Armoiries de la municipalité de Batiscan
La bande bleue, en diagonale, indique la présence du fleuve. Les petits poissons signifient la pêche qu’on y pratique. La brume légère au-dessus des eaux serait à l’origine du nom de « Batiscan ».
Le phare et le bateau rappellent qu’à Batiscan les navigateurs furent toujours nombreux.
La botte d’orge souligne le caractère agricole de Batiscan. La fleur de lys rattache Batiscan au Québec français et la feuille d’érable à l’ensemble du Canada.
Ces armoiries, conçues par Madame Josée Brunelle, furent instituées en 1975.
Le logo a accompagné le mouvement des protestation des élèves et parents quand les autorités provinciales ont intenté de fermer l’école locale. Les thèmes principaux du mouvement furent : «Dynamisme et Solidarité».
Les trois lignes de bleu dégradées de jaune à bleu symbolisent la joie de vivre à Batiscan représentée par le soleil :
- Bleu : Eau du fleuve Saint-Laurent,
- Jaune : La réverbération des rayons du soleil dans le fleuve Saint-Laurent,
- La lettre « I » représente, quant à elle, un personnage, un Batiscanais,
- La lettre « S » entoure le personnage, le Batiscanais par solidarité.
Ces trois lignes en graphisme symbolisent bien le fleuve, le soleil et le dynamisme. Ce logo, créé par Madame Lyne Massicotte, fut institué en avril 1997.
Municipalité de Batiscan, note historique
L’un des joyaux de la pittoresque région trifluvienne, la municipalité de la paroisse de Saint-François-Xavier-de-Batiscan, érigée en 1845, est redevenue officiellement Batiscan en 1986, comme le consacrait un usage constant et presque exclusif. Le nom primitif, tiré de celui de la paroisse érigée canoniquement en 1684, rappelle que les Jésuites ont été concessionnaire de la seigneurie homonyme Saint François Xavier 1506-1552) a participé à la fondation de la Compagnie de Jésus. Ce qui caractérise cette dénomination, c’est la multiplicité des significations et des motifs d’attribution auxquels elle a donné lieu. Samuel de Champlain note dans Des Sauvages (1603) « Du côté du Nord (du Saint-Laurent), il y a une rivière qui s’appelle Batiscan, qui va fort avant en terre, par où quelquefois les Algonquins viennent ». Le fondateur de Québec rapporte, en 1610, « à Québec, où je trouvai le capitaine Pierre qui y commandait, et tous ses compagnons en bon état; et avec eux un capitaine sauvage appelé Batiscan ».
Sur sa carte de 1612, Champlain désigne la région du nord de cette rivière « Contrée de Batisquan ». Sur celle de 1632, il écrit « Rivière de Batisquan fort agréable et poissonneuse ». De la rivière – et du chef amérindien – ce nom très stable est passé à la toponymie régionale : seigneurie, paroisses, village. Etc.
À noter la remarquable stabilité de ce toponyme depuis sa mention par le fondateur de Québec. Les amérindianologues comme le père Charles Arnaud soutiennent qu’en montagnais Batiscan a pour sens vapeur, nuée légère, le phénomène de la brume étant fréquemment observé à l’embouchure de la Batiscan. Selon Arnaud, ce mot pourrait aussi avoir comme signification viande séchée pulvérisée, laquelle était utilisée comme ingrédient d’un mets amérindien, le pemmican ou pémikan. Pour d’autres comme Pierre-Georges Roy, Batiscan signifie qui a des joncs à son embouchure, ce qui a pu être constaté par le passé. Enfin, quelques-uns comme le père Lacombe pensent qu’il s’agit du cri tabateskan, corne fendue ou pendante ou encore comme le père Joseph-Étienne Guinard, missionnaire chez les Cris, le patiskam, orthographié aussi pathiscan, pasthiskan, faire un faux pas, manquer le pied, de pat, manque, et askam, terminaison verbale fournissant l’idée de pied. Voilà une bonne illustration de la complexité des toponymes d’origine amérindienne ! Ce qui demeure assuré, cependant, c’est la filiation dénominative : rivière – seigneurie – paroisse – village. Anciennement, les Batiscanais avaient pour surnom les Loups, marquant probablement un petit côté agressif, batailleur, mais aussi fier et courageux.
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