Armoiries de Saint-Roch-de-Richelieu
Explication des termes héraldiques
ÉCU TIMBRÉ
- Coupé au premier, de deux fleurs de lys; pour l’appartenance au Québec, et d’une Croix de Malte d’or, pour la chrétienté.
- Au deuxième, trois feuilles de chêne d’or pour l’enracinement profond et l’attachement du passé (Le Grand Saint-Ours).
- Bande bleue sinueuse, la rivière Richelieu qui arrose nos terres, et délimite notre paroisse.
- Le gland représente Saint-Roch, le fruit et la force de volonté de nos ancêtres pour établir civilement la paroisse de Saint-Roch-de-Richelieu, le 4 juin 1859.
- Au troisième, deux feuilles d’érables symbolisent : le Canada et nos boisés. Trois tiges de blé d’or : symbole de l’agriculture.
- Au dessous de l’écu : un listel d’or portant l’expression de l’unité.
« Saint-Roch-de-Richelieu »
Les couleurs bleu, blanc, rouge, symbolisent nos origines françaises.
Auteur des armoiries et de sa signification : Louis-Philippe Leclerc.
Saint-Roch-de-Richelieu, note historique
Sur la rive ouest du Richelieu, à un endroit où la rivière est légèrement encaissé, on a implanté la municipalité de la paroisse de Saint-Roch-de-Richelieu (MRC Bas-Richelieu. Bâtie un peu en retrait de la rivière, elle est distante de 13 km de Saint-Antoine-sur-Richelieu, plus au sud. À proximité de Saint-Ours, à l’est, on peut observer les écluses de Saint-Ours, dressées non loin. La paroisse de Saint-Roch-de-Richelieu, d’abord dénommée Saint-Roch-de-Saint-Ours, qui va donner son nom aussi bien à la municipalité créée en 1859 qu’au bureau de poste ouvert en 1862, a été érigée canoniquement et civilement en 1859, par suite de la séparation de son territoire de celui de la paroisse de L’Immaculée-Conception-du-Petit-Saint-Ours.
Étant donné qu’elle ressortissait à la seigneurie de Saint-Ours, concédée à Pierre de Saint-Ours en 1672, la paroisse a reçu le nom de l’un de ses descendants, François-Roch de Saint-Ours (1800-1839), deuxième fils de Charles, baptisé Roch-Louis (1753-1834), hérite de la seigneurie en 1816 et devient ainsi son cinquième propriétaire. Membre du Conseil législatif en 1831 et de la Chambre d’Assembleé de 1824 à 1830 pour représenter le comté de Richelieu, il occupera également la fonction de shérif du district de Montréal à compter de 1837. À ce titre, il eut à s’occuper de l’emprisonnement des Patriotes parmi lesquels il comptait plusieurs parents ou amis.
La famille Saint-Ours fit généreusement don du terrain pour l’église, le presbytère, le couvent et le cimetière. Considéré comme le fondateur de la paroisse, il apparaît naturel que les Rochois d’alors aient enchâssé son souvenir dans le paysage paroissial. La présence du Richelieu constitue le motif unique de choix de ce spécificatif qui identifie également le comté auquel appartenait la municipalité anciennement.
Au Québec, le nom de Richelieu marque aujourd’hui la toponymie de toute une région située le long du Richelieu, rivière qui prend sa source aux États-Unis, dans le lac Champlain, parcourt 130 km vers le nord à travers des terres parmi les plus fertiles du Québec et se jette dans le Saint-Laurent, à une cinquantaine de kilomètres en aval de Montréal. La vallée du Richelieu a toujours été et est encore une voie naturelle de passage entre les États-Unis et le Canada ; elle a, par exemple, servi de voie d’invasion aux Anglais et aux Américains au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Pendant cette période, elle fut jalonnée de forts, construits pour protéger le territoire. La première fortification, érigée à l’embouchure de la rivière en 1642, au commencement des guerres contre les Britanniques, fut baptisée Richelieu, en hommage au cardinal qui, de son poste d’administrateur en France, veillait au bon déroulement des affaires de la nouvelle colonie.
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