Armoiries de la ville de Scotstown
Voici la petite histoire des armoiries de Scotstown:
En 1977, lors de l’élaboration du programme de la Semaine du Patrimoine, M. Fernand Beauchesne, conseiller de la Ville à l’époque, suggère au Comité des Fêtes de lancer un concours de dessins parmi les élèves de l’école St-Paul de Scotstown, pour créer un modèle pour les futures Armoiries.
L’idée est très bien acceptée par tous et le concours est lancé. Le jury choisi celui de l’étudiante Nicole Cloutier.
Ce dessin sommeillera dans les classeurs de la ville pendant quelques années.
Un jour, Armand (Bill) Charest, en fouillant dans le classeur, aperçoit ledit dessin et décide de faire des pressions sur le conseil du temps pour développer l’idée originale de Fernand Beauchesne et doter Scotstown d’Armoiries.
Nous soumettons le dessin à un peintre de Lac-Mégantic.
Ce même peintre déménage à Québec, et voilà que nous perdons la trace du dessin de Nicole Cloutier pendant une couple d’année.
Par hasard, c’est le fils de Fernand Beauchesne, Jean-Claude, qui réussit à savoir que le peintre est de retour dans le coin et il se charge de retrouver le dessin !
Quelques semaines plus tard, il retrouve le fameux modèle.
Entre temps, espérant toujours obtenir des Armoiries pour Scotstown, M. Charest discute de nouveau de son projet avec le conseil et reçoit tout le support voulu vers la fin de 1986.
Malheureusement, M. Charest tombe malade en 1987 et doit reporter son projet pendant plusieurs mois.
Au retour de son congé de maladie, une des premières choses qu’il fait, c’est de remettre le fameux dessin à Normand Graillon, un graphiste à l’emploi de la MRC du Haut St-François, afin que ce dernier puisse doter Scotstown d’Armoiries.
C’est le 24 juin 1992, lors des cérémonies du centenaire de Scotstown, que la mairesse, Chantal Ouellet, dévoilera officiellement les Armoiries de Scotstown.
L’idée de Fernand Beauchesne, le dessin de Nicole Cloutier et la persévérance d’Armand Charest ont fait que nous avons nos Armoiries et voici ce qu’elles représentent :
EAU: Rivière au Saumon, source d’énergie
BRIQUE : Cheminée
SAPIN : Industries de bois
CHARDON : Peuple fondateur (Écossais)
FLEUR DE LYS : Peuple fondateur (Québécois).
Ville de Scotstown, note historique
Cette petite ville de l’Estrie (MRC Le Haut-Saint-François), entourée d’un décore montagneux superbe, est traversée, dans sa partie est, par la rivière au Saumon. Insérée entre Lingwick, au nord-ouest, et Hampden, au sud-est, elle se détache du massif du mont Mégantic, qui lui sert de toile de fond. Des Écossais, qui se fixent à une vingtaine de kilomètres de Bury, vont contribuer à faire de l’endroit l’un des plus anciens et des plus importants lieux de colonisation de la région. D’autre part, la British American Land Company (BALC) achète, en 1834, 202 350 ha de forêts, de lacs de rivières et de sol arable dans le comté de Sherbrooke, ce qui provoquera la création du premier village dénommé Victoria ou Salmon River, à moins de 2 kilomètres de centre de ce qui allait devenir Scotstown. La mission de Saint-Paul, ouverte en 1835, deviendra paroisse en 1891 sous la dénomination de Saint-Paul-de-Scotstown. Elle tire son appellation de son voisinage avec Saint-Pieree-de-Ditton, dont le curé a desservi Saint-Paul à ses débuts.
Par la suite, la ville de Scotstown sera créée en 1892, reprenant la dénomination du bureau de poste ouvert en 1872. Le nom de la ville se veut un hommage à John Scott, dirigeant de la Glasgow Canadian Land and Trust Company, fondée en 1873, compagnie dont le siège était situé à Glasgow et qui a joué un rôle significatif dans l’évolution de la localité. Scott occupait plus précisément la fonction d’actionnaire et de premier directeur de l’organisme formé de quatre marchands de Glasgow et d’un d’Édimbourg. Il était fermier dans le comté de Lanark. Sachant que l’International Railway allait bientôt arriver, Scott achète pour la compagnie BALC dès 1873 un terrain de 1 238 ha le long de la Salmon River aux limites des cantons de Lingwick et de Hampden, à l’endroit de la future ville de Scotstown. Il fut congédié en 1875 et la compagnie cessa ses activités en 1896, pus fut démantelée en 1903. L’établissement d’un moulin à scie dès 1875 par la Glasgow contribuera au développement du territoire scotswtownois en fournissant le bois requis pour la construction des maisons du village et des environs. Jadis, on exploitait également du granit en ces lieux.
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