Historique des armoiries de la municipalité de Sainte-Julienne
Offertes par le père Paul-André Mailhot, les armoiries de Sainte-Julienne se traduisent ainsi :
- La croix érigée sur un terrain montagneux fait écho à la situation géographique et à l’appartenance de ses paroissiens à la religion catholique.
- Les trois autres images nous ramènent à l’origine des peuples fondateurs de la paroisse : la fleur de lys pour les Canadiens français, le trèfle pour les Irlandais et le bateau pour les Acadiens qui proviennent pour la majorité de la paroisse de Saint-Jacques-de-Montcalm, déportés en 1767.
Nous ramenant à des temps plus anciens, les armoiries sont généralement accompagnées d’une devise rédigée en latin. Per Fidem Ad Gloriam qui signifie Vers la gloire par la foi est la devise qui a été attribuée aux armoiries de la municipalité de Sainte-Julienne.
Une fois décryptées, les couleurs livrent également un message. L’or signifie la foi, la confiance, la force et la richesse. L’argent, la blancheur, soit le désir de bien faire. Le bleu azur, la beauté et la loyauté. Et le vert, l’espérance.
Historique de la municipalité de Sainte-Julienne
La situation géographique de cette entité municipalt, au nord de Montréal, entourée de nombreux lacs, sur la rivière Saint-Esprit, avant les contreforts des Laurentides, entre Saint-Esprit, au sud, et Rawdon, au nord, se révèle privilégiée puisqu’elle occupe le point de contact entre les basses-terres du Saint-Laurent et les basses Laurentides.
Les premiers Juliennois originaires de Lachenaie et de Saint-Sulpice ainsi que de Saint-Jacques-de-L’Achigan s’installent sur le territoire vers 1840. En 1848, celui-ci est détaché du canton de Rawdon, qui donnera naissance, en 1855, à une municipalité de paroise homonyme. Toutefois, et en dépit de l’apparition de la dénomination Sainte-Julienne dès 1844, la forme Village Beaupré subsistera jusque vers 1870 pour identifier également l’endroit. Joseph-Édouard Beaupré (1817-1880), premier maire de Sainte-Julienne (1855-1873), préfet du comté de Montcalm (1856-1880), est considéré comme le fondateur de Sainte-Julienne.
En plus d’avoir fait bâtir la première scierie en ces lieux, il fit don du terrain pour la construction de la chapelle. Constatant qu’il n’existe qu’une seule municipalité dénommée Sainte-Julienne au Québec et que la précision -de-Rawdon apparaît inutile, les autorités municipales font modifier, en 1967, le nom municipal en Sainte-Julienne. Cependant, les responsables des postes avaient déjà pris l’initiative, en 1853, avec la création du bureau de poste de Sainte-Julienne. On relève aussi de nos jours le nom de Sainte-Julienne-de-Montcalm.
On doit l’appellation paroissiale à monseigneur Ignace Bourget qui désirait honorer sainte Julienne Falconieri (1270-1341), dont la dévotion à Notre-Dame des Sept Douleurs était très fervente et qu’il partageait entièrement. À 14 ans, Julienne Falconieri entre dans le tiers ordre des Servites et fondera, plus tard, une communauté religieuse vouée à l’éducation des enfants et au soin des malades. Les religieuses de ce groupement sont dénommées Mantellates ou Mantellées, car elles portent un grand manteau.
Sainte Julienne, canonisée en 1737, sera élue supérieure de la communauté en 1306. Quant au constituant Rawdon, qui figure dans le nom d’origine, il marque l’appartenance de l’endroit au canton de Rawdon proclamé en 1799. Ce nom rappelle soit Françis Rawdon, marquis de Hastings (1754-1826), soit un village du Yorkshire anglais.
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