Armoiries de la municipalité de Montebello
Description du blasonnement : De Gueules, fretté de huit flèches versées d’or; au chef du même, à la croix d’azur chargée de cinq coquilles aussi d’or ; au quatre cantons chargés chacun de quatre alérions de gueules en fasce. L’écu es entouré de deux branches d’érable, feuillées au naturel. sou l’écu, deux castors au naturel posés et affrontés, surmontant un listel et la devise:
Devise de Montebello : Fero Non Quaero. En français: J’ai trouvé, je ne cherche plus.
Cette devise signifie que Montebello n’a pas à se choisir un héros pour le proposer en exemple; elle n’a pas besoin de se chercher un homme célèbre pour se glorifier de l’avoir possédé. Ce héros, cet homme célèbre qu’elle propose à l’admiration de toute une nation, elle le possède déjà; c’est Louis-Joseph Papineau, l’illustre tribun qui consacra sa vie à la défense de nos droits. Montebello peut dire avec orgueil, » si vous cherchez son monument, regardez autour de vous « .
Historique de la municipalité de Montebello
Deux explications ont été avancées quant au motif d’attribution de ce nom à une municipalité sise sur la rive nord de la rivière des Outaouais, à 51 km à l’ouest de Lachute. Suivant la première, la dénomination remonte à 1854 et a été attribuée par Louis-Joseph Papineau (1786-1871), alors propriétaire de la seigneurie de la Petite-Nation dont il avait hérité en 1817 de son père, Joseph, lequel en détenait la propriété depuis 1801. Il aurait ainsi voulu rendre hommage à Napoléon-Auguste Lannes, duc de Montebello (1801-1874), diplomate français et ministre des Affaires étrangères en 1839 qu’il avait connu lors de son exil en France de 1839 à 1845. Dans sa correspondance, Papineau utilise la forme disjointe Monte-Bello, tout comme pour le nom du bureau de poste local ouvert en 1855.
La seconde hypothèse, peu accréditée, repose sur la similitude du paysage de Montebello avec celui de la commune du même nom en Lombardie, près de Pavie. D’abord connue sous l’appellation de Petite-Nation, du nom d’une tribu algonquine qui a vécu anciennement dans ces parages, la municipalité a été identifiée sous celle de Montebello à compter de 1878, sur un plan officiel.
Détachée de la municipalité de la paroisse de Notre-Dame-de-Bon-Secours-de-la-Petite-Nation (1855), laquelle reprenait la suite de la municipalité de la Petite-Nation (1845), abolie en 1847, Montebello tire sa dénomination originelle de celle de la seigneurie de La Petite-Nation, concédée en 1674 à Monseigneur de Laval et dont Papineau deviendra propriétaire.
L’attrait principal du lieu réside dans le magnifique hôtel connu sous le nom de Château Montebello. Ce monument architectural constituerait la plus vaste construction en bois rond au monde, au centre de vastes espaces verts aménagés en promenades et en terrains de golf. De riches Ontariens et des membres du gouvernement fédéral, politiciens et hauts fonctionnaires, y séjournent régulièrement et s’y réunissent. On retrouve, sur le même site, le manoir Louis-Joseph Papineau que le chef de l’Insurrection de 1837 fait construire de 1846 à 1859 et qui lui servira de lieu de retraite.