Armoiries de la municipalité de Saint-Justin
Ces armoiries symbolisent la nature de la municipalité, représentant le coucher du soleil sur les Laurentides, ainsi que l’exploitation de nombreuses érablières et présence de la forêt sur une grande étendue de territoire. Les tiges de blé représentent la vocation première de Saint-Justin, l’agriculture.
La devise de Saint-Justin Cruce et aratro se traduit comme Par la croix et la charrue. Cette devise symbolise le travail des agriculteurs catholiques pionniers du développement de la municipalité. Un nouveau slogan pourtant a été sélectionné suite à un concours organisé par le Comité de développement de Saint-Justin – Entre champs et montagne, proposé par Madame Luce Baril.
Historique de Saint-Justin
Cette municipalité se situe au nord-ouest de Maskinongé, à 10 km à l’ouest de Louiseville, en Mauricie. Borné à l’est par la rivière Maskinongé, le territoire s’inscrit dans la partie sud-ouest de la MRC de Maskinongé et occupe les terres hautes en bordure des Laurentides. On peut fixer les débuts de l’histoire administrative justinienne au milieu du XIXe siècle avec l’érection canonique de la paroisse de Saint-Justin, détachée de Saint-Didace et de Saint-Joseph-de-Maskinongé.
Toutefois, le territoire primitif, situé dans la seigneurie de Carufel, s’ouvre à la colonisation vers 1720. L’année 1859 marque l’érection civile de la paroisse, la création de la municipalité ainsi que celle du bureau de poste homonyme. Le nom retenu par les autorités religieuses d’alors souligne les mérites de saint Justin (début du IIe siècle – vers 165), philosophe chrétien qui, après une conversion retentissante, laisse une œuvre apologétique importante.
Ses deux Apologies et son Dialogue avec Tryphon (savant juif) demeurent donc ses ouvrages les plus connus. Il mourra décapité, victime de sa foi en Dieu. Saint-Justin a été rendue célèbre par les importants travaux du pionnier québécois de la sociologie, Léon Gerin. Il s’agit notamment de L’habitant de Saint-Justin. Contribution à la géographie sociale du Canada, travail paru dans les Mémoires de la Société royale du Canada (1898), tiré d’une première version publiée en 1893 dans la revue La Science Sociale (Paris). Maintes fois analysé et évalué, le texte de Gérin constitue un classique de la sociologie québécoise. Il est très riche sur le plan ethnographique.
Fleur emblème de Saint-Justin : zinnia.
Hameau de Bois-Blanc
Ce hameau est situé dans la municipalité de Saint-Just, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Trois-Rivières. Le nom de Bois-Blanc a identifié, en premier lieu, deux concessions de la seigneurie de Maskinongé. Soit celle du Grand Bois-Bois-Blanc et celle du Petit-Bois-Blanc. Dont les désignations figurent dans les lettres patentes de l’érection de la municipalité de la paroisse de Saint-Justin, du 8 mars 1859.
Dans son étude sur Saint-Justin, commencée en 1886, le sociologue Léon Gérin écrivait. « Saint-Justin se compose de trois grands rangs. Notamment le Bois-Blanc, l’Ormière et le Trompesouris, dont les deux premiers sont des rangs doubles. Ils alternent avec trois rangs de demi-longueur. C’est-à-dire le Petit Bois-Blanc, le Ruisseau-des-Aulnes et le Petit Trompesouris ». La toponymie locale précise ainsi que les aulnes et les ormes sont les bois blancs qui prédominaient dans cet environnement. On peut y ajouter le tilleul dont on se servait autrefois, avec l’étoupe de lin, pour fabriquer une corde très résistante.
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