n’a été ici qu’un surnom, d’une noblesse un peu fictive, semble-t-il. Il est par ailleurs devenu un prénom très populaire surtout en Beauce.
Étymologiquement, le toponyme Lignières (Linières, Linière) identifie un lieu où l’on cultive le lin et on le relève fréquemment en France, dans l’Aube notamment. Le suffixe latin -aria a souvent abouti à -ère en toponymie, accolé à des noms de plantes : Jonquière (s), Rosière (s), Favière (s), etc. L’économie locale repose sur la confection de vêtements, l’industrie alimentaire et celle du bois de sciage.
