Armoiries de la municipalité de paroisse de Saint-Maurice
Le 10 décembre 1979, les élus municipaux de la Saint-Maurice prenaient connaissance du projet d’armoiries pour la municipalité. Ce projet, présenté par monsieur Reynald Desjardins, un bénévole de la municipalité et enseignant en arts plastiques, fut accepté unanimement.
Mademoiselle Brigitte Blais, suite à un concours adressé à toute la population, a trouvé la devise à insérer aux armoiries soit ; labeur, valeur, fraternité.
À une vingtaine de kilomètres au nord-est de Trois-Rivières en Mauricie, entre Saint-Louis-de-France, à l’ouest, et Saint-Luc-de-Vincennes, à l’est, on retrouve la jolie localité de Saint-Maurice. Son territoire est généreusement arrosé par les eaux de la rivière Champlain, de la rivière Brûlée et de la rivière au Lard, de même que par celles du ruisseau Gagnon, du ruisseau Clément et du ruisseau Cordon. Le nom retenu pour cette entité souligne que la rivière Saint-Maurice constituait la limite ouest de la paroisse, à l’origine. Tour à tour dénommée Métaberoutin par les Amérindiens, de Fouez, suivant l’appellation que Jacques Cartier lui avait adjugée, ou Rivière des Trois-Rivières, le Saint-Maurice doit son identification à Maurice Poulin de La Fontaine, né vers 1620 et mort entre 1670 et 1676. Procureur fiscal de Trois-Rivières à compter de 1657, juge en 1658, procureur du roi en 1663, il obtient, en 1668, l’autorisation de Talon pour entreprendre des travaux de défrichement le long du cours d’eau qui porte son nom. Il y établit des colons et cette seigneurie Saint-Maurice, détachée de Sainte-Marie-du-Cap-de-la-Madeleine et de La Visitation-de-Champlain.
Érigée canoniquement en 1837, et civilement en 1841, elle transmettra sa dénomination d’abord à la municipalité de paroisse établie en 1845, abolie en 1847 et rétablie en 1855, puis au bureau de poste ouvert en 1852. Jadis, on disait volontiers Saint-Maurice-de-Champlain, rappel que cette paroisse était incluse dans le comté de Champlain et non dans le comté voisin de Saint-Maurice.
En 1854, les Forges Radnor, qu’il ne faut pas confondre avec celles du Saint-Maurice, étaient implantées dans la partie nord du territoire paroissial. La fonte y était transformée principalement en faux, en clous, en roues pour les trains ; les premières roues utilisées par le Canadien Pacifique provenaient d’ailleurs des Fogres Radnor.
Grâce aux forges, la population de Saint-Maurice passa de 1698 à 3300 habitants entre 1851 et 1861. Elles ont donné en quelque sorte naissance à la municipalité du village de Fermont en 1858, qui tirait son appellation de sa situation géographique au pied d’une zone de monts.
Ayant connu leur période de gloire autour de 1900, alors qu’on y traitait quelque 40 tonnes par jour pour une production annuelle de 8 à 9 000 tonnes de fer, les Forges Radnor épuisèrent bientôt presque complètement les réserves de bois et de minerai des environs, de telle sorte qu’elles durent cesser leurs activités en 1911.
La localité de Fermont entre alors dans une longue période de stagnation et sera annexée en 1939 à la municipalité de Saint-Maurice. Le lieu-dit de Radnor-des-Forges rappelle de nos jours ce bouillonnement industriel du passé. Trié de la dénomination du canton de Radnor, proclamé en 1855, ce nom évoquait probablement les paysages montagneux et les forêts du comté de Radnor, au centre du pays de Galles, en Grande-Bretagne.
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