Historique de la municipalité de La Reine en Abitibi
Historique de la municipalité de La Reine. Dans l’extrémité ouest du Québec où le territoire de l’Abitibi touche à l’Ontario, on retrouve la petite localité de la Reine, distante d’environ 80 km de Rouyn-Noranda et de 20 km de La Sarre, plus au sud-est. Les premiers défricheurs, en provenance de Berthier, se sont installés sur l’emplacement actuel de la municipalité en 1913 et ont fondé la mission de Saint-Philippe-de-La-Reine l’année suivante. Les bientôt ont rejoint des gens en provenance des comtés de Champlain, de Maskiningé, de Portneuf et de la Beauce.
D’abord érigée comme municipalité des cantons unis de La Reine-et-Desmeloizes-Partie-Ouest en 1917. Cette entité devenait la municipalité de La Reine en 1949. Par la suite elle fusionnait, en 1981, à la municipalité du village homonyme. On l’a établie en 1922 en conservant son nom, dont on a tiré le gentilé La Renois. Le nom municipal, porté également par la rivière qui sillonne l’endroit. Aussi par le canton proclamé en 1916. Le nom provient de celui du régiment de la Reine, créé en 1634. Ce régiment a entre autres servi sous les ordres de Montcalm à la bataille de Carillon (1758). Tout comme lors du siège de Québec (1759).
Ce nom régimentaire souligne l’importance de la reine Anne d’Autriche (1601-1666), épouse de Louis XIII depuis 1615. Or, en 1634, on est en pleine guerre de Trente Ans (1618-1648) et Anne d’Autriche, qui deviendra régente de Louis XIV, son fils, bénéficie alors des appuis militaires de son frère, le roi d’Espagne. Point surprenant qu’un régiment ait été identifié à ce moment-là à son titre de reine. Jadis une gare, dénommée Okiko, identifiait également l’agglomération. Les Algonquins appellent aujourd’hui la rivière La Reine Okikadosag Sibi et cette dénomination signifie la rivière du cyprès (ou pin gris).