Cantons de l’Abitibi-Témiscamingue

Quelques cantons de la région de l’Abitibi-Témiscamingue

Canton de Mortagne

Dans la Municipalité régionale de comté de Témiscamingue se trouve le canton de Mortagne, situé à quelque 70 km à l’est de Témiscaming. Son territoire inhabité est marqué par un imposant réseau hydrographique formé par la rivière Maganasipi Est et les lacs Beaubel, Lindsay, Caugnawana, Restigo et Montégron. Ancienne capitale du Perche, Mortagne-au-Perche est aujourd’hui chef-lieu de l’arrondissement de l’Orne, en France. Robert Giffard, qui en était originaire, y recruta la plupart des premiers colons qui vinrent s’établir dans sa seigneurie de Beauport en 1634. Parmi eux se trouvaient quelques ancêtres des familles Boucher, Cloutier, Bélanger et Giroux. Pendant tout le Régime français, l’émigration percheronne vers la Nouvelle-France fut importante.

Canton Atwater

À environ 25 km au nord-est de la ville de Témiscaming, ce canton (proclamé en 1897) de forme irrégulière est limité au sud par l’une des multiples ramifications du lac Kipawa qui prend alors les noms de Lac Bedout, Lac Hunter et Baie de l’ours Mort. Des lacs très nombreux et de toutes formes, dont l’un porte le même nom que le canton, se retrouvent dans ce territoire qui varie entre 274 et 396 m d’altitude. En identifiant ainsi cette unité territoriale inhabitée, on a voulu honorer Albert William Atwater (1856-1929), avocat admis au barreau en 1881. Il a été procureur de la Couronne pour le district de Montréal (1892), commissaire pour la révision d’une nouvelle charte de la ville de Montréal (1897), avocat-conseil (1896-1926) et échevin à la même ville (1896), député conservateur d’une circonscription de l’île de Montréal (1896-1900) et trésorier de la province de Québec dans le cabinet Flynn (1896-1897). En 1916, il était bâtonnier du Barreau de la province de Québec.

Canton d’Augier

Ce canton inhabité et proclamé en 1916 est situé à environ 40 km au sud-est de Lebel-sur-Quévillon, à l’est du lac Parent et de la voie- principale qui relie Val-d’Or à Chibougamau. Arrosé par de nombreux lacs communiquant entre eux, son terrain qui ondule entre 350 et 533 m d’altitude est parfois marécageux, surtout aux environs de la rivière Delestres au sud-ouest. L’altitude y est plus basse. Le nom a été attribué en souvenir de Christophe Augier, dit Desjardins, l’un des seize compagnons de Dollard Des Ormeaux tombés au Long-Sault sous les flèches des Iroquois, au mois de mai 1660.

Canton de Barry

Canton marécageux, proclamé en 1966, appartenant par ses lacs aux Loutres, Barry et Robertines, ainsi que par ses cours d’eau, au réseau hydrographique, enchevêtrée s’étendant à l’ouest du réservoir Gouin. Le nom qui l’identifie est celui de Robertine Barry qui a pris comme pseudonyme le nom de Françoise. Cette journaliste et femme de lettres, née à L’Isle-Verte, en 1863, est décédée à Montréal, à l’âge de 47 ans. Rédactrice à La Patrie, à partir de 1891, et fondatrice du journal de Françoise, en 1902, elle eut l’honneur de représenter le gouvernement du Québec à l’Exposition universelle de Paris (1902) et à celle de Milan (1906).

Canton de Bailly

Charles-François Bailly de Messein (1740-1794), prêtre né à Varennes, près de Montréal, professeur de théologie, ardent royaliste, précepteur en Angleterre des enfants du gouverneur Guy Carleton, lord Dorchester, a été élu évêque coadjuteur de Québec en 1788 et y fut sacré l’année suivante. Après sa critique ouverte contre l’administration de monseigneur Hubert et sa prise de position favorable à la fondation d’une université mixte à Québec, sa santé déclina et il décéda à l’Hôpital Général, non sans s’être réconcilié avec l’évêque. Son nom est appliqué à un petit canton de forme rectangulaire situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest du réservoir Gouin. Autour d’un lac qui porte également le nom de Baily et occupe presque toute sa superficie, le terrain, dont l’altitude se situe autour de 350 m, est essentiellement marécageux. Ce canton a été proclamé en 1966.

Canton de Silly

Une foule de lacs, parmi lesquels se distinguent ceux de Cawasachouane, Hénault et des Baies, baignent ce canton situé à l’ouest de la réserve faunique La Vérendrye sur un terrain inégal et accidenté qui n’excède pas 440 m d’altitude, à 75 kn au sud de Val-d’Or. Proclamé en 1966 et inhabité, il porte, depuis 1955, le nom de Jean-Baptiste de Silly, né en France vers 1683 et venu à Québec au mois de mai 1728 comme commissaire de la Marine. N’étant demeuré que deux ans en Nouvelle-France, parce que le climat excessif du pays ne lui convenait pas, il cumula les tâches de commissaire de la Marine à Montréal et à Québec, et les circonstances ont voulu qu’il soit nommé intendant par intérim, à la suite du cédés de Clairambault d’Aigremont (décembre 1728) qui avait été choisi pour remplacer l’intendant Dupuy.

Canton de Baudin

Situé au sud-ouest du réservoir Gouin, ce canton marécageux et couvert de nombreux lacs traverse la rivière Kekek porte le nom d’un certain Baudin, sous-lieutenant de grenadiers au bataillon de la Reine, arrivé à Québec, en 1757, avec cinq autres officiers. On ignore son prénom et ce qu’il advint de lui après 1760. Le lieu-dit de Langlade est situé dans cet espace cantonal. Proclamation : 1965.

Canton de Beauchastel

Ce nom rappelle la mémoire d’un major du régiment de la Sarre de l’armée de Montcalm, Jean-François de Beauchastel – qui signait Boschatel -, décédé à Québec au printemps de 1760, au cours de la bataille de Sainte-Foy, Ce militaire avait également participé à la campagne de Carillon. Il identifie un canton de l’Abitibi qui comprend le lac du même nom et la rivière Pelletier, les collines Kekeko, la municipalité d’Évain et celle d’Arntfield d’où, en venant de Rouyn-Noranda, par la route vers l’Ontario et celle vers le Témiscamingue. Proclamation en 1916.

Canton de Valmy

Ce canton, proclamé en 1966, est peu accidenté dont le relief passe de près de 400 m au niveau de ses lacs à 472 m d’altitude sur de petites collines à l’est.

Le 20 septembre 1792, les habitants de la petite commune de Valmy, dans le département de la Marne, à environ 35 km au nord-est de Châlons-en-Champagne et à une centaine de kilomètres au sud de l’actuelle frontière franco-belge, ont pu assister à la première victoire militaire de la France révolutionnaire. Les troupe combinées des généraux Dumouriez et Kellermann ont en effet pu vaincre, près du moulin de Valmy, l’armée prussienne, inférieure en nombre, du lac de Brunswick. On ne peut pas affirmer que l’engagement, essentiellement un violent duel d’artillerie, fut des plus importants ou meurtriers, puisqu’il n’y a eu, en tout et pour tout, que 500 tués. Il produisit toutefois un impact psychologique considérable sur les belligérants. Les Français qui, depuis la déclaration de la guerre contre l’Autriche, le 20 avril 1792, allaient de défaite en défaite et voyaient le territoire national envahi, commencèrent, après Valmy, à libérer la zone occupée, puis, à l’automne, passèrent à l’offensive chez l’adversaire.

De leur côté, les Autrichiens, les prussiens et leurs alliés, qui avaient une petite opinion de l’armée française issue de la Révolution durent réviser leurs positions et subir, à leur tour, l’occupation d’une portion de leur pays. La victoire de Valmy, à laquelle s’en ajoutèrent beaucoup d’autres, permit au nouveau système politique de la République, établi après juillet 1789, d’assurer la survie et aux idées révolutionnaires d’être propagées, à la suite des armées françaises, à travers l’Europe. En souvenir de la bataille de Valmy, et peut-être surtout de ce qu’elle représente, on éleva un monument à François Christophe Kellermann, duc de Valmy, dans la commune où se déroula l’événement, et le peintre Horace Vernet (1789-1863) entreprit de peindre la Bataille de Valmy, tableau terminé en 1831 par Jean-Baptiste Mauzaisse (1784-1844). Le toponyme Valmy vient du nom de personne germanique Walismus, avec le suffixe -iacum.

Au Québec, on désigna un canton du nom de Valmy pour commémorer ce fait militaire. Celui-ci se situe en Abitibi, dans une région inhabitée, plutôt marécageuse, à 75 km à l’est de la ville de Senneterre. Il est baigné par plusieurs lacs et rivières, dont le lac Valmy, le lac Charland et le lac Maude, source principale de la rivière Whitegoose qui appartient au réseau hydrographique de la rivière Nottaway, tributaire de la baie James.. Valmy paru dans un document toponymique officiel du Québec (Noms géographiques de la province de Québec) en 1921.

Canton Beaumouchel

Proclamé en 1966, ce canton inhabité appartenant à la réserve faunique La Vérendrye, est situé au sud du réservoir Dozois et à l’ouest du réservoir Cabonga. Les lacs y sont nombreux et grands, entre autres, le lac Canimina et le lac Nichcotéa. Ce canton a été nommé en souvenir de Jean-Baptiste-Philippe-Charles d’Estimauville, sieur de Beaumouchel (1750-1823), officier dans l’armée et dans la milice. Né à Louisbourg, il participa, en 1776, aux opérations militaires contre Benedict Arnold dans le secteur du lac Champlain. Pendant les cinq années où il était lieutenant à Yamaska et à Saint-François-du-Lac, il apprit la langue abénaquise, ce qui lui valut de devenir agent auprès des Amérindiens de Saint-François-du-Lac en 1787 et, plus tard, (1804), d’obtenir un poste à Québec comme interprète des Abénaquis. Il prit par à la guerre de 1812 et fut nommé colonel de la milice du Bas-Canada en 1816. Il fut également juge de paix à Québec et à Trois-Rivières et même grand voyer du district de Québec, c’est-à-dire, responsable de la construction et de l’entretient des chemin.

Canton de Tabaret

Proclamé en 1920 et baigné par le lac Témiscamingue à l’ouest et par le lac Kipawa à l’est, ce canton occupé par de nombreux petits lacs est rattaché au réseau hydrographique de la rivière des Outaouais. Presque inhabité, il est traversé par une route et par un chemin de fer auxquels sont greffés le hameau de Baie-Dorval, au nord, et l’arrêt ferroviaire de Tabaret, au sud. Le sommet du relief est légèrement supérieur à 300 m d’altitude. Joseph-Henri Tabaret (1828-1886), un père oblat originaire de l’Isère, est arrivé au Canada en 1850. Après son ministère à l’Orignal (Ontario) de 1850 à 1853, il est nommé directeur du collège d’Ottawa (1853-1864) qui allait obtenir en 1867 une charte d’université. Par la suite, il devient provincial de l’Est du Canada pour sa communauté (1864-1867) et recteur de l’Université d’Ottawa de 1867 à 1886, période entrecoupée par celle au cours de laquelle il est directeur des études (1874-1877).

Canton de Tiblemont

Ce canton inhabité est arrosé par plusieurs ruisseaux et baigné par le lac Tiblemont, le lac Guéguen, le lac Saint-Vincent, le lac Mékiskine, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Val-D’Or. Le lac Tiblemont qui se borne à l’ouest constitue la source de la rivière Bell, tributaire de la rivière Nottaway qui, elle, se jette dans la baie James. Sa surface, qui offre peu d’aspérités, s’élève à quelques points jusqu’à 396 m d’altitude. Cette unité géographique a été nommée pour rappeler la mémoire de Nicolas Tiblemont, serrurier, un des seize compagnons de Dollard des Ormeaux qui tombèrent aux mains des Iroquois lors du combat du Long-Sault, sur la rivière des Outaouais, en mai 1660. Il était âgé de 25 ans. Le nom du canton de Tiblemont apparaît dans la Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec en 1916. Proclamation: 1916.

Canton de Tonnancour

Ce canton inhabité est érigé au sud de Lebel-sur-Quévillon en Abitibi. Limité à l’ouest par la rivière Bell où se déversent le ruisseau Gilbert et la rivière Cuvillier, cet espace géographique se tient autour de 310 m d’altitude, sauf au sud, où le mont Moose atteint 487 m. Le nom qui lui a été attribué est celui de René Godefroy de Tonnancour (1669-1738), qui à la suite de son père Louis Godefroy de Normanville, a occupé la charge de procureur du roi laissée vacante par les autorités, de 1679 à 1695, expressément pour qu’elle soit dévolue à René Godefroy. Ce seigneur du Pointe-du-Lac a également été nommé lieutenant général civil et criminel de la juridiction de Trois-Rivières en 1714. Quatre ans plus tard, il a obtenu l’anoblissement de sa famille. Cet homme reconnu pour ses qualités personnelles et son humilité fut inhumé, à sa demande, non dans l’église, mais dans le cimetière de la paroisse. Proclamé en 1916.

Canton de Tavernier

Ce canton inhabité se situe à environ 50 km à l’est de Val-d’Or, presque à la limite méridionale du réseau hydrographique de la rivière Nottaway auquel il appartient. Son territoire plutôt plat et qui ne dépasse guère 365 m, est sillonné par la rivière Mégiscane et baigné par le lac Tavernier et le lac Saint-Vincent. On a attribué à cette division géographique le nom de Jean Tavernier de La Forest, dit La Lochetière (1632-1660), armurier, l’un des seize compagnons de Dollard Des Ormeaux tombé au Long-Sault sous les flèches des Iroquois au mois de mai 1660. Originaire de Roëzé (Maine), il était arrivé à Ville-Marie (Montréal) en 1653. Proclamation : 1916.

Canton de Vassal

Le canton inhabité de Vassal (proclamé en 1916), s’étendant à 35 km au nord-est d’Amos, s’appuie, au sud-ouest, sur une partie du lac Castagnier. Il est arrosé par la rivière Castagnier, qui traverse ce lac, et par la rivière Vassal ; ces deux cours d’eau se dirigent vers la rivière Nottaway qui débouche dans le sud de la baie James. Le relief, généralement plat, passe de 290 à 365 m d’altitude. François-Germain Vassal de Montréal ou Monviel, capitaine au régiment de Béarn de l’armée de Montcalm, est arrivé au Canada en 1756, s’est marié à Boucherville en 1758 avec Charlotte Boucher de La Perrière et a participé aux diverses campagnes jusqu’en 1760. Ce militaire, qui était déjà chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, est mort le 15 mai 1760 à l’Hôpital Général de Québec des blessures reçues au cours de la bataille de Sainte-Foy le 28 avril 1760. La carte de la région de l’Abitibi de 1911 indique le canton de Vassal.

Canton de Vasson

Proclamé en 1966 et situé à l’ouest du réservoir Gouin et à l’extrême limite sud-est du réseau hydrographique de la rivière Nottaway, ce canton est arrosé par la rivière Kekek, de même que par son affluent, la rivière Trévet, et la rivière Serpent qui porte bien son nom et trace son chemin comme les deux précédentes, vers certains plans d’eau, hors des limites du canton, au nord. Le relief, généralement peu accidenté, se situe entre 390 et 480 m d’altitude. Ce territoire se retrouve à quelque 125 km à l’est du canton de Vassan et cette appellation énigmatique doit probablement résulter d’une erreur de lecture du nom Vassan, réutilisé sous la forme Vasson. Proclamé en 1966.

Canton de Vauquelin

Le canton de Vauquelin se situe en Abitibi, à 35 km à l’est de Val-d’Or et à l’extrême sud du réseau hydrographique de la rivière Nottaway. Il est baigné à l’ouest par le lac Villebon, le lac Simon et le lac Endormi qui communiquent entre eux par la rivière Marquis et la rivière Villebon, mais le quart de la surface est occupé par le lac Guéguen, la baie Vauquelin et le lac Théart qui s’y déverse. Le relief du terrain varie très peu, soit de 300 m à 450 m d’altitude. Jean Vauquelin (1728-1772), originaire de Dieppe, en l’honneur duquel ce canton a été nommé, est un capitaine de navire qui s’est distingué au siège de Louisbourg, en 1758, et comme commandant du port de Québec et inspecteur des Batteries, en 1759. Rapatrié en 1760 après que son navire l’Atalante eût été incendié par les Anglais en amont du Cap-Rouge, il a continué sa carrière de lieutenant de vaisseau, ailleurs qu’au Canada et pendant quelques années, jusqu’à son décès survenu à l’âge de 44 ans. Le nom du canton de Vauquelin paraît en 1916 dans le premier Rapport de la Commission de géographie. Proclamé en 1965.

Canton de Vimy

Le canton de Vimy, proclamé en 1965, noté comme création récente dans Noms géographiques de la province de Québec, en 1921, est situé à une quarantaine de kilomètres au nord du réservoir Cabonga et à environ 30 km au sud de la voie ferrée qui relie La Tuque à Senneterre. Traversé d’est en ouest par la rivière Capitachouane qui trace ses capricieux méandres à 377 m d’altitude, il est baigné par une partie du lac Camachigama et par de nombreux autres lacs qui s’insèrent dan un relief de collines dont les plus hautes atteignent 550 m d’altitude. Ce nom, qui est un emprunt à la toponymie française, rappelle un haut fait militaire de la Première Guerre mondiale (avril 1917) au cours de laquelle les Canadiens se sont illustrés sous les ordres du général Byng, qui devint par la suite gouverneur général du Canada (1921-1926) et baron de Vimy. De juillet à septembre 1917, les Canadiens emportèrent d’assaut cette petite localité et ses environs situés à moins de 50 km de la frontière franco-belge dans le Pas-de-Calais. Vimy fait partie de quelques noms français reliés à la Première Guerre mondiale et transplantés aux environs de réservoir Cabonga pour rappeler la mémoire des hommes et les faits importants de cette période.

Canton de Vemontel

Situé à moins de 10 km au sud-ouest d’Amos, ce canton est traversé par la rivière Villemontel, le cours d’eau le plus septentrional du réseau hydrographique de la rivière des Outaouais dans laquelle elle se décharge par la rivière Kinojévis. Sans relief particulier, la surface de ce territoire se maintient autour de 210 m et la population, clairsemée le long des routes et près du lac Beauchamp, se concentre dans la municipalité de Sainte-Gertrade-Mannevalle et le hameau de Vautrin. On a attribué cette appellation, en l’honneur d’un capitaine des grenadiers au régiment de Berry de l’armée de Montcalm. Le nom du canton de Villemontel est inscrit sur la Carte de la région de l’Abitibi, de 1911. Proclamé en 1916.

Canton de Valets

Ce canton abitibien, proclamé en 1965, situé à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Senneterre, est baigné par de nombreux plans d’eau, parmi lesquels se distinguent le lac Wiashgamic et le lac Tuillé, ainsi que le lac Valerts, longue et étroite nappe d’eau reliée, plus au nord, à la rivière Mégiscane qui passe dans l’angle sud-est de ce territoire. D’une altitude de 411 m au nord, le sol monte graduellement et atteint 563 m au sud-ouest. Ce territoire géographique inhabité a reçu le nom de Jean Valets, laboureur de la paroisse de Thorie dans le Maine, compagnon de Dollard Des Ormeaux, tué par les Iroquois, en mai 1660, lors du combat du Long-Sault, sur la rivière des Outaouais. Il était âgé de 27 ans.

Canton de Trévet

Situé de part et d’autre de la voie ferrée menant de La Tuque à Senneterre et à une dizaine de kilomètres à l’est de hameau de Forsythe, ce canton, proclamé en 1965, arrosé par de nombreux lacs et par les rivières Trévet et Kekek, appartient aux derniers kilomètres méridionaux du vaste réseau hydrographique de la rivière Nottaway. Il est partiellement marécageux au nord-ouest et son altitude est de 390 m. Il présente quelques sommets au centre-sud atteignant 533 m. Ce nom est celui d’un pilote de navire, Nicolas Trevet de Longuejoue, qui a conduit des immigrants à Québec en 1636 et 1638.

Canton de Bellefeuille

Canton inhabité du Témiscamingue, situé à une soixantaine de kilomètres à l’est de Ville-Marie. Les nombreux plans d’eau de configuration très compliquée y forment, entre autres, les lacs Six Milles, Saseginage et des Cinq Milles. Le nom qui l’identifie est celui de Louis-Charles de Bellefeuille, prêtre sulpicien (1795-1838), qui consacra sa vie à l’évangélisation des Amérindiens, notamment ceux des lacs Nipissing, Abitibi et Témiscamingue. On ne peut donc trouver meilleur raison pour justifier la présence de ce nom à cet endroit. Proclamé en 1936.

Canton Crusson

Situé à 45 km environ au sud-est de Senneterre, ce canton est assez marécageux. Le hameau de Paradis, un petit centre ferroviaire, en occupe le milieu sur la rive droite de la rivière Attic qui traverse cette division géographique d’est en ouest, là, où le cours d’eau s’élargit pour former le lac Bardet. Cet espace géographique a été désigné en mémoire de François Crusson, dit Pilote, un des compagnons de Dollard Des Ormeaux tués au cours du combat qui eut lieu au pied du Long-Sault (aujourd’hui Carillon) au mois de mai 1660 entre environ 800 Iroquois et 17 Français auxquels s’étaient joints 4 Algonquins et 40 hurons. Du côté français, tous furent tués alors que le tiers de l’armée iroquoise aurait péri. Crusson était alors âgé de 24 ans.

À compléter la lecture :

La guerre des Tuques
« Un site Internet sans humour, c’est comme une nuit de noces sans la fiancée » (François Rabelais.). La Guerre des Tuques vue par le Musée Grévin. Photo de Megan Jorgensen.

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