Pauline Marois démissionne et prend sa retraite
Pauline Marois démissionne. 16 avril 2014 : Trente-trois ans presque jour pour jour après avoir été élue pour la première fois à l’Assemblée nationale, la première ministre sortante, Pauline Marois, a tourné la page sur sa carrière politique. La chef démissionnaire du Parti québécois (PQ) a rencontré les médias quelques instants après avoir dirigé le dernier conseil des ministres de son gouvernement, qui aura été en place pendant un peu plus d’un an et demi. Très émue, celle qui a été défaite dans sa circonscription le 7 avril dernier a rappelé qu’elle était sortie de sa retraite en 2007 parce qu’elle avait toujours envie de « servir le Québec ».
Rappelant les accomplissements de son gouvernement en matière d’économie, de contrôle des dépenses, d’environnement, de politique sociale, d’intégrité, d’identité et de relations avec les premières nations, Mme Marois a affirmé qu’elle était « très fière de tout ce que nous avons accompli en dix-huit mois ». Les citoyens ont élu Pauline Marois une première fois sous la bannière du Parti québécois lors des élections générales du 13 avril 1981. Elle a représenté tour à tour les circonscriptions de La Peltrie, Taillon et Charlevoix (devenue Charlevoix-Côte-de-Beaupré).
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Première femme élue au poste de premier ministre le 4 septembre 2012. Pauline Marois avait auparavant occupé plusieurs fonctions ministérielles. Elle l’a été sous les gouvernements de René Lévesque, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry. Elle a notamment été ministre des Finances, de l’Éducation et de la Santé. En plus d’avoir été présidente du Conseil du trésor. Les ministres sortants n’avaient que de bons mots pour leur première ministre. «Je m’en viens saluer une des grandes figures de l’histoire politique québécoise. Une femme qui a profondément marqué la vie des familles». Ainsi a déclaré la ministre sortante et députée de Taschereau, Agnès Maltais, à l’entrée du Conseil des ministres.
«Je viens dire au revoir à la première ministre qui a tracé la voie aux femmes du Québec. Cela pour atteindre les plus hautes fonctions de l’État et dire au revoir à Pauline, ma grande amie». Ainsi a réagi la députée de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger, visiblement émue. De son côté, le ministre sortant de l’Environnement et candidat défait dans Johnson, Yves-François Blanchet, a salué la «grande abnégation» de Pauline Marois. Celle-ci a selon lui redonné vie au Parti québécois. Pauline Marois demeurera à la tête du Parti québécois jusqu’au 7 juin.