Québec dotera Montréal, pour sa fête de 1992, d’un nouveau Centre national d’archives
Le gouvernement du Québec marquera le 350e anniversaire de la fondation de Montréal, en 1992, et la tenue â Montréal cette même année, du grand Congrès mondial des archives, par la mise à la disposition du public, dans le coeur de la ville, d’un centre d’archives nationales de quelque 25 millions.
Cette nouvelle a été confirmée hier par des haut- fonctionnaires des services d’archives d’État du Canada et du Québec. Ceux-ci participaient hier à une rencontre internationale de préparation au XIIe Congrès international des archives qui réunira quelque 1 300 archivistes au Palais des congrès en septembre 1992.
MM. Robert Garon, conservateur des Archives nationales du rQuébec et Jean-Pierre Wallot, dшrecteur du services des Archives du gouvernement fédéral, ont convenu que ce projet québécois devrait se réaliser d’ici 1992.
Le directeur exécutif du Congrès, M. Claude Minotto, a signalé, dans le cadre d’une rencontre de presse, qu’à l’occasion de chaque congrès mondial – ceux-ci ne se déroulent qu’aux quatre ans – les pays hôtes se munissent de nouveaux équipements modernes.
Ce fut le cas à Paris, lieu du dernier congrès, en 1988, alors que la France a ouvert, en plein cœur de sa capitale, le CARAN, son Centre d’accueil et de recherches !des archives nationales.
Ce fut également le cas à Bonn, en 1984, où l’Allemagne fédérale a ouvert un grand centre du même type.
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Le gouvernement du Québec a pris la décision de construire son Centre d’archives dans la ville. Pourtant on n’a pas encore choisi le lieu.
Le nouveau Centre d’archives nationales du Québec à Montréal sera le correspondant de celui que l’État possède dans la chapelle reconvertie de l’Université Laval, sur le campus de Sainte-Foye. C’est un immeuble conçu par notre architecte de renommée Ernest Cormier.
Il est par ailleurs probable que le choix du lieu d’implantation d’une pareille institution soulèvera un débat.
Plusieurs intervenants, dont les utilisateurs, souhaiteraient, qu’à cause de la grande valeur symbolique de l’institution, son immeuble soit placé dans la ville centrale dans le voisinage des autres institutions gouvernementales.
La Société immobilière du Québec, elle, pour des raisons «pratiques», favorise, dit-on dans les milieux renseignés, un lieu dans les parages périphériques du Complexe olympique où elle possède du terrain.
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Les Archives nationales du Québec — qu’il ne faut pas confondre avec la Bibliothèque nationale du Québec — emploient une cinquantaine de personnes. Elle occupent actuellement une vieille école, rue Mullins, loin dans l’est métropolitain. Elles se trouvaient auparavant dans l’ancien palais de justice d’Ernest Cormier, rue Notre-Dame. Il s’agit d’un immeuble oui appartient au ministère des Affaires culturelles.
Signalons ici que le gouvernement fédéral, pour sa part, s’engage à construire, d’ici 1992, un entrepôt d’archives dans la ville de Gatineau. On a reporté à 1994, au plus tôt, la construction d’un nouveau Centre d’archives. Le gouvernement fédéral avait alors l’intention de construire à Ottawa, au coût de 200 millions de dollars.
Le Congrès des archives de Montréal est une organisation pour la réalisation de laquelle les gouvernements d’Ottawa et de Québec versent 4 millions. On appellera les entreprises privées à verser quelque 400 000$. Le Mouvement Desjardins, par exemple, a un service d’archives élaboré.
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MM. Garon et Wallot ont expliqué que l’une des principales préoccupations des archivistes est de déterminer les moyens de bien conserver les documents informatisés. Les bandes magnétiques, par exemple, se gâtent en quatre ans.
Les disques optiques, eux, sont plus solides. Ils promettent de vivre trente ans. Mais rien, pour le moment, ont-ils explique, ne semble pouvoir remplacer les documents en papier d’avant 1860. Soit d’avant que le papier soit composé chimiquement.
Ces vieux papiers, eux, sont d’une stabilité à toute épreuve…
(Cela est arrivé le 1er mars 1990. Source : La Presse).
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