1er mars – 7 mars 2014

C’est arrivé au Québec entre le 1er mars et le 7 mars 2014

Voir aussi : les événements qui ont eu lieu du 22 février jusqu’au 28 février 2014

1er mars 2014 : Le gouvernement Marois estime que des milliards de dollars en pétrole dorment à Anticosti. Pourtant, l’industrie et les experts y voient une aventure risquée. Québec a décidé d’investir 115 millions $ pour «confirmer le potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti». «On parle de 45 milliards $ de retombées potentielles. Il me semble que cela doit en faire rêver certains», déclarait la première ministre le 13 février. Le lancement de l’exploration pétrolière à Anticosti vient couronner une saga de plusieurs années marquée par des millions de dollars d’investissements privés et publics. Entre 2002 et 2007, Hydro-Québec a investi 9,8 millions $ sur l’île par le biais de sa défunte division Pétrole et gaz, démantelée en 2005. Mais elle a conclu à un potentiel commercialement exploitable nul. Après quoi, en 2008, Québec a cédé les droits d’exploration et d’exploitation du territoire au secteur privé (voir carte). Pétrolia a déclaré que le sous-sol où elle a obtenu des permis pourrait contenir plus de 30 millions de barils de pétrole. Junex a déclaré, elle, que le sous-sol de ses cinq permis pourrait en contenir un peu plus 12 millions. Les deux compagnies, ainsi que Corridor Resources, fondent leur déclaration sur deux rapports qu’elles ont commandés à Netherland, Sewell and Associates Inc. (NSAI), une firme d’ingénierie basée au Texas, et à la firme calgarienne Sproule. Le rapport de Sproule n’a cependant rien de formel. On y lit plutôt qu’«il n’y a pas de preuve directe que le schiste contient du pétrole mobile potentiellement exploitable». La firme indique certes que la portion de sous-sol où Pétrolia détient des permis à Anticosti pourrait contenir entre 19 millions et 42 millions de barils de pétrole non découverts. Quant à la portion où Corridor Resources a des droits, elle pourrait renfermer entre 21 millions et 53 millions de barils, également non découverts. Les experts de Calgary sont clairs: «Il n’y a aucune certitude que la moindre portion de la ressource sera découverte. (…)Il n’y a aucune certitude qu’il sera commercialement viable de produire une quelconque portion de cette ressource.» C’est tout de même trop pour Marc Durand pour qui investir des fonds publics à Anticosti sert moins l’intérêt du public que les intérêts spéculatifs des compagnies pétrolières qui ont vu la valeur de leurs actions bondir en Bourse depuis l’annonce de Québec.

1er mars 2014 : Après avoir discuté avec son cabinet et avec le président américain Barack Obama au sujet de la situation en Ukraine, le premier ministre Stephen Harper, a déclaré qu’il demandait au président russe Vladimir Poutine de rappeler ses troupes immédiatement et de ne pas s’adonner à d’autres actions de provocation. Le premier ministre canadien a aussi annoncé que le Canada suspendait ses engagements en vue du Sommet du G-8 devant se tenir en Russie et a indiqué que l’ambassadeur du Canada à Moscou était rappelé. M. Harper a convoqué une réunion d’urgence de ses ministres samedi après-midi alors que la situation est devenue de plus en plus tendue et explosive en Ukraine, après le déploiement par Moscou de troupes en Crimée – une république autonome au sein de l’Ukraine – et l’intention des autorités ukrainiennes de réagir avec force à toute tentative russe d’envahir leur territoire.  «Le Canada reconnaît la légitimité du gouvernement de l’Ukraine, a poursuivi le premier ministre. La souveraineté territoriale de l’Ukraine doit être respectée, et la population ukrainienne doit être en mesure de déterminer librement son propre avenir. Nous demandons au président Poutine de rappeler immédiatement ses forces militaires à leurs bases et de s’abstenir de commettre tout autre acte provocateur et dangereux. M. Harper a ajouté que si le président Poutine persistait dans la voie qu’il a empruntée, «la relation bilatérale entre nos deux pays en subirait des conséquences négatives à long terme».

1er mars 2014 : Héritage Montréal qui mène une campagne depuis des années pour sauver et mettre en valeur la maison Redpath de l’avenue du Musée, à Montréal, s’est dit déçu de la décision de Québec de ne pas assurer la sauvegarde de ce site historique. Le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, qui était intervenu le 17 février pour stopper les travaux de démolition de la maison historique, a annoncé que les analyses effectuées par son ministère «ont démontré que la maison Redpath ne présente pas un intérêt patrimonial national justifiant son classement». «C’est sûr que nous sommes déçus, a indiqué Dinu Bumbaru, directeur des politiques chez Héritage Montréal, en entrevue téléphonique avec l’Agence QMI, samedi après-midi. Nous avons les mêmes mots qu’en 1973, lorsque la maison Van Horne a été démolie. Nous avons encore l’impression que les pouvoirs publics, qui devraient être les protecteurs du patrimoine, ont failli à leur devoir.» La maison Redpath est associée au riche industriel John Redpath, fondateur de la raffinerie de sucre qui porte son nom et qui s’est aussi distingué comme promoteur de la construction du canal Lachine. Une première maison, maintenant démolie, avait été construite au milieu du XIXe siècle pour M. Redpath. Cependant, celle qui a fait l’objet d’une évaluation et dont on parle aujourd’hui est une unité d’une maison jumelée construite en 1886 pour deux des enfants de John Redpath, Emily et Francis Robert Redpath. M. Bumbaru ne comprend pas que la maison Redpath ait ainsi été laissée à l’abandon pendant plus de 25 ans, sans que la Ville de Montréal n’intervienne activement. Déjà en mai 1986, Héritage Montréal et Sauvons Montréal avaient écrit à la Ville afin de mettre en place des procédures pour protéger et conserver l’édifice, ce qui n’a pas donné le résultat escompté, pas plus que les nombreuses autres démarches entreprises au fil des ans. La maison appartient depuis 1986 à des membres de la famille Sochaczevski, qui ont déjà manifesté leur intention de la détruire pour faire place à un immeuble d’habitation. «Présentement, nous suivons la situation et nous invitons la population à s’exprimer, a dit M. Bumbaru. Il est important que la population se manifeste auprès du maire Coderre pour sauver l’endroit.» Pour Héritage Montréal, la maison Redpath est un élément marquant du paysage urbain de l’avenue du Musée. M. Bumbaru conteste l’analyse du ministère voulant que cette maison «ne présente plus suffisamment d’éléments caractéristiques pour justifier son classement». Questionné sur le dossier Redpath, le maire de Montréal, Denis Coderre a indiqué samedi qu’il avait décidé d’autoriser la démolition de l’édifice «en toute connaissance de cause».

1er mars 2014 : L’installation d’une horloge près de l’Hôtel de Ville de Québec coûtera plus de 450 000 $ aux contribuables. Le maire, Régis Labeaume, s’envole mercredi prochain pour la Suisse afin de récupérer ce cadeau offert par le Canton du Jura à l’occasion du 400e anniversaire de Québec, en 2008. L’horloge, qui devait au départ être installée à l’intérieur de la bibliothèque Gabrielle Roy, sera finalement située près des Jardins de l’Hôtel de Ville pour en faire une attraction touristique. La facture de l’installation de ce mécanisme qui mesure 3,5 m de haut et pèse près de 1500 kg devrait s’élever à 407 000 $. Il faudra ajouter à ce montant 45 000 $ pour la conception du monument. «Je vous annonce que ça va être un gros attrait touristique. On appelle ça de l’investissement», a fait savoir Régis Labeaume. Le maire défend le montant de ce projet en arguant qu’il faut l’isoler et lui construire une sorte d’abri pour protéger l’horloge des intempéries. «Ça va être exposé 12 mois par année, il faut que ça résiste à l’hiver. On la mettra dans toutes nos promotions touristiques, ça va être fameux, vous allez voir, a-t-il affirmé. C’est une horloge qui n’existe pas ailleurs dans le monde.»

2 mars 2014 : Une poursuite policière à haute vitesse qui a débuté sur l’autoroute 15 pour se poursuivre dans les rues de Montréal s’est terminée lorsque le véhicule pourchassé a percuté une autre voiture, dans le quartier Côte-des-Neiges. Des patrouilleurs de la Sûreté du Québec (SQ) ont pris en chasse un véhicule multisegment, peu après 15h30, pour une infraction au code de la sécurité routière sur l’autoroute Décarie, près du chemin Queen-Mary. Selon les policiers, le conducteur du multisegment, à bord duquel se trouvaient trois autres individus, a refusé de s’arrêter. L’homme a ensuite pris une sortie et une poursuite a débuté dans les rues de Montréal. Selon nos informations, la poursuite s’est déroulée à vive allure et le suspect aurait brûlé plusieurs feux rouges en plus de ne pas respecter plusieurs arrêts obligatoires dans le secteur de Côte-des-Neiges. Le fuyard a finalement percuté une autre voiture à l’intersection de l’avenue Lacombe et de la rue Légaré avant de terminer sa course à quelques centimètres d’une résidence. La conductrice du véhicule percuté n’a pas été blessée. Trois des occupants ont pris la fuite, mais le quatrième a été arrêté par les policiers. Il a été interrogé pendant toute la soirée et pourrait comparaître au palais de justice de Montréal pour faire face à des accusations qui restaient à déterminer. Une enquête a été ouverte pour tenter de connaître les raisons qui ont motivé les suspects à fuir les policiers.

2 mars 2014 : Le Parti québécois souhaite revenir à la formule traditionnelle d’un seul débat télévisé des chefs en vue de la prochaine campagne électorale. La formation a publié un communiqué, dans lequel elle invite les autres partis politiques à «discuter des modalités d’un possible débat entre les chefs». «Nous souhaitons que les grands réseaux se réunissent pour évaluer sérieusement cette suggestion, a déclaré le directeur général du PQ, Sylvain Tanguay. Cette formule est celle qui aurait la plus grande portée et permettrait à tous les Québécois, de toutes les régions, d’avoir le meilleur portrait des chefs et de la campagne.» Le Parti québécois a suggéré que cet unique débat soit régi par la Tribune de la presse, la société qui regroupe les courriéristes parlementaires de l’Assemblée nationale. Celle-ci n’a toutefois reçu aucune demande à cet effet. Lors de la dernière campagne électorale, en 2012, le réseau TVA avait choisi de faire bande à part en se retirant du consortium des télédiffuseurs. La chaîne avait proposé une nouvelle formule de débats face à face entre les chefs des trois principaux partis politiques, Jean Charest (Parti libéral), Pauline Marois (PQ) et François Legault (CAQ). La Société Radio-Canada avait pour sa part présenté un seul débat réunissant ces trois chefs ainsi que Françoise David, de Québec solidaire.

3 mars 2014 : La députée de La Pinière, Fatima Houda-Pepin, a annoncé mardi qu’elle se présentera comme candidate indépendante lors des prochaines élections provinciales. Elle affrontera le candidat-vedette du Parti libéral du Québec (PLQ), Gaétan Barrette.

3 mars 2014 : Le ministre fédéral de l’Infrastructure, Denis Lebel, a dévoilé le processus d’appel d’offres pour la construction du nouveau pont Champlain. Les maires et le gouvernement du Québec ont regretté le peu de substance du plan d’affaires qui leur a été présenté. Réunis en point de presse, les ministres provinciaux Alexandre Cloutier et Sylvain Gaudreault, accompagnés du maire de Montréal, Denis Coderre, et de la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, ont notamment déploré l’absence de chiffres précis et d’informations au sujet du péage, envers lequel ils ont réitéré leur opposition. Le gouvernement fédéral a indiqué dans son plan d’affaires que le nouveau pont coûterait de 3 à 5 milliards $, une donnée qui ne satisfait pas la curiosité des partenaires. «Deux milliards de dollars de marge de manœuvre, c’est pas pire… On n’est pas fou, on n’a pas de poignée dans le dos», s’est insurgé le maire de Montréal. Le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, a pour sa part exigé un engagement clair du fédéral à investir 1 milliard $ pour l’implantation d’un système léger sur rail (SLR) sur le nouveau pont.  «Depuis le début, on dit pas de péage, pas de pont», a répliqué le ministre fédéral de l’Infrastructure Denis Lebel un peu plus tard, précisant que le péage serait inclus dans le contrat et que la gestion serait confiée au partenaire privé. «Quant aux impacts sur les autres ponts, nous avons des discussions à avoir avec les partenaires provinciaux et municipaux plus tard, sur le péage régional et sur la propriété des ponts. Le Québec est le seul endroit au pays où le fédéral possède des ponts dans une province», a-t-il rappelé. En ce qui concerne le financement du SLR, Denis Lebel a rappelé que son gouvernement avait mis sur la table 33 milliards $ avec le plan Chantiers Canada et que le Québec avait choisi d’investir seulement 9 % de la somme qui lui avait été allouée pour le transport en commun, contrairement à d’autres provinces, comme l’Ontario, qui a utilisé 71 % du montant pour le transport collectif. Denis Lebel, a aussi annoncé que les demandes de qualification pourraient être déposées dès le 17 mars afin de choisir le partenaire privé associé au projet du nouveau pont Champlain. Une poignée d’organisations répondant aux critères pourront passer à l’autre étape, soit celle du dépôt de propositions, prévu cet été. Le partenaire sera choisi en avril 2015 et la construction devrait commencer à l’été 2015 et se terminer en 2018. Le reste du corridor de service, incluant un nouveau pont de l’île des Sœurs et l’élargissement de l’autoroute 15, sera terminé en 2020.

3 mars 2014 : La diffusion en direct d’un procès d’envergure, comme celui du présumé meurtrier Luka Rocco Magnotta l’automne prochain, à Montréal, n’est aucunement envisagée par les autorités judiciaires du Québec. «Ce n’est pas quelque chose qu’on discute à l’heure actuelle», a déclaré au Journal le juge en chef adjoint de la Cour supérieure, Robert Pidgeon, bien au fait que la retransmission du procès de l’athlète olympique Oscar Pistorius constitue une première en Afrique du Sud. «Il faudrait d’abord que ce soit discuté en comité par les juges en chef de la Cour du Québec, de la Cour supérieure et de la Cour d’appel, afin d’en évaluer les impacts. Mais la diffusion d’un procès en première instance où l’on entend des témoins et des victimes, je ne pense pas qu’on soit rendu là», a-t-il ajouté. D’un point de vue personnel, le juge Pidgeon a dit craindre «le danger (pour les médias) de verser dans le sensationnalisme». «Ça me fait peur. Le fait de devoir venir témoigner à la cour est déjà intimidant pour les témoins et les victimes.» Le printemps dernier, le juge Pidgeon annonçait que la magistrature québécoise avait décidé, pour maintenir «le décorum et l’ordre», d’interdire aux journalistes d’utiliser le réseau social Twitter dans les salles de cour pour livrer des comptes-rendus instantanés (Journal de Montréal).

4 mars 2014 : Tous les enfants de la secte juive ultra-orthodoxe Lev Tahor, qui avait fui du Québec vers l’Ontario en novembre dernier afin de se soustraire à une ordonnance du tribunal, ont maintenant quitté le Canada, a indiqué un membre du groupe. La confirmation survient alors que certains membres de ce groupe, trois adultes et six enfants, ont été interceptés et placés en détention à Trinité-et-Tobago, où ils tentaient de prendre un vol à destination du Mexique. Cette possible tentative de fuite survient au moment où la cause en appel qui devait être entendue par un tribunal de Chatham, en Ontario, a été reportée. Le groupe entendait contester le jugement d’un tribunal ontarien qui avait décrété l’application d’une ordonnance de la Cour du Québec en novembre dernier, ce qui impliquait le retour au Québec et l’hébergement obligatoire en famille d’accueil de 13 enfants de la secte. Des membres de la secte avaient quitté précipitamment en novembre Sainte-Agathe-des-Monts pour s’établir à Chatham-Kent, en Ontario. Un juge québécois avait déclaré que la fuite des membres de la secte en Ontario visait à se soustraire du tribunal et n’était pas qu’un simple déménagement. Le 21 février, la Cour supérieure du Québec a toutefois refusé la demande d’appel de Lev Tahor. Nachman Helbrans, membre de Lev Tahor, a confirmé mercredi que les deux familles ainsi que les 13 enfants qui s’étaient établis dans un domicile de la région de Chatham ont quitté l’endroit. M. Helbrans a indiqué qu’il ne savait pas précisément où ils étaient partis.

4 mars 2014 : La ligne jaune sera fermée en fin de semaine en raison du début des travaux de réfection dans le tunnel du métro de Montréal. La Société de transport de Montréal (STM) mettra des navettes en place entre Montréal et la Rive-Sud pour assurer le déplacement des usagers. Annoncés en décembre dernier, les travaux s’échelonneront sur 25 fins de semaine (du 8 mars au 25 mai puis du 13 septembre au 14 décembre) et provoqueront la fermeture complète de la ligne de métro entre les stations Berri-UQAM et Longueuil, du vendredi soir jusqu’à l’ouverture du réseau lundi matin. Des navettes d’autobus assureront le transport entre les stations Longueuil, Papineau, Berri-UQAM et Jean-Drapeau. La STM a aussi indiqué que du personnel sera sur place aux stations Berri-UQAM, Papineau et Longueuil pour guider les usagers. Selon la STM, la ligne jaune reçoit 11 600 usagers le samedi et 7800 le dimanche.

5 mars 2014 : Les hostilités électorales sont lancées. Pauline Marois s’en remet aux Québécois pour tenter d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. La première ministre s’est rendue dans les bureaux du lieutenant-gouverneur pour dissoudre le Parlement. Les Québécois sont appelés aux urnes le 7 avril. «Les libéraux et les caquistes n’ont plus qu’un but : c’est de bloquer le gouvernement, a lancé Mme Marois avant de se rendre au cabinet de Pierre Duchesne. Je vous demande, Québécois, de nous donner les moyens d’agir.» La première ministre a fait une déclaration d’un peu moins de dix minutes durant laquelle elle a énuméré plusieurs réalisations de son gouvernement. Pratique plutôt inusitée, elle n’a pas pris de questions de journalistes avant d’entrer dans son autobus de campagne.

5 mars 2014 : Deux suspects ont été appréhendés par les policiers, à la suite d’une attaque au cocktail Molotov visant un restaurant du boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Vers 4 h, les pompiers ont été alertés au sujet d’un incendie qui venait de prendre naissance dans le restaurant Icône, situé près de la rue Sherbrooke Est. «À notre arrivée, il y avait des flammes apparentes et une vitre fracassée», a expliqué Yvon Daunais, chef aux opérations au Service de sécurité incendie de Montréal. Après avoir rapidement éteint ce feu, les pompiers ont constaté qu’un objet incendiaire avait été lancé à l’intérieur du commerce. «Il y n’y a pas eu beaucoup de dommages», a toutefois précisé M. Daunais. Quelques instants plus tard, des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont appréhendé deux suspects dans la vingtaine en lien avec cette affaire. «Grâce à une description fournie par des témoins, des patrouilleurs qui étaient non loin des lieux ont pu localiser un véhicule suspect et ils ont procédé à l’arrestation de deux hommes qui se trouvaient à l’intérieur», a indiqué Raphaël Bergeron, porte-parole du SPVM. Ces deux individus devaient être rencontrés par les enquêteurs.

6 mars 2014 : Pauline Marois refuse de s’engager à ne pas tenir de référendum dans le prochain mandat d’un gouvernement péquiste majoritaire. Critiquée pour avoir boudé les médias nationaux au Jour 1 de la campagne électorale, la première ministre sortante a changé de stratégie, ce matin. La chef péquiste a entamé sa seconde journée de campagne en répondant durant plus de quarante minutes aux questions des journalistes, dérogeant à son agenda. Il aura quand même fallu l’intervention du président de la Tribune de la presse du Parlement, Paul Journet, pour ce changement de cap. «J’entends bien ce que vous me dites. Vous aurez accès à moi par les questions et par les points de presse et normalement, il y aura une rencontre par jour», a convenu Mme Marois. De passage à Drummondville pour présenter son candidat, l’ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec Daniel Lebel, la chef péquiste a dû préciser sa position référendaire.

6 mars 2014 : Un skieur âgé de 47 ans est mort cet après-midi à la station Mont-Orignal, à Lac-Etchemin, dans Chaudière-Appalaches. Le sportif expérimenté aurait heurté un autre skieur selon des témoins, puis aurait percuté un poteau. Son décès a été constaté au centre hospitalier. Des témoins seront rencontrés par la Sûreté du Québec, mais l’hypothèse d’un accident sera vraisemblablement retenue par les enquêteurs. En France, un jeune skieur breton de 7 ans est également mort percuté par un skieur âgé de 16 ans, jeudi, dans les Hautes-Alpes. Des accidents mortels se produisent à l’occasion même si le port du casque a gagné en popularité un peu partout. Au Québec, un homme de 70 ans est mort en janvier 2013 alors qu’il dévalait les pentes du centre de ski Owl’s Head, à Mansonville, en Estrie. En décembre 2012, un skieur a perdu la vie à la station de ski de Stoneham, près de Québec.

7 mars 2014 : Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a rencontré la communauté ukrainienne à Montréal. Ce dernier est revenu sur mesures prises à l’égard de la Russie. Le ministre a une fois de plus vivement condamné l’intervention russe en Crimée et a insisté sur le fait que le Canada ne reconnaîtrait pas le référendum qui se tiendra dans les prochains jours. Une dizaine de mesures ont été mises en place par le gouvernement canadien, dont le gel des avoirs pour certains membres du gouvernement ukrainien. Toutefois, certaines sanctions pourraient prendre du temps avant d’entrer en vigueur, a expliqué le ministre. «Pour des raisons de droit à la vie privée, les banques ne peuvent pas donner de l’information privée pour des sanctions économiques», a-t-il dit. Ottawa a annoncé que des membres influents du gouvernement de Vladimir Poutine ne sont plus les bienvenus au Canada. Le premier ministre Stephen Harper a indiqué que le Canada a imposé une «interdiction de voyager visant un certain nombre de personnes responsables de la menace envers l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine». La Russie a déployé quelque 30 000 militaires dans la région depuis que le président de l’Ukraine, Viktor Ianoukovitch, a été destitué, le 22 février, à la suite des manifestations antigouvernementales, à Kiev.

7 mars 2014 : Neuf soldats russes déployés sur diverses missions de formation au Canada sont chassés du pays. Une source gouvernementale a indiqué à l’Agence QMI que les soldats «doivent être hors du Canada d’ici la fin de la journée». Six soldats russes sont à Saint-Jean, au Québec, pour apprendre le français et l’anglais. Deux autres militaires sont en entraînement à la base de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, alors que le dernier enseigne le russe à des Canadiens, à Gatineau. Le premier ministre Stephen Harper a annoncé, la suspension par le Canada de toute collaboration militaire avec la Russie pour manifester son désaccord concernant le déploiement de militaires russes dans la péninsule de Crimée, un geste que le premier ministre a qualifié d’invasion de l’Ukraine. Le sous-ministre de la Défense russe a dénoncé la décision du Canada d’expulser ses soldats.

7 mars 2014 : L’emploi a chuté par milliers au Québec en février, contribuant à faire grimper le taux de chômage. Le nombre de personnes en emploi a baissé de 26 000 en février, ce qui a entraîné une augmentation de 0,3 point de pourcentage du taux de chômage, celui-ci passant à 7,8 %, a fait savoir Statistique Canada vendredi. Parmi toutes les provinces canadiennes, c’est au Québec qu’il s’est perdu le plus grand nombre d’emplois en février. Les pertes d’emplois se sont concentrées dans les postes à temps partiel (-28 400), alors qu’il s’est créé 2900 emplois à temps plein. Cette baisse de l’emploi succède à une légère tendance à la hausse amorcée en septembre 2013. Le repli de l’emploi a surtout frappé les hommes (-21 000) et les 25 ans et plus. Les pertes ont été observées essentiellement dans le secteur des services, qui a détruit 24 600 emplois. Le secteur des biens a peu bougé, avec une perte de 1100 emplois, note l’Institut de la statistique du Québec. Sur une durée d’une année, soit de février 2013 à février 2014, il s’est perdu 49 800 emplois à temps plein alors qu’il s’est créé 47 200 emplois à temps partiel. Pour l’ensemble du pays, le taux de chômage s’est maintenu à 7,0 %. Un total de 7000 emplois ont été supprimés, alors qu’il s’est créé 18 900 emplois à temps plein et perdu 25 900 emplois à temps partiel. En Ontario, de janvier à février, l’emploi a augmenté de 6100 avec un taux de chômage stable de 7,5 %.

À lire également :

neige
Neige sur le balcon le 8 mars 2014. Laval. Photo : © GrandQuebec.com.

Voir aussi nos sources pour ces nouvelles :

  • fr.canoe.ca/infos
  • Radio-Canada
  • Journal de Montréal
  • Journal de Québec
  • Cyberpresse

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