La Pépinière de Trécesson
La vaste région de l’Abitibi-Témiscamingue est constituée d’immenses forêts. Pendant plus d’un siècle, ces forêts ont été surexploitées pour la construction de navires, puis pour les pâtes et papier. Plus tard, on a commencé à s’inquiéter de l’avenir des forêts québécoises.
C’est grâce à la Pépinière de Trécesson, fondée en 1928 par le gouvernement du Québec, que l’on peut dire aujourd’hui que les forêts de la région ne sont pas exploitées n’importe comment. On y cultive des plantes qui servent au reboisement des forêts de l’Abitibi-Témiscamingue.
La plantation s’étend sur plus de 442 hectares. Des visites guidées permettent d’en savoir plus sur les différentes étapes du long processus de renouvellement de la forêt.
La pépinière de Trécesson fait partie du réseau des pépinières gouvernementales du Québec. Elle est située à 11 kilomètres d’Amos.
Canton de Trécesson
Proclamé en 1916, ce canton, marécageux en certains endroits, est arrosé par la rivière Villemontel et par la rivière Davy, alimentée par le lac du même nom, de même que par le lac du Centre, le lac à la Prèle et le lac Beauchamp. Ces plans d’eau font partie du réseau hydrographique de la rivière Harricana, tributaire de la baie James. Variant entre 300 et 390 m d’altitude, la topographie du canton a favorisé l’implantation des villages de Villemontel et de Saint-Nazaire-de-Berry, des habitations autour du lac Davy et du lac Beauchamp ainsi que le long de la route principale. C’est en l’honneur d’un militaire du XVIIIe siècle, Marie-Joseph Toussent de Carnay, vicomte de Trécesson a paru sur la carte de la région de l’Abitibi de 1911. El canton a été proclamé en 1916.
Lac Beauchamp
Située dans une région marécageuse, à un peu plus de 5 km à l’ouest d’Amos et de la rivière Harricana, cette nappe d’eau de forme presque circulaire est partagée entre les cantons abitibiens de Villemontel, de Trécesson et de Figuery. Ce toponyme rappelle Joseph-Albert Beauchamp, né en 1877, un des premiers prêtres séculiers à œuvrer au Témiscamingue. Ordonné en 1902, il occupe d’abord les fonctions de vicaire à Lanoraie et, en 1905, à Boucherville. Cette même année, il devient le premier curé de Saint-Bruno-de-Guigues au Témiscamingue, où il fonde un couvent que dirigeront les Sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge de Nicolet. Depuis le début du XXe siècle, au moins quatre noms ont servi à désigner ce plan d’eau. Jusqu’au début des années 1920, il est également connu sous l’appellation Spirit Lake. Les Amérindiens, ayant campé sur ses rives, auraient aperçu au-dessus de l’onde une étoile qu’ils assimilèrent à une divinité ou à un esprit. En 1915, quelques mois après avoir déclaré la guerre à l’Allemagne et à ses alliés, les autorités canadiennes ouvrent un camp de détention près du lac. De 1920 à 1936, Spirit Lake se transforme en lac La Ferme, le gouvernement fédéral y ayant installé une ferme expérimentale durant la Première guerre mondiale. Les Clercs de Saint-Vallier prennent ensuite la relève et construisent un monastère. On baptise alros le lac : Saint-Viateur. Le toponyme Lac Beauchamp paraît dès 1914 dans le Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec.
Lieu-dit La Ferme
Situé au nord du lac Beauchamp, à environ 9 km au nord-ouest d’Amos, en Abitibi, ce lieu-dit tient son nom d’une ferme expérimentale établie après la Première guerre mondiale. L’endroit fut d’abord le site d’un camp de détention pour les Néo-Canadiens d’origine allemande, autrichienne et hongroise qui s’appelait Spirit Lake, ancien nom du lac Beauchamp. Ainsi, de septembre 1915 jusqu’au début de 1919, environ 1 200 séjournèrent dans ce camp dont il ne subsiste aujourd’hui que le petit cimetière où reposent une vingtaine de détenus austro-hongrois. La ferme expérimentale fonctionne de 1919 à 1928, pour devenir ensuite une forme de démonstration jusqu’en 1931, avant de passer aux mains des Clercs de Saint-Viateur en 1936. Une école d’agriculture est organisée en 1949 sur l’emplacement de l’ancienne maison des officiers. On y retrouve aujourd’hui une école primaire.
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