Société historique de St-Côme de Kennebec et de Linière

Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière

Depuis sa fondation en 1984, la Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière a de nombreuses réalisations à son actif. Ses objectifs consistent à chercher et à diffuser des connaissances sur l’histoire de Saint-Côme de Kennebec et Linière. Elle voit également à la mise en valeur et à la sauvegarde du patrimoine historique sous toutes ses formes.

La société possède des milliers de photos témoignant du passé de la région, des familles qui y ont habité, des travaux et des loisirs, ainsi que de toutes les activités. Au total, les archives de cette Société historique renferment plus de 80,000 négatifs et 4,000 photos anciennes sans parler d’un nombre imposant de documents relatant les faits et gestes de Saint-Côme et de ses occupants.

La Société a réalisé des expositions de photos sur différents thèmes, a publié des calendriers, un répertoire des baptêmes, mariages et sépultures, un livre sur l’histoire de Saint-Côme et un recueil de cartes mortuaires, une première au Québec.

En 2006, la Société historique a réalisé un circuit historique et touristique sur la rue Principale relatant le grand feu de 1926 qui détruisit presque tout le village. Ce projet d’envergure a demandé la collaboration des gens de Saint-Côme-Linière afin de le mener à bien.

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En 2007, la Société a mené à bien un autre projet d’importance: une Croix celtique a été érigée au village. En effet, l’histoire de Saint-Côme-Linière se caractérise par la présence d’une communauté anglophone importante au début de sa colonisation. Bien qu’aujourd’hui la majorité de ces anglophones aient quitté la région pour rejoindre les États-Unis, les Cantons-de-l’Est et les autres provinces canadiennes, on compte encore aujourd’hui de ses descendants dans la municipalité. Alors, la Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière a érigé une croix celtique en témoignage de la présence des familles anglophones dans les cantons de Jersey, Linière et Marlow (les terres situées à l’Est de la rivière Chaudière allant de la pointe de Jersey Mills à la frontière américaine, dans Saint-Côme-Linière, Saint-Martin et Saint-Théophile).

Cette croix de granit, de 8 pieds de haut sur un socle de 4 pieds, sculptée sur deux faces, repose sur un socle sur lequel sont gravés, en ordre alphabétique, les noms de 89 de ces familles pionnières. On y voit une feuille de trèfle pour les Irlandais, une fleur de chardon pour les Écossais, une rose pour les Anglais, une harpe (lyre) pour la culture celte et autres motifs et enchevêtrements rappelant l’art celtique.

croix celtique
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière.

Les archives de la société sont accessibles et tous sont invités à les consulter et à contribuer à l’enrichissement du patrimoine.

La Société historique a pignon sur rue au 1555 route Kennedy, local fourni par la municipalité de Saint-Côme-Linière.

Vous pouvez rejoindre la Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière au numéro : 418 685-2700.

Historique de Saint-Côme-de-Kennebec

Localité agricole des cantons de Linière et de Jersey colonisée par des Irlandais vers 1825, Saint-Côme-de-Kennebec occupe les deux rives de la rivière du Loup à 16 km au sud-est de Saint-Georges, à une quinzaine de kilomètres de la frontière de Maine à l’est et à 110 km au sud-est de Québec. L’ouverture du chemin de Kennebec construit entre 1815 et 1830, le Kennebec Road, comme on désignait cette voie de communication anciennement, a contribué à faciliter le commerce entre le Québec et les États-Unis et a servi de grande voie postale entre Québec et Boston. Ouvert à la circulation en 1830, du moins dans sa portion canadienne, le chemin traverse une partie de la Beauc et aboutit à la rivière Kennebec, dans le Maine.

Il a contribué au peuplement des lieux par des Irlandais, des Anglais et des Écossais et à l’établissement d’une mission en 1844. Le constituant Kennebec est un nom abénaquis – ce peuple amérindien a fréquenté ce territoire à une ancienne époque -, souvent gratifié d’un accent jadis (Kennébec) qui, selon Maurault, a pour signification : chemin qui conduit au lac, c’est-à-dire au lac Moosehead.

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Suivant le père Joseph-Étienne Guinard, il faut plutôt y voir le sens de « serpent » – couleuvre, tiré de la forme kinebik, interprétation que rejette John Charles Huden dans « Indian Place Names of New England », qui droit que ce mot signifie : grande étendue d’eau calme. Il paraissait donc tout à fait naturel de retenir cette dénomination pour identifier en partie une municipalité, érigée sur le parcours de cette route en 1893, mais qui remontait toutefois à 1871, sous la forme d’une paroisse baptisée Saint-Côme depuis 1863 et canoniquement érigée en 1888.

Cet hagionyme rappelle saint Côme ou Cosme, médecin d’origine arabe, martyrisé en compagnie de son frère Damien en Syrie, vers 287, peut-être, 295, suivant certains. Ces deux disciples d’Esculape auraient eu la tête tranchée. En 1912, la municipalité du village de Linières se sépare de Saint-Côme. Un grave incendie détruira en outre, une partie des lieux en 1926. Jadis, les activités agro-forestières dominaient l’économie locale, alors que de nos jours elle s’est diversifiée dans la confection de vêtements, l’industrie alimentaire, les scieries.

Canton de Jersey

Ce canton de forme irrégulière se situe entre la Chaudière et son affluent, la rivière du Loup, à quelques kilomètres au sud-est de Saint-Georges, en Beauce.Son nom reprend celui de l’île de Jersey, la plus grande de l’archipel anglo-normand de la Manche, à une trentaine de kilomètres de la côte française.

La dénomination du canton remonte à 1792. Francis (vers 1743-1805) et William Le Maistre, natifs de l’île de Jersey, avaient en effet formulé une demande de terre pour établir une quarantaine de familles dans ce secteur, mais ce projet échoua.

Jusqu’en 709, soit l’année de la grande marée, l’île de Jersey formait une presqu’île rattachée au continent. Autonome sur le plan politique, Jersey est administré par un bailliage qui reconnaît cependant la suzeraineté du souverain d’Angleterre. Cette île fut la terre d’accueil du poète Victor Hugo en 1852 et 1853. Aujourd’hui, les finances et le tourisme constituent les principales activités économiques de l’île.

Après 1766, une importante immigration jersiaise s’orienta vers les régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie. La famille Robin, en particulier, a longtemps contrôlé presque toute la pêche dans ces deux régions québécoises. Le nom du canton de Jersey a paru en 1795 sur la carte de Gale et Duberger. Proclamé en 1829.

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