Armoiries d’Alma

Armoiries de la ville d’Alma

D’azur à la jumelle ondée d’argent accompagnée en chef d’une quartefeuille du même et en pointe d’une route dentée aussi du même, à deux éclairs d’or brochant en bande et en barre sur la jumelle.

Ornements, extérieurs : l’écu est timbré de la couronne murale à trois tours crénelées d’or maçonnée et ouverte de sable, et soutenu par deux pieds de bleuets (Vaccinium Canadense) de sinople fruités d’azur croisés en pointe en sautoir et liés d’or, lesquels retiennent un listel d’argent chargé de la devise en lettres de sable CRESCIT EUNDO.

Les armoiries de la cité d’Alma ont été composées à partir de trois éléments capables de synthétiser les principales caractéristiques du lieu : la topographie, l’histoire et l’économie.

Au centre de l’écu, on voit une représentation stylisée des deux rivières qui permettent au lac Saint-Jean d’écouler ses eaux pour former le Saguenay : la Grande Décharge et la Petite Décharge. Un complexe hydro-électrique important est à la base de l’économie de la cité d’Alma : c’est ce qui est rappelé par les deux éclairs.

Symbolisme des armoiries d’Alma

La roue dentée symbolise évidemment l’industrie.

La couronne murale : les villes l’emploient ordinairement pour timbrer leurs armoiries.

Les pieds de bleuets situent la cité d’Alma au Lac-Saint-Jean. Il est normal que cette décoration apparaisse autour de l’écu de la principale ville de la région.

La devise CRESCIT EUNDO peut se traduire ainsi : la croissance de la cité accompagne son mouvement.

armoiries d'Alma
Armoiries d’Alma. Image libre de droit.

C’est M. l’abbé Bernard Audet, du Séminaire de Chicoutimi, membre de la Société française d’héraldique et de sigillographie qui a composé ces armoiries. L’exécution est due à M. Bertrand Audet, d’Alma, diplômé de l’École des Beaux-Arts de Québec.

Source : ville.alma.qc.ca (armoiries d’Alma).

Choronyme Saguenay

Le choronyme Saguenay représente l’un des plus anciens noms géographiques du Québec, puisqu’il remonte au second voyage de Jacques Cartier. Le navigateur malouin apprit en effet, en août 1535, l’existence du « royaume du Saguenay », de la bouche même de deux Amérindiens qui lui décrivirent alors un fabuleux pays, riche d’or et de pierres précieuse. Cartier indique même, dans sa Relation de 1535-1536, qu’il atteignit, le 1er septembre 1535, l’embouchure de la « rivière et chemin du royaume et terre du Saguenay ».

Depuis lors, quoique l’on retrouve des variantes comme Sagnay ou Saguene sur différents documents cartographiques du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, le terme Saguenay désigne non seulement le cours d’eau, mais aussi la vaste région qui l’entoure.

La rivière Saguenay trouve sa source dans le lac Saint-Jean, immense étendue d’eau de plus de 1000 km2, alimentée par des dizaines d’affluents, la plupart venant du nord. Cette quasi mer intérieure laisse échapper son trop plein par la Grande et la Petite Décharge, dont les eaux tumultueuses se rejoignent, après quelque 15 km, dans un cours unique, dit le Saguenay. Dans sa course de 160 km jusqu’au Saint-Laurent, celui-ci présente d’abord les caractéristiques d’une rivière, mais après 60 km de parcours, il se confond avec un pittoresque fjord.

Ancienne municipalité de Delisle

Le nom de cette localité a suscité, par le passé, plusieurs difficultés d’ordre orthographique. En effet, quoique tirant son origine du nom du canton de De l’Île, la graphie Delisle, Délisle parfois, s’est imposée lors de l’érection de la municipalité du canton de Delisle – De l’Île peut également être relevé – en 1890. Elle a également été retenue pour le bureau de poste établi en 1888. D’ailleurs, la même instabilité graphique a affecté la dénomination cantonale qui remonte à 1868.

Or, étymologiquement, le motif d’attribution reposant sur l’enclavement dans le territoire du canton de l’île d’Alma, la graphie devrait être De l’Île. Les premiers habitants de la municipalité en 1882, sont des Chicoutimiens. Le territoire de Saint-Cœur-de-Marie, la municipalité de village voisine,, est distante de 55 km de Chicoutimi et de 16 km au nord-ouest d’Alma. On l’a créé en 1921. Par la suite, on l’a fusionne à celui de la municipalité de canton de Delisle pour former l’actuelle municipalité de Delisle en 1979.

Saint-Cœur-de-Marie

Or, les Mistoukois, nom des citoyens de Saint-Cœur-de-Marie dont l’ancienne dénomination était d’origine montagnaise Mistook (Mistouk, Mistouc), “bois, morceau de bois”. Elle reprenait celle de la rivière qui traverse le territoire que ne sont pas devenus des Delisle sans réticence. D’ailleurs, en 1984, un mouvement populaire qui désirait modifier Delisle en Mistook n’a pu concrétiser cette intention. L’érection d’un barrage de la Grande Décharge à l’île Maligne affecta la vie économique de cette municipalité au début du siècle. En effet, la construction a eu pour résultat la submersion de plus de 810 ha de sol en culture.

Mistook dans le roman « Maria Chapdelaine »

  • On en a parlé avec trois Français qui sont arrivés à Mistook le mois dernier. Je pense que ça va se faire.
  • Je vas atteler, dit-il. J’irai virer à Mistook pour chercher le médecin. En passant à La Pipe je vas parler à monsieur le curé aussi. C’est épeurant de l’entendre se lamenter de même…
  • De chez eux au village de Honfleur : huit milles. De Honfleur à La Pipe : six. À La Pipe son père parlerait à monsieur le curé et puis il continuerait vers Mistook. Elle se reprit et au lieu du vieux nom indien que les gens du pays emploient toujours. Elle donna au village son nom officiel, celui dont l’avaient baptisé les prêtres : Saint-Cœur-de-Marie. De La Pipe à Saint-Cœur-de-Marie : huit autres milles… Huit et six et huit encore…

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