Faille de Cadillac

Faille de Cadillac

Le terme Faille de Cadillac désigne une anomalie géologique, un phénomène qui s’est produit il y a des millions d’années et qui eut un certain impact sur l’histoire du Québec en raison des richesses minières découvertes dans la zone de la faille.

Les géographes Jean-Marie Dubois et Roger Nadeau, qui ont enseigné à l’Université de Sherbrooke, en donnent cette définition : « C’est une fracture de la croûte terrestre qui se traduit par des déplacements verticaux de cette dernière. Un compartiment s’affaisse d’un côté en raison des mouvements des plaques tectoniques dans les profondeurs de la Terre; de l’autre, se produit un relèvement. Quand il a lieu en des zones fortement peuplées, un tel événement peut être catastrophique ».

Cette faille tire son nom du canton de Cadillac, en Abitibi-Témiscamingue, où elle se trouve. Il s’agit d’une brisure dans l’écorce terrestre apparue lorsque le bouclier canadien s’est fracturé en plusieurs endroits, notamment en territoire abitibien.

Le magma, c’est-à-dire la roche en fusion emprisonnée dans le sol par les couches rocheuses, est alors remonté et s’est solidifié à l’intérieur de la fracture. Le magma a transporté avec lui les métaux précieux.

La faille de Cadillac est longue d’environ 350 kilomètres et elle présente une largeur moyenne de 5 kilomètres. Elle est très riche en gisements d’or, de cuivre, de zinc, de nickel et autres métaux non ferreux. Au cours du XXe siècle, ce phénomène a été à l’origine de l’une des plus importantes ruées vers l’exploitation minière au Québec. En effet, les villes de Rouyn-Noranda, de Val-d’Or, de Malartic et plusieurs autres furent fondées grâce à ces gisements, dont l’exploitation a entraîné l’établissement de grandes localités.

Canton de Cadillac

Ce canton au relief peu marqué et situé à une altitude de 300 mètres environ est occupé par la partie méridionale du lac Preissac, en Abitibi. On y trouve également la ville de Cadillac construite au sud de la route 117 qui le traverse d’est en ouest. Ce quadrilatère presque entièrement boisé porte le nom d’un capitaine au régiment de Berry de l’armée de Montcalm, Henry Preyssac de Cadillac. Retiré dans le haut de l’île de Montréal après la bataille des Plaines d’Abraham, il quitta le camp français, le 31 octobre 1759, avec six soldats et neuf Canadiens dans le but d’aller porter des lettres à l’armée anglaise. Le nom du canton de Cadillac a été accepté en 1907 par le ministre des Terres et Forêts et a paru en 1911 sur une carte de la région de l’Abitibi. Proclamé en 1916.

Ville de Cadillac

La municipalité de Cadillac, érigée en 1940 comme village minier, a été créée par le ministère des Mines qui désirait forcer le regroupement des squatters qui s’installaient un peu partout près des sites miniers.

Elle tire son appellation du nom d’un canton de l’Abitibi, proclamé en 1916, et a obtenu le statut de ville en 1948. Elle se situe à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Rouyn-Noranda. Lors de sa création, elle répondait à la dénomination d’O’Brien, raison sociale d’une mine d’or de la région découverte en 1911, propriété du sénateur M.J. O’Brian, de Toronto.

À l’instar de quelques municipalités abitibiennes, tant le nom du canton que celui de la ville célèbrent la mémoire d’un militaire, Henry Preyssac de Cadillac, officier au régiment de Berry rattaché à l’armée du général Montcalm, qui a pris part, entre autres, à la bataille des Plaines d’Abraham. L’industrie minière, notamment celle du fer et du molybdène, assure aux Cadillacois leur subsistance. La majorité des mines voisines sont situées le long de la faille minéralisée de Cadillac, repérée pour la première fois dans le canton dont elle tire son appellation. Variante : Petit-Canada.

tour rotary
Tour Rotary, un des attraits de la région traversée par la Faille de Cadillac. Photo : © GrandQuebec.com.

Lire aussi :

Laisser un commentaire