Armoiries de la municipalité de Saint-Adelphe
Explication héraldique des armoiries de Saint-Adelphe : Écu français tiercé en chevron
Intérieur :
De gueules au chevron d’or chargé d’une fleur de lis d’azur, accompagné en chef à dextre d’un sautoir formé de trois tiges de blé et d’une hache d’or en position libre et à senestre d’une croix latine d’or. À la pointe d’argent, un arbre arraché de sinople posé sur deux fasces ondées d’azur.
Extérieur :
Quatre feuilles d’érable de sinople surmontent l’écu. Le listel d’argent, orné de quatorze trèfles de sinople, affiche la devise: Fidèle à son devoir, gravée en lettres de sable.
Les armoiries de Saint-Adelphe démontrent l’attachement des citoyens de la municipalité à leurs racines et à leur coin de terre. Elles expriment les sentiments de fierté, de courage, d’entraide de cette municipalité rurale. Perpétuent la fidélité à conserver leurs traditions, à accomplir sereinement le devoir quotidien et à maintenir un idéal commun.
Explications :
Le rouge (de gueules) signifiant le courage, l’audace et l’amour de la patrie, recouvre la première partie de l’écu. La croix latine d’or à senestre (à droite pour celui qui la regarde) rappelle les valeurs morales, la foi des ancêtres toujours vivantes malgré certaines difficultés. Les pionniers ont d’abord défriché leurs terres, répété les coups de hache avant de semer le blé, symbole de l’agriculture florissante.
L’or, marquant la prospérité, la sagesse, la joie de vivre, colore le chevron central, symbole de l’idéal élevé qui se transmet de génération en génération et que chacun s’efforce d’atteindre. Ce chevron rappelle aussi le désir commun des habitants des deux rives de se réunir à l’ombre d’un même clocher. La fleur de lis d’azur reflète la fidélité des citoyens de Saint-Adelphe à leurs origines françaises.
Fond d’argent
Sur un fond d’argent, se dégage un feuillu bien vert qui personnifie nos ancêtres établis et bien enracinés dès les débuts. Remontant le long de la grande rivière Batiscan et de son affluent la Pierre-Paul. Dessinées en filets bleus au bas du blason. Cet arbre si imposant redit l’importance de l’exploitation forestière, de la drave et de la construction pour notre population. La protection de l’environnement, des forêts et des rivières reste un bon investissement (couleur argent). Un héritage à léguer aux générations futures.
Les quatre feuilles d’érable soulignent les bons produits de nos érablières. Tout en s’orientant vers les quatre points cardinaux du Canada, pour saluer les Adelphiens qui se sont dirigés vers de nouveaux horizons.
Le listel d’argent, orné de quatorze trèfles verts reliés les uns aux autres comme les quatorze rangs de notre municipalité rurale, agricole affiche fièrement en lettres noires Fidèle à son devoir. Devise que chaque citoyen essaie de mettre en pratique chaque jour. Par une vie de qualité, un travail bien fait, utile à la communauté.

Auteurs : Thérèse Lafontaine-Cossette et Claude Thiffault.
Photo et description des armoiries de Saint-Adelphe : Site Web de Saint-Adelphe.
Saint-Adelphe, note historique
C’est vers 1880 que les ancêtres des Adelphiens commencent à défricher les rives de la rivières Batiscan. Cela se passe entre Saint-Prosper et Sainte-Thècle, en Mauricie. C’est à une soixantaine de kilomètres au nord de Trois-Rivières. Ils étaient originaires, pour la plupart, de Saint-Stanislas (Champlain). Lors de la fondation de la paroisse de Saint-Adelphe, érigée canoniquement en 1885, monseigneur Laflèche désirait rendre hommage au curé de Sainte-Anne-de-la-Pérade (1852-1882), Louis-Édouard-Adolphe Dupuis (1823-1893), qui avait marqué l’emplacement de l’église.
Constatant que le martyrologe romain ne comptait pas de saint Adolphe, il choisit saint Adelphe. C’était évêque et confesseur, dont la fête religieuse est célébrée le 29 août. Son patronyme ne se distingue que par une voyelle. On s’explique mal ce motif dénominatif avancé par Pierre-Georges Roy. En fait, on connaît l’existence de saint Adolphe, évêque d’Osnabrûck (1216-1224), dont la mémoire est célébrée par l’Église le 11 février. Ce territoire, compris dans la seigneurie de Sainte-Anne-De La Pérade officiellement concédée, en 1672, à Edmond de Suève (vers 1617-1707) et à Thomas de Lanouguère, mort en 1678, était érigé comme municipalité de paroisse en 1891.
Le bureau de poste établi en 1891 sous la dénomination de Saint-Adelphe reçoit, l’année suivante, l’appellation de Saint-Adelphe-de-Champlain. Jadis, on identifiait les lieux sous le nom de Pierre-Paul. Dénomination de la rivière qui se jette dans la Batiscan à la hauteur de cet endroit.