Armoiries de la municipalité de Saint-Antonin
En 1783, un chemin colonial est ouvert pour relier la rive sud du fleuve St-Laurent au Lac Témiscouata. Cependant, les premiers colons s’y viennent vers 1809.
La municipalité de Saint-Antonin est fondée civilement en 1856. Elle compte alors 836 habitants qui pour la plupart sont des agriculteurs.
Les tourbières occupent une partie importante du territoire et n’ont jamais cessé d’être exploitées depuis 1945. Les produits de tourbe y connaissent un développement et une transformation sans précédent. Cette industrie fournit emplois et revenus à des centaines de travailleurs. Au même rythme que sa population augmentait, la municipalité de Saint-Antonin voit son activité économique se diversifier. À l’agriculture s’est ajouté des activités industrielles, commerciales et touristiques et ce grâce à une situation géographique privilégiée et à l’abondance des ressources naturelles telles que le bois, la tourbe et le gravier.
Enfin, au début des années 1970, la construction de l’autoroute transcanadienne 185 qui relie le Québec au Nouveau-Brunswick est venue confirmer le territoire de Saint-Antonin comme carrefour stratégique pour le transport des biens et des personnes.
La municipalité de Saint-Antonin est située à quelques kilomètres au sud de la ville de Rivière-du-Loup dans la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup, dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, au Québec, au Canada1. On y retrouve plusieurs tourbières et exploitations agricoles.
Saint-Antonin, note historique
Établie à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Rivière-du-Loup, entre Saint-Alexandre et Saint-Modeste, Saint-Antonin (Municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup) est sillonné par la rivière du Loup, dans sa partie ouest. Cette municipalité du canton de Whitworth appartient à la région administrative du Bas-Saint-Laurent.
Érigées simultanément en 1856, la paroisse et la municipalité de la paroisse de Saint-Antonin doivent leur nom, suivant la tradition la plus solidement établie, à l’abbé Louis-Antonin ou Antoine Proulx (1810-1896), curé de Fraserville (Rivière-du-Loup), premier desservant de la paroisse de 1840 à 1854. Une autre hypothèse avancée par James White, moins sûre, veut qu’on ait ait célébré les mérites de monseigneur Alexandre-Antonin Taché (1828-1894), archevêque de Saint-Boniface (1853-1894), né à Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup. Par ailleurs, sur le plan religieux, Saint-Antonin a été détaché de la paroisse de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup.
Jadis les lieux étaient identifiés comme le village du Vieux-Chemin-du-Lac, par allusion au chemin de Témiscouata, qui donnait accès au lac Témiscouata. Dans les balbutiements de la colonie, vers 1810, le travail de la terre et l’exploitation du bois constituaient les deux principales sources de l’économie antonienne. De nos jours, les industries de la tourbe sont florissantes à Saint-Antonin.
Dans son ouvrage Rivière-du-Loup et son portage – Itinéraire culturel, paru en 1978, Paul-Louis Martin et ses collaborateurs décrivaient la moraine frontale de Saint-Antonin en ces termes : En vous dirigeant vers Saint-Modeste, vous longerez une série de collines de sable et de graviers qu’on appelle « Moraine frontale de Saint-Antonin ». Elle est d’ailleurs parsemée de sablières encore exploitées. Sa présence s’explique ainsi : lors du retrait du glacier, une phase de refroidissement temporaire a occasionné une ré-avancée du front de glace jusqu’au site de la moraine. Les dépôts libérés ont ainsi épousé la forme du front. Quand la glace a de nouveau retraité, la mer s’est insérée entre le front et la moraine. C’est une transition naturelle entre les terrasses et la zone du plateau appalachien couvert de forêts.
