Armoiries des Cèdres

Les armoiries de la ville des Cèdres

Le choix des couleurs et la disposition des motifs héraldiques :

  • DÉCRIVENT Les Cèdres, berceau du comté de Soulanges, remarquable par ses rapides, le fleuve Saint-Laurent et la fertilité agricole de la paroisse;
  • SOULIGNENT la protection du patron Saint-Joseph, ce juste qui croît comme le cèdre libanais;
  • ÉVOQUENT les souvenirs du fort, du moulin seigneurial, des deux cèdres des cageux et du pouvoir hydro-électrique;
  • ET RAPPELLENT le souvenir des deux premières familles seigneuriales les Joybert de Soulanges et les Lemoyne de Longueuil et la mémoire des courageux pionniers qui ont transformé une forêt en gerbes de blé.

Description héraldique des Armoiries des Cèdres :

  • L’ECU : D’argent au chevron ondé d’azur accompagné en chef d’une rose de gueules accostée de deux cèdres de sinople, d’une gerbe de blé de la même pointe.
  • LES ORNEMENTS EXTÉRIEURS : L’écu timbré d’une couronne murale d’or à cinq tours crénelées surmontée d’une roue dentée de sable accostée de quatre foudres mouvants de gueules, deux à dextre et deux à senestre. Le tout soutenu à senestre par une branche, chargé de trois feuilles d’érable de sinople et à dextre par un rameau de cèdre de même à fruits dorés.
  • Sur un listel d’argent, la devise: CREDO CRESCO.

D’ARGENT : C’est un emprunt au fond de blason de famille de premier seigneur propriétaire, Pierre de Joybert de Soulanges.

AU CHEVRON : Le chevron, point d’appui essentiel en construction, rappelle l’artisan en menuiserie, métier attribué au patron de la paroisse, Saint-Joseph.

ONDE : Dans les armoiries des Cèdres, le chevron ondé peint la situation géographique des Cèdres sur le bord du Saint-Laurent qui descend en cascades.

ROSE : Cette fleur est représentée sans tige et montrant cinq feuilles. Cet ornement décoratif, emprunté aux armes des seigneurs Lemoyne de Longueuil, rappelle que la fille du premier seigneur, Geneviève de Soulanges épousa le chevalier (baron), Paul-Joseph de Longueuil, donateur du terrain de l’église, constructeur du fort et du moulin à farine.

DE DEUX CÈDRES : Le cèdre, remarquable par sa beauté et sa hauteur est très employé en héraldique. Il symbolise la grandeur et la majesté. Dans ces armoiries, il décrit le nom de la localité. Le chiffre 2 rappelle les deux derniers grands cèdres de la Pointe du Moulin, près de l’auberge des voyageurs. C’est à ces géants du rivage que les cages étaient attachées pendant la halte.

D’UNE GERBE DE BLÉ : Cette gerbe de blé rappelle les premiers pionniers cultivateurs. La gerbe marque l’union qui doit animer tous les citoyens désireux du progrès de la localité. La couleur verte de la gerbe représente l’espoir de l’avenir, de la jeunesse qui se prépare à l’action coopérative.

EN POINTE : Partie inférieure qui termine l’eau. Cette disposition rappelle d’abord que le village est placé sur une pointe en partie rongée par les travaux d’aménagement du Pouvoir et que l’ancien village portait le nom de Pointe du Moulin.

D’UNE COURONNE MURALE : Cette couronne rappelle le fort des Cèdres, le manoir fortifié des seigneurs, site d’une bataille.

À CINQ TOURS CRENELÉES : Si la couronne à 7 tours à créneaux rappelle « une dignité de ville », celle de 5 tours dépeint un fort d’une localité non déclarée ville.

SURMONTÉE D’UNE ROUE DENTÉE : Cette roue, rappel de la bielle du vieux moulin à l’eau, représente l’industrie mécanisée qui bénéficie de la force hydraulique du Pouvoir. L’avenir fera peut-être des Cèdres une place industrielle bénéficiant des avantages de l’énergie électrique.

À QUATRE FOUDRES : Les foudres rappellent le pouvoir électrique exploité des forces hydrauliques des rapides des Cèdres qui lance son courant aux quatre coins de la région.

MOUVANTS : Signifie que la foudre prend son commencement de la roue et se dirige vers les côtes.

BRANCHE D’ÉRABLE : D’un côté, une branche portant des feuilles d’érables. La feuille d’érable est l’emblème national du Canada.

PAR UN RAMEAU DE CÈDRE : Le rameau de cèdre rappelle que la première industrie locale fut la fabrication de balais de cèdre utilisés couramment par les pionniers.

CREDO, CRESCO : Ces mots latins se traduisent ainsi: « Je crois, je grandis ». Je crois que je progresse. C’est parce que j’ai la foi que je progresse. Si ma foi est grande, mes œuvres le prouveront. Si j’ai confiance en l’avenir de ma localité, je travaillerai à son développement et à sa prospérité.

D’après le site web officiel de la ville de Cèdres : ville.lescedres.qc.ca.

Municipalité les Cèdres

Sur la rive nord su Saint-Laurent, entre le lac Saint-Louis et le lac Saint-François, à environ 50 km au sud-ouest de Montréal, existait anciennement (XVIIe siècle) un endroit où il y avait des thuyas, les cèdres du Québec, en abondance et de belle venue, de telle sorte que, dès 1695, le cartographe Deshayes le mentionne sous le nom de Rapide du Costeau des Cèdres et que Bougainville, dans ses « Mémoires » de 1757, signale « le coteau des Cèdres, rapide long de demi-lieue ».

Leur présence était si remarquable que les voyageurs et les bateliers faisant la navette entre Montréal et le fort Cataraqui (Kingston) s’y donnaient rendez-vous. On désignait alors ces lieux Cedars ou Cedars Rapids. De nombreuses expéditions militaires ou d’exploration ont traversé cet endroit, comme, entre autres, celles de Cavelier de La Salle, Frontenac et Le Moyne de Bienville, et ont égrené des appellations comme Coteau-des-Cèdres ou Portage-du-Coteau-des-Cèdres ou Les Cèdres pour identifier les lieux.

À l’origine, lieu-dit habité dès 1715 et très connu en Nouvelle-France, Les Cèdres a servi à désigner le bureau de poste et la station de chemin de fer bien avant son attribution officielle au village. La municipalité actuelle est issue de la fusion, en 1985, de la municipalité du village des Cèdres (1967), créée en 1852 comme municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-Soulanges (1845). Dans ce dernier cas, c’est le seigneur Joseph-Dominique-Emmanuel Le Moyne de Longueuil (1738-1807), propriétaire de la seigneurie de Soulanges que l’on a voulu honorer, ce toponyme identifiant une seigneurie de la Champagne que Pierre-Jacques Joybert, premier concessionnaire de la seigneurie de Soulanges en 1702, possédait. Les premiers Cèdreaux ont sûrement été émerveillés, au début du XVIIIe siècle, lorsqu’ils ont découvert, sur le fleuve, les rapides des Cèdres, d’une dénivellation de près de 10 mètres.

Armoiries des Cèdres
Armoiries des Cèdres. Image libre de droit.

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