Armoiries de St-Eustache

Armoiries de la  de la ville de Saint-Eustache

Les armoiries, conçues par M. Victor Morin, notaire, homme érudit en connaissances héraldiques, ont été acceptées par le conseil municipal de Saint-Eustache, en février 1954.

  • La partie de gauche évoque, par l’église, l’histoire religieuse et politique de Saint-Eustache.
  • La partie de droite, par sa terrasse, symbolise la fertilité du sol.
  • La vigueur et la richesse de la région y sont représentées par le chêne qui a donné son nom à la rivière qui en irrigue les terres.
  • La partie du bas symbolise les eaux de la rivière des Mille-Îles, déversement du lac des Deux-Montagnes.

La devise en latin Deus nobis otia fecit qui peut se traduire par : C’est un dieu qui nous a gratifiés de ces délassements est une phrase légèrement modifiée, extraite des Bucoliques du poète latin Virgile (Virgile, Les Bucoliques I, 6).

La devise a été francisée le 28 avril 1997, suite à l’acceptation par le conseil municipal d’une recommandation de la commission permanente des relations avec les citoyens. Un travail de recherche a alors été effectué afin de respecter le sens de cette devise en latin, qui dorénavant se lit en français : Dieu nous donne ce lieu de vie paisible.

Notons finalement que la ville de Saint-Eustache rappelle, par son nom, le souvenir d’Eustache-Louis Lambert sieur Dumont, seigneur des Mille-Îles, qui fit don du terrain sur lequel la première église fut construite, en 1783.

Historique de Saint-Eustache

Le plus vaste territoire de la MRC de Deux-Montagnes a été implanté à 20 km de Montréal, sur le bord de la rivière des Mille Îles, au nord de Deux-Montagnes, dans la région administrative des Laurentides. L’endroit occupe l’extrémité nord-est du lac des Deux Montagnes, a l’embouchure de la rivière du Chêne. L’histoire eustachoise débute véritablement au XVIIIe siècle avec la fondation de la paroisse de Saint-Eustache en 1768, dont l’érection canonique ne surviendra toutefois qu’en 1825.

L’appellation de la paroisse, après avoir été retenue pour identifier le bureau de poste local créé en 1819, servira, en 1845 et en 1855, à désigner la municipalité de paroisse.

La ville de Saint-Eustache, telle qu’elle existe présentement, résulte de la fusion, en 1972, de la municipalité du village de Saint-Eustache (1848), devenue ville en 1948, et de la municipalité de la paroisse qui avait annexé la municipalité de Saint-Eustache-sur-le-Lac établie en 1912.

La dénomination municipale honore le souvenir du seigneur Eustache Lambert Dumont, à qui on a concédé, en 1749, l’augmentation de la seigneurie des Mille-Îles qui constitue les premiers arpents de la mission implantée au confluent des rivières du Chêne et des Mille-Îles. Ce personnage, capitaine réformé d’une compagnie des troupes du détachement de la Marine, s’installe en ces lieux vers 1755 et fait construire le premier moulin à farine en 1762. Toutefois, c’est son fils, Eustache-Louis, seigneur de 1760 à 1807, qui colonisera vraiment le fief de la Rivière-du-Chêne et qui peut être considéré comme le véritable fondateur de Saint-Eustache. Les Eustachois conservent précieusement dans leur mémoire l’un des épisodes les plus douloureux de la Rébellion de 1837, alors que le général John Colborne, surnommé le Vieux-Brûlot, à la tête de 1200 soldats anglais écrase, à Saint-Eustache, le 14 décembre 1837, 200 patriotes.

L’un des chefs patriotes, le docteur Jean-Olivier Chénier (1806-1837) trouve la mort avec 70 compagnons au cours de cet affrontement. Cet événement a suscité le blason de Patriotes attribué aux citoyens de cette ville largement industrielle et résidentielle. On y retrouve le siège de la MRC de Deux-Montagnes et une usine reliée à la fabrication d’automobiles.

Armoiries de Saint-Eustache
Armoiries de la ville de Saint-Eustache. Photo libre de droit.

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