Sapeurs-pompiers à Québec
À Québec, le premier embryon de brigade du feu naît en 1808, quand la ville fait l’acquisition de dix pompes à bras. Au même moment, on distribue dans les quartiers de Québec 500 seaux, ainsi qu’un grand nombre de haches et d’échelles.
Le règne des sapeurs-pompiers volontaires commence. À l’annonce d’un feu signalé par les cloches des églises, les volontaires munis de trompettes et de tambours sonnaient pour ainsi dire la charge. À cet appel, tous les hommes et les jeunes gens préposés à cette besogne se rendaient sur les lieux de l’incendie pour actionner les pompes-à-bras. Cette manœuvre, qui durait souvent des heures, n’était pas une partie de plaisir. Aussi les équipes se relevaient-elles toutes les 10 à 15 minutes. Et, pour se donner du cœur au ventre, on chantait des airs populaires.
Dans un inventaire fait en 1836 par un certain M. Lemoine sur le service d’incendie, on remarque que toutes les pompes étaient à bras et que l’on en comptait une dizaine réparties à divers endroits de la ville. On les appelait des «maisons de pompes». Ainsi dans la basse-ville il y en avait deux, une au Cap-Blanc et l’autre au Cul-de-Sac.
Dans la Haute-Ville, il y avait une pompe en face de la cathédrale, une autre en face du Collège Morrin, et une troisième au quartier St-Louis. Dans le faubourg St-Jean-Baptiste, la maison de pompes se trouvait sur la rue St-Joachim. Le quartier St-Roch en possédait deux, l’une sur la rue des Prairies et l’autre sur la rue St-Joseph.
La neuvième et non moins importante de ces maisons de pompes était située sur la Côte de la Montagne, près de la Porte Prescott. Ce poste appartenait à une compagnie d’assurances, L’Alliance, qui payait les frais de son entretien.
Enfin, sur la rue Ferland, près des Remparts, l’avocat Baillargé gardait une petite pompe dans sa maison.
Cet inventaire de M. Lemoine démontre que dans chaque poste on trouvait, outre la pompe à bras, les accessoires suivants: un traîneau, des seaux, des boyaux, des gaffes, une torche, des échelles, des barriques pour charrier de l’eau et des bouts de boyaux à succion.
(D’après Albert Jobin, M.D. La petite histoire de Québec. Institut St-Jean-Bosco, 1948).
Lire aussi :
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- Histoire des incendies à Québec
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