Réserve indienne de Kebaowek

Réserve indienne de Kebaowek

La réserve indienne de Kebaowek est stuée sur la rive ouest du lac Kipawa à une dizaine de kilomètres de la ville de Témiscaming, dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue. Kebaowek fait partie de la municipalité régionale de comté de Témiscamingue. Au total, la Première nation de Kebaowek compte environ neuf cents membres inscrits, dont moins de 300 habitent sur réserve le reste, soit environ 600 habitent hors réserve. La première langue parlée dans la communauté est l’anglais, suivi de l’algonquin et du français.

Le nom de cette unité administrative est une variante graphique de celui de Kipawa. D’origine algonquine, le nom de Kebaowek, de même que celui de Kipawa, Kebawek Sipi et d’autres variations, relevées au cours de l’histoire de la région, signifie « rivière fermée » Ses habitants, des Algonquins, se nomment les Kipawawini ou « peuple du lac fermé ».

Juaqu’au début du XXe siècle, les Kipawawine n’avaient pas de domicile fixe; ils pratiquaent leur activités traditionnelles de chasse, de pêche et de trappe dans tout le secteur entourant le lac Kipawa. Ce sont les missionnaires Oblats, en établissant une mission au lac au milieu du XIXe siècle, et la Compagnie de la Baie d’Hudson, en s’y installant en 1879, qui furent à l’origine des premiers arrêts saisonniers des Algonquins à Kebaowek. Il faudra tout de même attendre vers 1918 avant de retrouver un nombre significatif de familles sur place soit une douzaine,

De graves épidémies, croit-on, auraient décimé la population dans les décennies qui suivirent et la bande ne comprenait plus que quelques survivants au début de la Deuxième guerre mondiale.

La population se mit de nouveau à croître dans les années 1950 et, en 1958, la bande de Kebaowek et celle de Brennan Lake, située à quelques dizaines de kilomètres à l’est, cumulaient environ 75 personnes. Lorsqu’elles se regroupèrent en 1965, leur population n’a guère augmenté. C’est l’arrivée d’Algonquins de Hunter’s Point, de Wolf Lake, de Témiscamingue et de Matawam en Ontario, qui en fait accroître la population de façon significative.

Bien qu’occupant le territoire depuis plusieurs décennies, ce n’est qu’en 1974 que les Algonquins obtiennent leur réserve à eux qui prend dès lors le nom de Kebaowek.

Aujourd’hui, l’administration locale est assurée par le conseil de bande de la Première nation Kebaowek – Kipawa, sous la direction du chef et du conseil. Ce Conseil de bande fait partie de la Nation Algonquin Anishnabeg. par le conseil de bande de la Première nation Kebaowek – Kipawa, sous la direction du chef et du conseil. Notre Conseil fait partie de la Nation Algonquin Anishnabeg.

La municipalité de Kipawa limite avec cette réserve indienne. Notons finalement que la le nom Kipawa a d’abord servi à identifier tout le territoire du bassin hydrographique du lac Kipawa. Ce territoire attire chaque année de nombreux fervents de la chasse et de la pêche. À cause de ses longues baies n s’égare facilement sur ses eaux, on prend les baies pour des rivières, on s’y engage et la déception attend les voyageurs…

Canton de Senezergues et son histoire

C’est à environ 50 km au nord-est de la ville forestière de Témiscaming que prend place ce canton, proclamé en 1966, qui appartient au réseau hydrographique de la rivière des Outaouais. Il est principalement arrosé par la rivière Kipawa. Peu accidenté, son relief varie approximativement entre 340 à 410 m d’altitude. Le nom qui identifie ce territoire inhabité, depuis 1945, est celui d’Étienne-Guillaume de Senezergues de La Rodde (1709-1759), qui arriva à Québec, au mois de mai 1756 avec l’un des deux bataillons du régiment de la Sarre, comme lieutenant-colonel. Il commença jeune sa carrière militaire, entrant dès l’âge de 14 ans dans le régiment de La Sarre.

Après avoir pris part à la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), puis à celle de Succession d’Autriche (1740-1748). Après avoir participé à la victoire de Carillon (Ticonderoga) en 1758, sous les ordres du colonel Bourlamaque et du maréchal de Lévis, il devint brigadier en février 1759 et commandant en second de Montcalm, après Lévis, au mois d’août suivant. Encore le 13 mai 1756, il fut dépêché avec son régiment au fort Frontenac (maintenant Kingston, en Ontario), aida à la capture du fort Chouaguen (Oswego), puis à celui du fort William-Henry (août 1757), Le 13 septembre, il fut blessé mortellement lors de la bataille des Plaines d’Abraham et est mort le lendemain. Une commune du Cantal, en Auvergne, porte le nom de Sénezergues et se trouve au sud-ouest du département du Cantal, à 10 km à l’ouest de Montsalvy et à 25 km au sud d’Aurillac.

De nombreuses nappes d’eau, dont les lacs Brennan, Morins et des Îles, auxquelles s’ajoute un segment de la rivière Kipawa, contribuant à en faire un territoire bien arrosé. N’étant pas habité, du moins en permanence, il accueille toutefois de nombreux chasseurs et pêcheurs dans les deux zones d’exploitation contrôlées (ZEC de Kipawa et ZEC Restigo) qui se partagent tout le canton. On y vient particulièrement pour taquiner le doré, le brochet, l’omble de fontaine et le touladi, ou chasser le petit gibier, l’orignal et l’ours noir.

Cimetière de Maikan

Nom d’un ancien cimetière amérindien mis à jour sur la rive sud du lac des Loups, dans la réserve indienne de Kebaowek, à environ 90 km au nord de la ville de Témiscaming. Dans ce lieu de sépulture sont enfouies les dépouilles des membres de la bande algonquine de Wolf Lake qui vivaient dans la région entourant le lac des Loups. En 1955, le groupe déménageait à Hunter’s Point, lei déjà fréquenté, situé à une quarantaine de kilomètres vers l’ouest. Il s’y trouvait déjà un magasin, une école et une mission tandis qu’un bateau faisait régulièrement la navette entre les différents postes du lac Kipawa. Plus personne n’habitait au lac des Loups en 1955. Le terme algonquin mahikan signifie « loup ».

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kebaowek
Vue aérienne de Kebaowek. Source de la photo : Site web officiel de la communauté – kebaowek.ca.

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