Armoiries de Sainte-Geneviève-de-Batiscan
À gauche, nous retrouvons un marteau de forge croisé de la hache de guerre avec au centre une billette de bois ou de métal et surmonté de doré. Ceci symbolise l’abondance des richesses naturelles: les bois, les travaux de forge et la pêche.
À droite, la feuille d’érable entourée de 7 fleurs de lys pour symboliser les 7 municipalités entourant le chef-lieu Sainte-Geneviève-de-Batiscan.
Le chevron symbolise l’accueil et la chaleur humaine caractérisant les Genevièvois. Ceci représente également le trafic maritime et la population des deux berges de la Batiscan formant la municipalité de Sainte-Geneviève, un centre de villégiature recherché par les estivants.
Le champagne, partie de la pointe du bas des armoiries, représente le devant d’une barge s’avançant sur la Batiscan, ceci symbolise le trafic riverain et maritime et les montants du chevron symbolisent l’unité.
L’épi de blé disposé de chaque côté de la base des armoiries symbolise le travail de nos premiers colons et leurs attributs. Pour conclure, la banderole stylisée en forme de «M» pour Mauricie porte fièrement la devise «Venus pour demeurer». Ce message rendant hommage au passé avec «VENUS» et est gage d’avenir avec «POUR DEMEURER».
Historique de Sainte-Geneviève-de-Batiscan
On a longtemps pensé que le nom de la patronne de Paris avait été choisi pour identifier une municipalité de la Mauricie située à environ 30 kilomètres au nord-est de Trois-Rivières, voisine de Champlain, plus au sud, parce que les ancêtres des pionniers venaient majoritairement de Paris que ces derniers avaient réclamé le patronage de sainte Geneviève.
Or, un examen attentif des lieux de naissance de ceux-ci a révélé qu’il n’en était rien. Il faut plutôt y voir le fait que le premier desservant de la paroisse, l’abbé Gervais Lefebvre (vers 1672-1736), curé de Sainte-Foy (1712-1714) et de Bastican (1714-1730), a été ordonné prêtre à Pris et qu’il y a obtenu son doctorat en théologie, encore que le nom retenu rappelle qu’en même sainte Geneviève. En outre, on peut prendre en considération le fait que Geneviève constituait un prénom féminin assez courant à l’époque. L’élément Batiscan souligne l’appartenance des lieux à la seigneurie de ce nom, concédée aux Jésuites en 1639, de même que la présence de la rivière homonyme qui serpente sur le territoire.
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À cet égard, notons qu’anciennement l’endroit avait pour nom Rivière-Batiscan, et ce jusqu’après 1760. La municipalité de la paroisse de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, créée en 1845, tire son nom de la paroisse détachée de Saint-François-Xavier-de-Batiscan en 1833, à l’occasion de son érection canonique, suivie en 1841, de son érection civile.
Toutefois, dès 1723, on établit une mission de ce nom sur les bords de la Batiscan. On ouvre les registres de la paroisse en 1727. Aujourd’hui actifs dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie forestière, les Genevièvois se sont jadis illustrés dans le travail de la fonte. En fait, dès 1793, la Batiscan Iron Work installait les Forges de Sainte-Geneviève à 18 km de l’embouchure de la rivière Batiscan. Ils devaient définitivement cesser ses activités en 1814.
