Armoiries de Carignan

Armoiries de la ville de Carignan

D’or à trois chevrons d’azur, les origines des armoiries de la ville de Carignan proviennent de France.

Les armoiries ont été dessinées en l’honneur de Henry de Chastelard, sieur de Salière, sixième fils de Claude de Salière et de Jeanne Musy, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Colonel d’infanterie, il commandait le régiment de Carignan, en 1665.

Azur… Joie, savoir, loyauté et clarté.

Or… Éclat, justice, foi, force et constance.

Les chevrons… Représentent les éperons du chevalier.

Armoiries de Carignan
Armoiries de Carignan. Image libre de droit.

D’après le site web de la ville de Carignan : villedecarignan.org.

Carignan, note historique

Traversée par la rivière l’Acadie, la ville de Carignan s’étend sur la rive gauche du Richelieu, immédiatement au nord de Chambly et à environ 20 kilomètres au sud-est de Montréal. Elle s’appelait à l’origine Saint-Joseph-de-Chambly, mais, en 1965, les autorités municipales décidèrent de la baptiser Carignan afin que l’on se souvienne du fameux régiment français qui vint en Nouvelle-France pour contrer les attaques iroquoises.

Ce corps d’armée naquit en 1659 de la fusion du régiment de Johann Von Balthazar et de celui de Thomas-François de Savoie, prince de Carignan, que tous deux avaient combattu en Espagne pour la France. Le nouveau corps s’appela Carignan – Balthasar jusqu’à la retraite de Balthazar, en 1660. Son successeur, Henri de Chastelard, marquis de Salières imposa, par la suite, le nom de Carignan-Salières.

Après avoir lutté contre les Turcs, le régiment, composé d’environ 1200 hommes et de leurs officiers, s’embarqua pour l’Amérique, notamment pour éliminer la menace que les Iroquois faisaient peser sur la colonie canadienne. Les troupes arrivèrent en 1665 et, aussitôt, entreprirent de construire une chaîne de forts de long de la rivière Richelieu, route traditionnelle des Agniers (aujourd’hui, Mohawks), une des tribus iroquoises, pour se rendre à leur territoire de chasse. En 1666, le régiment, alors commandé par le marquis de Salières, participa à deux expéditions en Iroquoisie. Les résultats sur le terrain furent plutôt médiocres, aucun engagement majeur n’ayant eu lieu. Quelques villages furent toutefois incendiés.

En trois ans de service en Nouvelle-France (1665-1668), le régiment de Carignan-Salières perdit environ 250 hommes, conséquence des maladies ou des campagnes militaires. Plus tard, après une certaine période de trêve, les Iroquois reprirent de plus belle leurs incursions dans la colonie.

L’apport démographique du régiment fut cependant considérable pour la Nouvelle-France. L’intendant Jean Talon réussit en effet à faire rester au moins 400 officiers et soldats dans la colonie, peuplée alors d’environ 3 500 habitants.

Thomas-François de Savoie (1596-1656), prince de Carignan, nom francisé de la ville de Carignano, dans la région du Piémont, ne se rendit jamais en Nouvelle-France. Il fut le fondateur de la branche des Savoie – Carignan qui régna sur l’Italie au XIXe siècle. Son petit-fils, le prince Eugène de Savoie – Carignan (1663-1736), reçut, un an avant sa naissance, la localité d’Yvoy, que Louis XIV avait érigée en duché. Ancienne place forte romaine, Yvoy deviendra Carignan plus tard au XVIIe siècle. De nos jours chef-lieu de canton dans le département des Ardennes, la commune de Carignan se situe sur la rive orientale de la Chiers, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de la préfecture, Charleville-Mézières. Elle possède une population d’environ 5 mille habitants ; ce qui est relativement comparable aux 7 mille âmes de la ville québécoises homonyme. Le toponyme Carignan désigne aussi, au Québec, un canton et un hameau en Haute-Mauricie, un arrondissement historique à Carignan même, ainsi que deux voix urbaines, l’une à Saint-Hyacinthe, l’autre à Champlain.

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