Armoiries de la ville de Châteauguay
Unita Fortior – Plus forte parce qu’unie, – telle est la devise que l’on peut lire sur les armoiries de la Ville de Châteauguay.
- Feuille d’érable, fleur de lys et couronne crénelée incarnent les trois paliers gouvernementaux.
- Le « chef d’azur ondé d’argent » représente les eaux de la rivière Châteauguay, du lac Saint-Louis et du fleuve Saint-Laurent.
- Le chevron rouge (« gueule ») symbolise la protection des chevaliers de la seigneurie, nous remémorant ses antécédents historiques d’avant-poste fortifié (1677-1689).
- Les cinq feuilles proviennent des armes du sieur Le Moyne et des armes anglaises.
- Le mont de sinople surmonté d’un moulin à vent reproduit l’île Saint-Bernard, qui conserve encore la tour maçonnée d’un des plus vieux moulins à vent en Amérique du Nord (1686-90).
- Les ailes du moulin en forme de croix rappellent le travail de Marguerite d’Youville et, traditionnellement, la croix du chemin (évènements historiques de 1838).
- La gerbe de blé et la roue dentelée imagent la richesse de la terre et le mouvement, l’élan vers l’avenir.

D’après le site internet officiel de la ville : ville.chateauguay.qc.ca.
Châteauguay, note historique, origine du nom
Productrice de vins rosés (Côtes d’Auvergne), dont certaines cuvées sont remarquables pour leur intense couleur rubis, la petite commune de Châteaugay, la seule de ce nom en France, se trouve dans le département du Puy-de-Dôme, à quelques kilomètres au sud de Riom et à environ 5 kilomètres au nord de Clermont-Ferrand.
Appelée Vigoche au XIIIe siècle, elle prit le nom de la résidence seigneuriale que se fit construire Pierre de Giat à la fin du siècle suivant, soit Châteaugay. Or le marchand, militaire et interprète Charles Le Moyne (1626-1685) aurait eu des biens à cet endroit ; certains prétendent même qu’il aurait vu le jour dans la région, avant de s’établir dans la colonie canadienne, en 1641. C’est d’ailleurs ce qui l’aurait incité à baptiser Châteauguay, avec une légère modification du nom de la localité française, la seigneurie que lui concéda, le 29 septembre 1673, au sud de Montréal, le gouverneur de la Nouvelle-France. Certains contestent toutefois cette explication, affirmant que Châteauguay représente plutôt la contraction de Chasteau de Gay. On rattacherait alors le nom d’un magasin fortifié (le Chasteau), construit vers 1683 à l’entrée de la seigneurie, sur l’île Châteauguay), au nom d’un fermier ou d’un chargé d’affaires du sieur Le Moyne (Gué, Gay ou Guay). D’autres croient enfin que Châteaguay était le nom d’un domaine que les Le Moyne possédaient en Normandie. Quoi qu’il en soit, la seigneurie de Châteauguay, sur laquelle allait naître et prospérer une agglomération portant le même nom, fut vendue, en 1705, à la famille Robutel de la Noue, puis, en 1765, à la Congrégation des Sœurs de la Charité de l’Hôpital Général de Montréal.
Au XIXe siècle, la seigneurie vécut au moins deux événements tragiques et marquants de l’histoire canadienne. D’abord le 26 octobre 1813, dans le cadre de la guerre opposant les Britanniques aux Américains, els quelque 300 hommes du lieutenant-colonel Charles-Michel Irumberry de Salaberry, solidement installés dans les environs de Châteauguay, repostèrent les 2000 Américains du major général Wade Hampton qui se dirigeaient vers Montréal. Puis, au début de novembre 1838, des habitants de Châteauguay prirent part au mouvement insurrectionnel qui avait débuté dans le Bas-Canada un an plus tôt et qui réclamait une plus grande autonomie de la colonie face aux autorités britanniques. Les 134 insurgés de Châteauguay furent assez rapidement arrêtés, jugés et condamnés à diverses peines. Deux d’entre eux furent même exécutés à Montréal. De nos jours, la ville de Châteauguay compte environ 45 000 habitants et s’étend sur la rive méridionale du lac Saint-Louis, important élargissement du fleuve Saint-Laurent. Elle est située à l’embouchure de la rivière Châteauguay, immédiatement à l’ouest de la réserve indienne de Kanawake et à environ 30 kilomètres au sud de Montréal. Les touristes découvriront, entre autres, une fort intéressantes église du XVIIIe siècle dans une banlieue résidentielle de la métropole du Québec. Le toponyme Châteauguay désigne aussi une bonne trentaine d’autres lieux, dont une rivière, un lac, un banc de sable, une circonscription électorale et une vingtaine de voies urbaines dans autant de municipalités du Québec.
Voir aussi :
- Société du Musée du Grand Châteauguay
- Vivre à Châteauguay
- Voyage à Châteauguay
- Armoiries de la MRC de Roussillon
- MRC de Roussillon
- Bataille de la Châteauguay
- Montérégie
- Termes héraldiques