Intendant Jean Talon

Québec et Jean Talon

Jean Talon fut le premier intendant en exercice de la Nouvelle-France (le premier des 15 intendants nommés par le roi de France, M. Robert, ne vint jamais dans la colonie). Jean Talon arrive à Québec en 1665 et repart en 1672. En quelques années, il a pu reconstruire l’économie de la colonie, son commerce et son agriculture. C’est lui qui a développé la première politique d’immigration, les premières industries et une politique de relations avec les peuples autochtones.

C’est à Jean Talon que revient la décision d’ouvrir la première brasserie en Nouvelle-France, après avoir apprit que la colonie dépensait beaucoup trop d’argent dans l’importation d’alcool des Antilles. Alors, en 1668, M. Talon fait construire à ses propres frais une brasserie qui se trouvait au cœur du Vieux-Québec, sur le site de l’actuel numéro 8 de la rue Vallière, au pied de la côte du Palais.

En 1685, l’intendant Talon vend sa propriété au roi de France pour la somme de 30 mille livres, et c’est sur ce site qu’en 1686 l’intendant de Meulles fait ériger, aux frais du roi, le premier Palais de l’Intendance.

L’autre industrie fondée par Jean Talon à Québec, cette même année 1668, était une entreprise de tonneliers qui fabriquait annuellement environ 4 mille barriques de tous volumes. La moitié de ces barriques, remplies de bière, était expédiée aux Antilles, et l’autre moitié était vendue à l’usage des colons de la Nouvelle-France.

En 1669, Talon fait construire à Québec, une fois encore à ses frais, une boutique de tanneurs dans la basse-ville. Au même moment, l’État commence à acheter l’excédent de production de céréales, et tous les résidents sont encouragés à élever plus d’animaux de ferme, surtout des moutons pour produire de la laine.

C’est finalement Jean Talon qui ouvre la première fabrique de souliers de cuir et de chapeaux à Québec.

Remarquons que Jean Talon a fait édifier (à ses frais) des maisonnettes pour loger les brasseurs, les tonneliers, les tanneurs, les menuisiers et les charpentiers qui travaillaient dans ses entreprises. C’était un entrepreneur très habile, la Nouvelle-France et la ville de Québec lui doivent beaucoup.

Jean Talon
Jean Talon vu par le Musée Grévin de Montréal. Photo : GrandQuebec.com.

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