Armoiries de la ville de Saint-Hyacinthe
Élaborées en 1956, les armoiries de la Ville de Saint-Hyacinthe sont restées identiques après la fusion de 1976. Conçues par le Collège canadien des armoiries, elles présentent un blason formé d’un écu que surmonte une couronne formée de 7 tours et encadré de 2 branches d’érable feuillées.
La couronne rappelle l’importance de la Ville.
L’écu, divisé en quatre quartiers, est frappé au centre de la croix patriarcale, rappelant la présence du siège épiscopal et de nombreux centres d’enseignement.
Les différents quartiers présentent : une fleur de lys, symbole de l’origine française de la population; une roue dentée, démontrant la force de l’industrie et du commerce; une rivière représentant la Yamaska, et une herse, consacrant la vocation agricole de la région maskoutaine.
La devise latine se traduit comme suit : « Nous revivons par amour et courage « , en rappel des épreuves du passé.
Historique de la ville de Saint-Hyacinthe
Située presque au cœur de la MRC des Maskoutains, en Montérégie, la ville de Saint-Hyacinthe occupe un territoire qui présente l’aspect d’une botte dont la jambe s’insère entre Sainte-Marie-Madeleine, à l’ouest, et Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe, à l’est, à 30 km au nord de Granby et à 64 km à l’est de Montréal.
La rivière Yamaska, qui coule en plein centre-ville, délimitait jadis le Grand-Maska (bas de la rivière) et le Petit-Maska (haut de la rivière), site de la future Saint-Hyacinthe.
L’histoire maskoutaine commence avec la concession à François-Pierre Rigaud de Vaudreuil, en 1748, de la seigneurie de Maska ou Masca, mot algonquin tiré d’iamaskaw, qui a pour sens « lieu du foin, des joncs ». En 1753, cette seigneurie devient la propriété de Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, dit Lapointe (vers 1718-1778) qui lui donne son nom. Ce Delorme avait pour titre « entrepreneurs pour les plates-formes, affûts d’artillerie, pour le service du Roi. »
Peuplé dès 1757, l’endroit comptera la paroisse de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur en 1852, précédée et de loin par la construction d’une église en 1780. L’évolution de la municipalité comporte plusieurs étapes dont voici les principales : fondation de la municipalité du village de Saint-Hyacinthe en 1849, qui accède au statut de ville dès l’année suivante ; création des municipalités du village de Saint Joseph et de Douville en 1898 et 1867, tout comme La Providence, créée en 1899 et devenue ville en 1969.
Ces villes fusionnent en 1976 pour former l’actuelle Saint-Hyacinthe dont la dénomination en abénaquis actuel, Koasizik, signifie : au petit pin blanc.
Victime d trois incendies majeures en 1854, 1876 et 1903, Saint-Hyacinthe se relève courageusement pour conquérir le titre de Capitale-agroalimentaire du Québec, dans une région agricole regroupant les plus belles terres de la province.
Centre commercial et industriel de premier plan (filature, sidérurgie, textiles, orgues Casavant, la plus importante fabrique du Canada), principal centre d’enseignement agricole au Québec, centre de recherche réputé, Saint-Hyacinthe était reconnue anciennement comme la ville la plus française d’Amérique avec ses 98% de francophones.
Enfin, Saint-Hyacinthe a joué un rôle intellectuel et idéologique significatif dont Télésphore-Damien Bouchard, mieux connu comme T.-D. Bouchard, illustre bien l’importance. Né en 1881 à Saint-Hyacinthe, il mènera une fructueuse carrière de journaliste (propriétaire de L’Union en 1903), qui devient « Le Clairon » de Saint-Hyacinthe en 1912) et d’homme politique (député de la circonscription de Saint-Hyacinthe de 1912 à 1919 et de 1923 à 1949, maire de Saint-Hyacinthe de 1917 à 1930, puis de 1932 à 1949, ministre, etc.). Il meurt en 1962, deux ans après avoir publié ses « Mémoires ». La porte des Anciens-Maires, érigée en 1927, demeure l’un des attraits principaux de l’endroit.
Ancienne municipalité de paroisse de Saint-Thomas-d’Aquin, aujourd’hui partie de Saint-Hyacinthe
Ce territoire tout en longueur se blottit le long de celui de Saint-Hyacinthe dont le noyau habité se retrouve à 5 kilomètres plus au sud-est. Rattachée à la MRC des Maskoutains, cette ancienne municipalité prend place immédiatement au sud-est de La Présentation. Détachée de Notre-Dame-du-Rosaire ou Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe et La Présentation, la paroisse de Saint-Thomas d’Aquin a été érigée canoniquement et civilement en 1893, année de la création de la municipalité de paroisse. Le bureau de poste local portait déjà cette appellation depuis 1891.
Les Aquinois doivent leur dénomination collective au fait que des Dominicains desservaient la mission entre 1889 et 1891. Or, saint Thomas d’Aquin (1225-1274) demeure le représentant le plus célèbre de cette congrégation. Théologien et philosophe d’origine italienne, une bonne partie de sa carrière s’est passée en France où il fut régent de l’Université de Paris. En 1879, le pape Léon XIII adopte son œuvre, universellement connue sous le nom de « thomisme », comme base officielle de la philosophie chrétienne.
Historique de la paroisse de Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe
Le nom de cette paroisse située en Montérégie, implantée immédiatement au sud du noyau urbain de Saint-Hyacinthe, entre Saint-Pie et Saint-Hyacinthe-le-Confesseur, remonte au régime seigneurial. En 1753, François-Pierre de Rigaud de Vaudreuil (1703-1779), vend sa seigneurie à Jacques-Hyacinthe-Simon Delorme, dit Lapointe (vers 1718-1778) dont le prénom est retenu pour identifier la paroisse. Celle-ci, qui ouvre ses registres en 1777, est également mise sous la bienveillante protection de Notre-Dame, sous la forme de Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe, devenu Notre-Dame-de-Rosaire après 1852, à l’instar de nombreuses autres paroisses du Québec.
Les Maskoutains, qui partagent leur dénomination avec les citoyens de Saint-Hyacinthe, le territoire mère, ce gentilé étant par ailleurs tiré de Yamaska, nom de rivière qui baigne le village, occupent un territoire peu étendu. L’entité municipale a été officiellement créée en 1845, comme municipalité de la paroisse de Saint-Hyacinthe, abolie en 1847, son territoire étant rattaché à la municipalité du comté de Saint-Hyacinthe, et rétablie en 1855 sous la dénomination de Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe.
Voir aussi :