Église de Rapide-Danseur
L’église de Rapide-Danseur, un petit village de l’Abitibi-Ouest, ne saurait laisser indifférents les visiteurs de la région.
L’église en pierres des champs a été bâtie dans le style baroque entre 1940 et 1942 en bordure de la rivière Duparquet, à l’endroit même où ce paisible cours d’eau se transforme en cascades tumultueuses.
L’église a été déclarée site historique le 12 août 1985. Aujourd’hui, elle abrite le Centre d’Art abitibien qui présente en été des artistes de la région. La collection Miljours, qui regroupe des objets anciens, est exposée dans le sous-sol de l’église.
Coordonnées de l’Église de Rapide-Danseur :
563, route du Village
Rapide-Danseur
J0Z 3G0
Téléphone : 819 948 2147.
Historique de la municipalité de Rapide-Danseur
Implantée centre Duparquet et Roquemare, à environ 35 km au sud de La Sarre, en Abitibi, sur la rive ouest de la rivière Duparquet, la municipalité de Rapide-Danseur doit son nom à une modeste cascade que l’on retrouve au confluent des rivières Cachée et Duparquet. L’hypothèse métaphorique paraît devoir être retenue, axée sur les eaux sautillant sur les roches comme si le rapide dansait. Cette hypothèse se révèle, d’autant plus crédible que maints rapides portent des noms métaphoriques : Rapides du Cheval Blanc, Rapide Trompeur, l’Apéritif, le Chapeau Melon, etc. Par ailleurs, la tradition orale laisse croire que ce sont des canotiers qui, en route pour le lac Abitibi, y faisaient halte après un long périple et y esquissaient quelques pas de danse afin de se dégourdir les jambes. Le nom attribué aux lieux par les Algonquins, Obajidjicmojici, « le rapide où il faut danser pour traverser, accrédite cette explication.
On relève également la forme Opacitcicimosik, qui a pour signification : « Là où l’on s’arrête pour danser, se dégourdir, bien que les Amérindiens aient pu dénommer les lieux après coup. Dans cette époque, il apparaît tout naturel que les Rapide-Dansurois aient été blasonnés Danseurs Rapides !
Quoique ce territoire n’ait été colonisé qu’en 1928 et élevé au rang de municipalité qu’en 1980, on estime que cette dénomination existe depuis deux sinon trois siècles. En effet, l’endroit constituait jadis le dernier portage avant d’atteindre le poste de traite du lac Abitibi, ce qui éclaire la dénomination de Portage-Danseur relevée sur un document cartographique de 1901. En outre, une carte du XVIIe siècle, en dépôt à la Chicago Historical Society, signale que la route reliant Montréal à la baie d’Hudson passait par cet endroit à l’époque.
Dans les premières années de leur colonisation, les lieux étaient également connus sous l’appellation de Bonne-Nouvelle, nom d’un bureau de poste entre 1937 et 1944, dont la désignation a été modifiée, en 1944, en Rapide-Danseur. La première messe fut célébrée à cet endroit en 1930 et l’église a été bâtie au début des années 1940, la paroisse étant consacrée à saint-Bruno. La fin des exploitations forestières et la fermeture de la mine Beattie, en 1956, ont alors provoqué l’exode de plusieurs familles.

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