Armoiries de la ville de Lachute
- Premier blason, en haut à gauche :
Il s’agit des armoiries de Charles-Joseph D’Ailleboust qui, de 1645 à 1647, remplaça Paul De Chomedey De Maisonneuve avant d’être nommé gouverneur de la Nouvelle-France en 1648. Parmi ses descendants, il compte Pierre D’Ailleboust (1659-1711), qui s’illustra comme lieutenant et devint sieur d’Argenteuil en 1697.
- Deuxième blason, en haut à droite :
Ce blason, qui fait partie de celui qu’on nomme « France Ancien », témoigne de l’origine de la majorité des citoyens de la Ville de Lachute.
- Blason central, en bas :
Ces symboles illustrent la chute de la rivière du Nord qui a donné son nom à la ville, surmontée des conifères longeant la rive et représentent les richesses naturelles de la région.
- Pourtour des armoiries :
Les branches d’érable symbolisent l’union et la coopération entre les groupes d’origines diverses qui ont bâti la ville, alors que les feuilles représentent les provinces du Canada. Les cinq tours qui surplombent le blason illustrent la cité.
Devise : la devise latine, conatu junxi, signifie unis dans l’effort.
Historique de la ville de Lachute
À l’origine, soit au XVIIE siècle, La Chute identifie une cataracte de la rivière du Nord qui perturbe son cours à environ une quinzaine de kilomètres en amont de sa confluence avec l’Outaouais. Peuplé dès la fin du XVIIIe siècle, l’endroit situé dans l’ancienne seigneurie d’Argenteuil, connu sous l’appellation de The Chute Settlement vers 1798, sera progessivement identifié sous celle de La Chute, les deux constituants se soudant au cours du XIXe siècle pour former le nom actuel.
Importante ville industrielle tournée vers l’avenir, ce qui lui a valu le titre de Cité de demain, Lachute compte quelques filatures de laine. La seconde industrie locale du Pays du sirop d’érable demeure ce précieux nectar québécois découvert jadis par les Amérindiens.
Anciennement, le chemin de fer a joué un rôle significatif dans le développement de l’endroit, notamment en ce qui a trait au Canadien National et au Canadien Pacifique. Le territoire actuel de cette municipalité, sise à la limite de la plaine du Saint-Laurent et des contreforts des Laurentides, à l’ouest de Mirabel, provient de la fusion de la ville de Lachute (1885) et du village d’Ayersville (1952), en 1966, cette dernière dénomination faisant allusion à une famille pionnière, les Ayers. Village déjà très dynamique en 1852, année de l’érection civile de la paroisse de Saint-Jérusalem-d’Argenteuil à laquelle il était rattaché, ses balbutiements remontent à 1796, date à laquelle les premières familles en provenance de Jericho (Vermont) s’établissent sur les bords de la rivière et érigent en 1803 un moulin à farine, au pied d’un rapide. Couramment, on disait alors : « Pourtant notre pain à la chute » et ce toponyme descriptif ne tarda pas à s’imposer d’abord pour identifier un bureau de poste établi en 1835, puis une paroisse, Sainte-Anastasie-de-Lachute, canoniquement érigée en 1883. Le territoire comptait jadis l’agglomération de Lachute Mills, nom d’un bureau de poste entre 1880 et 1957, correspondant à la paroisse de Saint-Julien (1918). L’économie locale s’alimente à des domaines aussi divers que la papeterie, le textile, l’alimentation, la fabrication de meubles, la construction de bateaux de plaisance.