Société d’histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine
La Société d’Histoire et de Généalogie de Dolbeau voit le jour en février 1988, lors des fêtes du 60e anniversaire de la ville de Dolbeau. C’est un organisme sans but lucratif. Depuis 1993, la Société est membre agréé des sociétés d’histoire approuvées par le Ministère des Affaires Culturelles.
La mission de la société est de mettre en valeur l’histoire et la généalogie des familles de la région, et de conserver des documents d’archives dans le cadre de la préservation du patrimoine historique et culturel.
La SHGMC possède un service qui accumule plus de 250 fonds d’archives, provenant des résidents de la région. Ces documents sont rassemblés depuis le printemps 1988. Les archives de la Société contiennent plus de 25 mille photos, divisées suivant les fonds suivants : Festival du bleuet, Fonds Laurent Tremblay, Fonds Domtar, Fonds Centenaire d’Albanel, etc.
En avril 1993, la Société change de nom pour devenir la Société d’Histoire et de Généalogie Maria-Chapdelaine. Depuis, la Société est la mémoire de toutes les municipalités de la MRC de Maria-Chapdelaine.
Le site internet de la SHGMC est : histoireetgenealogie.com
Canton de Condé au Québec
Le canton de Condé (Municipalité régionale de comté de Maria-Chapdelaine) est mentionné dans les documents toponymiques québécois depuis 1921. Ce territoire est situé dans la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de la municipalité de Girardville. Notamment traversé par la rivière Ouasiemsca et la rivière Micosas, il se voit aussi baigné par plusieurs plans d’eau, dont le lac Montréal, le lac Brûlé et le lac Bois Vert.
Le nom de ce canton rappelle la mémoire de Henri II de Bourbon, troisième prince de Condé (1588-1646). Son arrière-grand-père, le comte François de la Marche et de Vendôme, avait acquis, en 1487, par son mariage avec Marie de Luxembourg-Saint-Paul, la seigneurie de Condé-sur-L’escaut, demeurée une ancienne place forte, riche en témoignages du passé, dont la résidence des princes de Condé, datant du XVe siècle, et plusieurs monuments dès XVIIe et XVIIIe siècles. C’est aujourd’hui une agglomération de 15 000 habitants, chef-lieu de canton dans le département du Nord, à peu de distance à l’ouest de la frontière franco-belge et à une trentaine de kilomètres au sud-est de Lille. Son nom vient du mot gaulois Condatum, attesté en 870, pour désigner un confluent.
Henri II de Bourbon-Condé eut une vie pour le moins mouvementée. Élevé dans la religion catholique par son oncle, le roi Henri IV, il dut s’exiler à Bruxelles pour soustraire sa femme, Charlotte Marguerite de Montmorency, aux avances empressées du souverain. Après l’assassinat d’Henri IV (1610) et pendant la minorité de Louis XIII, il devint le chef de l’opposition à la politique de la régente, Marie de Médicis. S’ensuivit une période de troubles et de guerre civile pendant laquelle Condé fut emprisonné, e 1616 à 1610, à la Bastille, puis à Vincennes. Par la suite, il servit loyalement le cardinal de Richelieu et fut nommé chef du Conseil de régence, à la mort de Louis XIII (1643).
Le prince de Condé joua également un rôle non négligeable dans l’histoire canadienne, quelques années après la fondation de Québec. Le 13 novembre 1612, la régente en fit, au nom de Louis XIII, le vice-roi de la Nouvelle-France. Il succédait ainsi à son oncle, Charles de Bourbon, comte de Soissons, mort moins d’un mois après sa nomination. Tout comme son prédécesseur, Condé avait pour mission de peupler la colonie et d’en assurer le développement, surtout en tissant des liens commerciaux avec les Amérindiens. C’est pour cela qu’il confirma, le 22 novembre 1612, Samuel de Champlain, fondateur de Québec en 1608, dans sa fonction de représentant du vice-roi en Nouvelle-France.
Condé renonça à sa charge en février 1620, au profit de son beau-frère, Henri de Montmorency. Conde-sur-L’Escaut a, de plus, enrichi l’histoire canadienne en étant le lieu de naissance de Louis Franquet (1697-1768), officier et ingénieur militaire qui, en plus de s’occuper des fortifications de Louisbourg (1750), visita le Canada (1752-1753), observant attentivement toutes les facettes de la vie dans la colonie. Les rapports qu’il produisit à ce sujet furent publiés en 1889 et 1924. Sur le territoire français, outre Condé-sur-L’Escaut, il existe quatre hameaux et dix-neuf communes appelés Condé. L’une des communes, Condé-sur-Vire, dans le département de la Manche, vit naître l’un des saints martyrs canadiens, Jean de Brébeuf (1593-1649), fondateur de la mission jésuite de Huronie, missionnaire dont le souvenir est rappelé à plusieurs occasions dans la toponymie québécoise. Outre le canton, le nom de Condé désigne au Québec sept voies de communication, notamment à Montréal et à Estérel, et deux lacs.