
Armoires de la ville de Neuville
BLASON : « D’AZUR AU CHEVRON D’ARGENT ACCOMPAGNÉ À DEXTRE DE TROIS ÉPIS DE BLÉ D’INDE, UN EN PAL, DEUX EN
SAUTOIR ET À SENESTRE D’UN MARTEAU EN PAL, D’UNE GOUGE ET D’UN CISEAU À BOIS EN SAUTOIR; EN POINTE D’UN NAVIRE À TROIS MÂTS, LE TOUT EN OR »
DEVISE : « FIER DU PASSÉ, FOI EN L’AVENIR »
Neuville a une image qui lui donne des ailes, les ailes d’un cerf-volant. Celui-ci symbolise, par son ascension, la hausse de sa population et la progression constante de la Ville. Il va sans dire que le cerf-volant renvoie aussi aux aspects récréatifs de Neuville.
Le logo représente aussi le voyage de Neuville dans ses trois siècles d’existence. À travers ce logo, on sent le vent qui dessine un « N » dans ses voiles. Sa couleur désigne l’intérêt que porte la population de Neuville aux milieux naturels qui les entourent. La signature a pour effet d’assagir la grande vivacité du logo. Le tout donne donc toute la vie et le sérieux que la Ville de Neuville projette.
« Le vent dans les voiles » raconte le slogan de la Ville de Neuville. Quoi de mieux que ce proverbe connu pour exprimer en mots l’image de la Ville? Il fait référence autant à la nature qu’au développement de Neuville. Lorsqu’on pense à cette phrase, un sentiment de joie et de liberté nous traverse l’esprit.
AUTEURS : Les représentants de la Ville de Neuville :
Monsieur Yves Raymond, secrétaire-trésorier
Monsieur Marc Rouleau, historien de la petite et de la grande histoire de Neuville, responsable des textes historiques
Le concepteur des éléments du blason :
Monsieur Lucien Godbout, membre de la Société d’héraldique du Canada
Le réalisateur du dessin héraldique :
Monsieur Louis Gosselin
Professeur au CÉGEP Limoilou.
Neuville, note historique
Au mois de décembre 1996, la municipalité de la paroisse de Pointe-aux-Trembles et la municipalité du village de Neuville se regroupèrent pour former la ville de Neuville, comptant aujourd’hui plus de 4 000 habitants. Avant cette date, Neuville, dont la façade méridionale donne sur le fleuve Saint-Laurent, représentait une enclave dans le territoire de Pointe-aux-Trembles. L’histoire des deux municipalités se trouve d’ailleurs intimement liée. Elle commença le 15 décembre 1653, lorsque le gouverneur Jean de Lauson concéda à l’arpenteur Jean Bourdon (vers 16011-1668) une seigneurie, sise à environ 25 km au sud-ouest de Québec.
Bourdon la donna immédiatement à son fils, Jean-François (1647-1690), qui l’appela Dombourg, par interversion des syllabes de son patronyme. Jean-François Bourdon vendit Dombourg, par interversion des syllabes de son patronyme. Jean-François Bourdon vendit Dombourg à Nicolas Dupont de Neuville, le 12 novembre 1780. Celui-ci, né vers 1632, était le fils de Jean Dupont, receveur général au grenier à sel de Vervins, en Picardie. Dupont, installé en Nouvelle-France dès le milieu du XVIIe siècle, fut anobli par lettres patentes du rois Louis XIV le 30 avril 1669.
Il aurait alors choisi, ou bien le monarque lui aurait donné, le nom de Neuville, faisant probablement référence à La Neuville-lès-Dorengt, petite commune du département de l’Aisne, située à 10 km au sud-ouest de Vervins. Nicolas Dupont, seigneur de Neuville, fut à son époque un personnage influent et bien en vue. Nommé au Conseil souverain en 1670, il eut la confiance du comte de Frontenac, gouverneur général de la Nouvelle-France de 1672 à 1682 et de 1689 à 1698, exerça les pouvoirs de l’intendant Jacques de Meulles pendant l’absence de ce dernier en 1685-1686, et occupa les fonctions de conseiller-garde des sceaux à compter de 1703. Il s’intéressa aussi à l’instruction des habitants de la seigneurie de Neuville, aussi appelée Pointe-aux-Trembles, puisqu’il donna une terre à la communauté enseignante de la Congrégation de Notre-Dame, le 5 octobre 1713.
Il existait d’ailleurs à Neuville une école de campagne, ou petite école, depuis 1694. Nicolas Dupont de Neuville s’éteignit à Québec en avril 1716. Sa seigneurie lui survécut et prospéra. Avantageusement situé sur le bord du Saint-Laurent, elle vit naître un chantier naval en 1841, où l’on construisit de nombreux bateaux à voile. Aujourd’hui, un pont de plaisance, aménagé en 1973, accueille et protège les petites embarcations. Neuville appartient à une région agricole, réputée pour son maïs, mieux connu au Québec sous l’appellation de blé d’Inde de Neuville.
En 1989,a municipalité québécoise de Neuville se jumela à la commune française de Neuville-de-Poitou, sise dans la Vienne, à une dizaine de kilomètres de Poitiers. Les responsables de ce jumelage avaient découvert un certain nombre de caractéristiques socio-économiques communes, notamment la proximité d’un centre urbain d’importance et la ruralité de leur milieu. En France, on retrouve au moins une centaine de localités dénommées Neuville ou La Neuville, sans compter les toponymes de type Villeneuve dans lesquels les composants sont inversés. Outre une seigneurie et une ville, les toponymes Neuville et De Neuville désignent aussi, au Québec, une anse, située à l’ouest du village, et une dizaine de voies urbaines, notamment à Repentigny, Terrebonne et Masson-Angers.

Armoiries de la Ville de Neuville. Image libre de droits.
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