Armoiries de la ville de Macamic
D’azur au sautoir d’or, cantonnée au semestre et dextre d’un sapin arraché, du second; d’une croisette alésé en chef, d’argent; soutenu d’une herse du même; à une pointe ondée sur le tout, du même.
Ornements extérieurs : Eau timbrée d’une couronne d’or, murale, maçonnée de sable, crénelée de sept créneaux, soutenu de deux rameaux de palme de sinople, liées d’un ruban de gueules.
Devise : Vois juste et probité engendre honneur
Définitions :
- Sapin arraché : arbre avec racines, dans les armoiries de la ville de Macamic les sapins représentent les industries de bois de la ville et la région, une des sources principales de l’économie des citoyens de la région.
- Du second : veut dire du 2e métal ou couleur (or) dit dans cette description. On ne redit jamais deux fois la même couleur ou métal dans la même description héraldique.
- D’une croisette : lorsque les croix sont de petites dimensions on les dit croisette, en héraldique. La croisette représente l’hôpital de Macamic et les fondateurs de ce grand établissement humanitaire.
- Alésé : attribut des pièces honorables dont les extrémités ne touchent pas les bords de l’écu.
- En chef : partie supérieure de l’écu.
- Soutenu : veut dire qu’un autre meuble ou figuré se trouve en dessous du sautoir.
- D’une herse : il existe deux sortes de herses dont les emblèmes sont différents (la herse des châteaux ou coulisse, elle sert pour fermer les portes d’une ville, d’un château ou d’une tour et la herse de labour, cet emblème indique la possession de terres en culture. Dans les armoiries de la ville de Macamic la herse indique les cultivateurs, défricheurs des terres de la région et de la paroisse. Ils ont travaillé farouchement pour aider à faire de la région ce qu’elle est aujourd’hui.
- Du même : du même métal ou émail dit juste avant la herse c’est à dire (d’argent).
- Une pointe ondée : la pointe ondée représente l’eau ou dans les armoiries de la ville de Macamic, la situation physique de la ville au bord du lac Macamic.
- Ornements extérieurs : tout ce qui se trouve à l’extérieur de l’écu.
- Timbre : expression héraldique, veut dire que par dessus de l’écu se trouve une couronne murale, symbole de la ville.
Historique de la municipalité de Macamic
En algonquin, l’appellation Makamik, attribuée sous sa variante Macamic à un lac, à une municipalité et à une ville de l’Abitibi, situés entre Authier et Colombourg, a pour signification « castor boiteux »; formée de « makis », infirme et d' »amik », castor, cette dénomination souligne la forme qu’épouse vaguement le lac au bord duquel la municipalité se situe.
D’abord érigée comme municipalité des cantons unis de Royal-Roussillon-et-Poularies en 1918, nom du canton qui rappelle un régiment de l’armée de Montcalm créé en 1651 et qui arrive en Nouvelle-France en 1756, l’endroit prenait le nom de Royal-Roussillon-de-Macamic en 1952. Enfin, c’est en 1961 que la dénomination présente était retenue, orthographiée fréquemment Makamik, comme pour le nom du bureau de poste entre 1915 et 1949.
La présence de mines dans les environs a par ailleurs contribué au développement des lieux. Les pionniers de l’endroit, arrivés vers 1913, originaires de Saint-Ignace-du-Lac, de Pierreville, de Stanfold, de Nicolet et de Shawinigan s’installent au sud du lac. En 1916, la paroisse de Saint-Jean-Évangéliste-de-Macamic est créée et canoniquement érigée deux ans plus tard. Le lac Macamic occupe une large partie du canton de Royal Roussillon et, avec la rivière Lois, forme l’une des deux pièces majeures du réseau hydrographique local. Variante : Hatherly.
Canton Royal-Roussillon
À 15 km au nord-est du lac Abitibi et à environ 55 km au nord de Rouyn-Noranda se trouve le canton de Royal-Roussillon, traversé d’est en ouest par la voie ferrée du Canadien National. La ville de Macamic et la municipalité d’Authier-Nord occupent une partie de son territoire. Le lac Macamic, de 9 km de diamètre, baigne le centre de cette unité cadastrale. Cette dénomination participe à la thématique toponymique de l’Abitibi-Témiscamingue (La Sarre, La Reine, Languedoc) car le canton a été ainsi dénommé en l’honneur du régiment Royal-Roussillon de l’armée de Montcalm qui, arrivé en Nouvelle-France en 1756, participa à presque toutes les campagnes jusqu’en 1760.
Auparavant rattaché à la Catalogne, le Roussillon fut occupé et annexé à la France par Louis XI, en 1463. Il ne deviendra cependant province française qu’après le traité des Pyrénées (1659), qui le réunit définitivement à la couronne de France et confirme Perpignan dans son rôle de capitale. Son territoire correspond en grande partie au département actuel des Pyrénées-Orientales. Le nom du canton de Royal-Roussillon a paru sur une carte de la région de l’Abitibi publiée en 1911. Proclamé en 1916.
Voir aussi :
- Abitibi poétique
- Abitibi touristique
- Région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue
- Lacs au Québec
- Armoiries du Québec
- Explication des termes héraldiques