Armoiries de la Ville de Chibougamau
Chibougamau se donne des armoiries en 1959. Voici leur description, tirée du site Web de la ville de Chibougamau :
- D’or à la fasce engrelée de gueules accompagnée en chef de trois sapins arrachés de sinople et en pointe d’un marteau de géologie de sable.
Les armoiries ont été composées par M. l’abbé Bernard Audet, du petit séminaire de Chicoutimi, membre de la Société française d’Héraldique et de sigillographie et de l’Heraldy Society d’Angleterre.
Les armoiries symbolisent le fait que Chibougamau tire ses richesses principales de son sous-sol et c’est pourquoi le champ de l’écu est d’or.
La pièce principale de l’écu, la fasce, est engrelée: les bords ressemblent au mouvement des vagues. Cette modification fait penser au lac Chibougamau. La couleur rouge de la fasce, symbolise le cuivre qui est un des principaux métaux extraits du sous-sol.
Les trois sapins arrachés placés en chef signifient que Chibougamau s’enrichit aussi de l’exploitation de ses forêts. Le marteau du géologue à l’origine des nombreuses découvertes de minerais, tant dans le passé que dans le présent.
La devise est TERRA NOSTRA DAT FRUCTUM SUUM – notre terre nous livre ses fruits. Cette devise a été choisie pour son éloquence. Le mot TERRA signifie aussi bien la surface du sol que la profondeur.
C’est toute la terre de Chibougamau qui assure à la population sa subsistance.
Au lieu de la couronne murale qui timbre ordinairement les armoiries de la ville, nous voyons, au-dessus des armoiries de Chibougamau, la couronne minière. C’est un ornement extérieur qui, sans être essentiel à la composition, lui donne plus d’équilibre.
Site Internet de la ville de Chibougamau : ville.chibougamau.qc.ca.
Canton Lantagnac
Situé à 70 km au nord-ouest de Chibougamau, le territoire de ce canton, plus petit que la moyenne habituelle et baigné par le lac des Petits Plages, est largement couvert de forêts. Son nom, adopté en 1947, évoque Gaspard Adhémar de Lantagnac (1681-1756), originaire de Monaco et appartenant à une famille d’ancienne noblesse. Venu en Nouvelle-France en 1712, il sera promu lieutenant en 1716. Après avoir épousé Geneviève-Françoise Martin de Lino, simple bourgeoise, mariage que désapprouvait le gouverneur du temps, il fut envoyé à l’Île Royale et sa promotion au grade de capitaine fut retardée jusqu’en 1726. De retour à Québec, il obtint l’autorisation d’établir une tuilerie dans les environs de la ville. Après plusieurs tentatives infructueuses, il fut enfin décoré de la croix de Saint-Louis en 1742. Major de Montréal en 1748, il y remplace Charles Le Moyne en 1752 et seul son grand âge l’empêchera d’obtenir définitivement le poste de gouverneur de Montréal en 1755.

La Rochette
Dans le département du Cantal, en Auvergne, à une quinzaine de kilomètres au sud de Saint-Flour et à environ 55 km à l’est d’Aurillac, se situe la petite commune de Lavastrie. C’est là que l’on trouve le hameau de La Rochette, dans lequel aurait eu des propriétés Alexandre-Robert Hillaire de La Rochette, né dans la paroisse Notre-Dame de Versailles, vraisemblablement dans le premier tiers du XVIIIe siècle.
Il était le fils d’Élisabeth Martin et de Charles-Robert Hillaire, sieur de La Rochette et de Moissacq, aujourd’hui Moissac, lieu-dit de la commune de Neussargues-Moissac, à environ 25 km au nord-ouest de Lavastrie. Le nom de La Rochette est un diminutif de roche, au sens de petit rocher. Alexandre-robert Hillaire arriva en Nouvelle-France en 1755, à titre de secrétaire du commissaire en chef de l’expédition du baron de Dieskau, envoyée en renfort à la veille de la guerre de la Conquête. En 1759, il succéda à Jacques Imbert comme agent des trésoriers généraux de la Marine, fonction qu’il conserva jusqu’à la cession officielle de la colonie canadienne à la Grande-Bretagne, le 10 février 1763. La Rochette devait, entre autres, effectuer les paiements de la couronne française au moyen des différentes monnaies alors en usage et émettre des lettres de change.
À son retour en France, il fut nommé agent des colonies, responsable du contrôle des achats destinés aux colonies et au service colonial, et chargé de la liquidation des papiers du Canada. En 1772, année où l’on perd sa trace, La Rochette assumait toujours les fonctions d’agent des colonies. Afin de souligner le rôle de ce personnage dans l’histoire canadienne de la fin du Régime français, les autorités toponymiques québécoises utilisèrent son nom pour désigner, le 24 janvier 1955, une division administrative du Nord-du-Québec. Inhabité, le canton de La Rochette s’étend à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Chibougamau et à environ 50 kilomètres au sud-ouest du lac Mistassini, l’une des plus grandes nappes d’eau douce au Québec.
Canton de Drouet
À 60 km au sud-ouest de Chibougamau, le canton de Drouet, situé dans un milieu un peu moins arrosé que celui des cantons voisins, appartient à l’immense bassin hydrographique de la rivière Nottaway, grand tributaire de la baie James. Son relief, plat et uni, varie autour de 380 m. Marie Drouet (1636-1709), dont le patronyme a été attribué à cet espace en 1947, est la fondatrice du monastère des Ursulines de Trois-Rivières. Avant de diriger le monastère de Québec, de 1682 à 1688, elle s’était dévouée de façon particulière à l’éducation des jeunes Amérindiens de la capitale. Elle fonde ensuite le couvent de Trois-Rivières en 1697, le dirige pendant deux ans, revient à Québec comme supérieure et enfin retourne à Trois-Rivières pour remplir la même charge, de 1703 jusqu’à sa mort.
Voir aussi :
- Station de Mont Chalco
- Villes jumelées France – Québec
- Nord-du-Québec touristique
- Région administrative du Nord-du-Québec
- Municipalité de Baie James
- Biographie du père Charles Albanel