Immigration à Québec au XIXe siècle
Tout au long du XIXe siècle, un flot d’immigrants ne cesse de couler depuis l’Europe sur tout le nouveau continent. Au Canada, tous ou presque passent par Québec.
En 1820, Québec dénombre 10434 immigrants. En 1822, ce nombre double et atteint 20650. En 1831, 51728 immigrants débarquent dans la ville. Cependant, de 1840 à 1850, l’immigration est encore plus forte. À cette période, le plus grand nombre des immigrants proviennent d l’Irlande, frappée par la famine. Mais des dizaines de milliers de ces malheureux meurent à cause des épidémies de typhus.
En 1860, à Québec, les Irlandais occupent le deuxième rang dans la population après les Québécois d’origine française. Sur les 58 319 habitants de Québec, les Irlandais comptaient 13 358 personnes, soit 23% de toute la population de la ville. On se demandait si Québec ne deviendrait pas une ville irlandaise vers la fin du siècle.
La plupart des immigrants travaillent dans les manufactures et dans la construction navale, qui a fait vivre une grande partie de la population de Québec pendant plus de la moitié du XIXe siècle. D’ailleurs, le commerce maritime se développe et Québec, étant alors l’unique grand port commercial du Canada, rivalisait avec succès avec les ports de la Nouvelle-Angleterre. Les trains de marchandises venaient du Vermont, de Kingston, d’Ottawa et du bassin de la rivière Richelieu, pour que leurs produits soient ensuite chargés sur les bateaux partant pour la vieille Europe.
De plus, Québec était la porte d’entrée et de sortie de la vallée du Saint-Laurent. La province de Québec était le premier entrepôt de bois au Canada. Dans les échanges commerciaux, le tonnage des sorties dépassait de beaucoup celui des entrées, de sorte que la balance du commerce était favorable au Québec. Dès la débâcle des glaces au printemps, les trains de bois se succédaient sans interruption jusqu’à la fin du mois d’octobre.
C’est pourquoi de nombreux immigrants venaient s’établir à Québec, qui offrait de bonnes opportunités d’emploi. De cette façon, vers la seconde moitié du XIXe siècle, Québec devient une ville cosmopolite, quoique les relations entre les différentes ethnies soient loin d’être idéales. Les religions catholique, protestante et juive déterminent la composition des groupes d’habitants. De plus, on est en présence d’une inégalité bien manifeste quant à l’influence économique et politique d’une partie de la population par rapport à une autre.
Le commerce international était détenu principalement par les Anglais : en 1822, par exemple, sur 9 membres de la chambre du commerce de Québec, il n’y avait aucun Canadien français. En 1842, sur 52 membres de la chambre de commerce, 49 étaient d’expression anglaise.
Au conseil de la ville de Québec, plus de la moitié des sièges appartenaient aux Anglais. Cependant, on élisait alternativement un maire anglais et un maire français.
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