Armoiries de la municipalité de Lac Simon
1 – L’écu d’azur en chef tanné en pointe de part et d’autre d’un pal triviaire symbolise la triple évolution de la municipalité du canton d’Hartwell (1864) en celle de paroisse de Chénéville (14 août 1958) et de Lac Simon (3 février 1965); la triple union passée du canton d’Hartwell à ceux de Ripon, Suffolk ou Preston ; le chevron dominant en chef rappelle la présence de la toute première chapelle paroissiale Saint-Marcellin d’Hartwell.
2 – Les pièces honorables : Dans le chevron, des fleurs de lys, qui représentent la province de Québec.
3 – Les meubles : Au chef dextre ; un canard blanc sur l’eau du lac évoque l’Île où vécurent Amable Leblanc et son épouse Marie-Lise Cimon venus d’Oka en 1845; Au chef senestre: le maïs soulignant d’une part la fête annuelle de la municipalité, la part la fête du maïs des Algonquins de la Petite-Nation au 17e siècle; À la pointe : rappelant la présence au grand lac des Algonquins de la Petite-Nation, massacrés en 1654, sur fond tanné qui représente l’ocre rouge, deux pictogrammes dessinés par leurs descendants sur les roches du Cap Manitou
4 – la couronne Au-dessus de l’écu : deux avirons qui symbolisent la vocation de villégiature de la municipalité avec le nom de la municipalité de couleur terre.
5 – Les ramures sinople de bouleaux blanc meulent l’écu d’une municipalité aux baies, auberges, campings abritant une population saisonnière ou permanente. Ces meubles soulignent en outre la fière tradition indienne de fabrication de canoë d’écorce de bouleau ou encore le sirop préparé avec la sève de ces arbres abondants.
6 – Le listel présente la devise empruntée au poète romain Ovide : «De musto ac lacu fervida» dans la fraîcheur et l’effervescence lacustre.
Historique de la municipalité de Lac-Simon
En bordure du lac Simon et voisin nord-ouest de Chénéville dans l’Outaouais québécoise, se dresse une petite municipalité connue surtout pour les services qu’elle offre aux villégiateurs et aux campeurs. Au fil des ans, l’entité érigée en 1881 sous le nom de municipalité des cantons unis de Hartwell-et-Suffolk, noms empruntés à la toponymie de l’Angleterre, a connu quelques mutations dénominatives, devenant Hartwell par troncation en 1881, municipalité de la paroisse de Chénéville (1958) – nom du bureau de poste depuis 1884 – en hommage à Hercule Chéné ou Chénier, maître de poste du canton de Hartwell et maire de l’endroit de 1871 à 1898, puis Lac-Simon en 1965.
Une mission avait été ouverte en ces lieux dès 1857 et a accédé au statut de paroisse en 1880, sous la dénomination de Saint-Félix-de-Valois. Son nom n’a sans doute pas été retenu sur le plan municipal pour éviter la confusion avec d’autres localités homonymes. Les Simonets doivent leur dénomination collective à une Iroquoise d’Oka (Kanestake), Marie-Louis Cimon, qui, avec son époux Amable Leblanc, surnommé Canard Blanc, s’installent en 1845, en compagnie de huit autres familles sur une île du Grand Lac. Peu à peu le Grand Lac a été connu comme Lac des Cimon, modifié en Lac Simon. La substitution du S au C initial du patronyme s’explique probablement par la loi de l’analogie, Simon était la graphie la plus répandue pour ce nom, patronyme ou prénom, chez les Blancs.
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