Quartier de Cadillac de Rouyn-Noranda
L’ancienne ville de Cadillac fait aujourd’hui partie de Rouyn-Noranda en Abitibi. Cadillac est devenu un quartier de cette ville et sa population est d’environ 800 résidents.
Le canton de Cadillac est né en 1916, après la découverte de nombreux minerais et l’ouverture d’une mine qui prendra le nom de mine O’Brien. On appelle du nom de cette mine, par extension, la localité en cours de formation.
En 1930, on y ouvre deux mines de molybdène et on commence à extraire de l’or. Ensuite, plusieurs compagnies minières s’y installent, ainsi que des familles venues principalement de Russie, d’Ukraine, de Pologne et de Finlande. En 1940, on entreprend la construction de l’église Sainte-Brigitte.
Malheureusement, en 1944 un incendie détruit la moitié du village.
En 1948, O’Brien est constituée en ville sous le nom de Cadillac. La population, qui était alors d’environ mille résidents, a vu son chiffre doubler grâce au développement de l’industrie minière et de l’exploitation forestière.
Contrairement à ce qu’on peut penser, le nom de Cadillac a été donné à la ville en l’honneur d’Henry Pressac de Cadillac, officier du régiment du Berry qui combattit sous les ordres de Montcalm, et non en souvenir d’Antoine Laumet de Lamothe Cadillac (qui était vraisemblablement de la même famille), explorateur, fondateur de la ville de Detroit et gouverneur de Louisiane au début du XVIIIe siècle.
Au début des années 1970, plusieurs mines ferment leurs portes et l’industrie forestière est en déclin, ce qui plonge Cadillac dans une grave crise économique. Un blocus routier d’une semaine est organisé par des camionneurs en signe de protestation contre ces pertes d’emplois. On a pensé à un moment que ce serait la fin de Cadillac.
Pourtant, le village a survécu, certaines mines sont toujours en activité et la Corporation de développement économique de Cadillac, créée en 2003, a réussi à convaincre des dizaines de travailleurs miniers de venir s’installer à Cadillac avec leurs familles.
Cadillac, note historique et origine du nom
Pour bien des gens, le terme Cadillac fait immédiatement penser à la rutilante automobile de luxe américaine, présente sur les routes depuis 1903. Certains vont peut-être se rappeler que le fondateur de la ville de Détroit, en 1701, s’appelait Antoine Laumet, dit de Lamothe Cadillac. Au Québec, on ne pensait toutefois pas à lui en créant, en 1938, le village devenu la ville de Cadillac en 1948. Les autorités désiraient plutôt donner à la nouvelle agglomération le nom de canton, érigé en 1916, et ainsi honorer de nouveau Henry Prayssac de Cadillac (1727 – vers 1789). Troisième fils de Charles de Preissac, marquis de Cadillac, et d’Anne-Victoire de Riquet, ce capitaine de compagnie, dans le régiment de Berry, arriva en Nouvelle-France en 1757, à une époque où l’armée de Montcalm était encore victorieuse des Anglais. S’étant retiré dans l’île de Montréal après la déroute des Plaines d’Abraham (13 septembre 1759), Prayssac de Cadillac reçut la mission de porter un certain nombre de lettres chez l’adversaire et d’un rapporter d’autres au gouverneur général, Pierre Rigaud de Vaudreuil.
S’étant distingué lors de la victoire de Sainte-Foy (28 avril 1760), il rentra en France après la capitulation puis, en 1763, fut incorporé dans le régiment d’Aquitaine. La ville québécoise qui porte son nom, Cadillac, se trouve en Abitibi, dans la partie occidentale du canton de Cadillac, à environ 45 kilomètres à l’est de Rouyn-Noranda. Son histoire est intimement liée au développement minier de la région. C’est le gouvernement québécois qui, voulant éviter la prolifération des camps de squatters autour des mines de canton, créa le village minier de Cadillac en 1938, justement près de la mine d’or O’Brien. La population augment ou diminua selon la fermeture des mines, comme celle d’O’Brien en 1956, ou l’exploitation de nouveaux gisements, notamment de molybdène au cours des années 1960. Aujourd’hui, le quartier compte plus de 1000 habitants, travaillant surtout dans le secteur minier, mais aussi dans celui de la chasse et de la pêchée Les touristes peuvent ainsi venir dans la région de Cadillac pour taquiner la truite, le brochet et le doré, notamment dans le lac Cadillac, situé au nord-est, ou chasser l’ours et le petit gibier.
En France, il existe deux communes appelées Cadillac, toutes deux dans le département de Gironde. La commune de Cadillac-en-Fronsadais s’étend à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Libourne. Celle de Cadillac, se trouve, elle, sur la rive droite de la Garonne, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux ; son nom vient du nom de personne latin Catillius, avec le suffixe -acum. Se lies Cadillacais français ne peuvent vraisemblablement pas amener les touristes chasser ou pêcher à proximité, il leur est possible de faire visiter leurs monuments, dont une église du XVe siècle et un château du XVIIe siècle, ou de leur faire goûter leur production locale de vins blancs (premières côtes de Bordeaux).
Pour en apprendre plus :
- Foire aux antiquités de Cadillac
- Biographie de Cadillac
- Secteurs de McWatters
- Patrimoine et attraits de l’Abitibi-Témiscamingue
- L’Abitibi par Bernard Clavel
- DESTInation Or
- Histoire de l’Or
- Immigration ukrainienne
- Église orthodoxe russe de la ville de Rouyn-Noranda
- Municipalité de Preissac
- Secteurs, arrondissements… anciennes villes