Bateaux à vapeur

Bateaux à vapeur à Québec

Après l’ère des canotiers survient l’époque des bateaux à vapeur qui font la traversée du Saint-Laurent.

C’est en 1817 que le premier bateau mû par la force de la vapeur arrive à Québec. Son nom était Le Lauzon et il avait une capacité de 300 tonneaux. Son propriétaire et capitaine était M. John Gaudi, ou Goudi. Naturellement, c’était un bateau à aubes, comme tous les bateaux à vapeur de l’époque.

Le Lauzon commençait son service à 5 heures du matin et faisait sa dernière traversée à 21 heures. Il n’était en service que durant l’été et l’automne. Dès que les premières glaces se formaient, on le remisait dans ses quartiers d’hiver.

Le Lauzon fit la traversée entre Québec et Lévis jusqu’en 1828.

Ensuite, un second bateau traversier à vapeur prend la relève. Il appartenait à M. James McKenzie qui le nomma Le Nouveau Lauzon. M. McKenzie mit aussi en service un horse-boat, le Britannia, qui attirait la plus grande partie de la clientèle grâce à ses prix avantageux. Ces deux bateaux disparurent vers 1840.

En même temps que M. McKenzie, M. Ignace Couture établit une nouvelle ligne de traversier. Il ramena de Trois-Rivières un bateau à vapeur plus grand et plus rapide que ceux de son concurrent. M. Couture donna le nom de Petit-Coq à son bateau et il établit des prix un peu plus élevés que ceux de McKenzie.

En peu du temps, le Petit-Coq accapara la clientèle aisée, parce que son service était plus rapide. De plus, le bateau d’Ignace Couture était en service jusqu’en janvier, en dépit des glaces, alors que Le Nouveau Lauzon se retirait à la fin de l’automne.

Dès 1840, la Compagnie de la Traverse est formée. Elle fait bâtir quatre bateaux, deux pour l’été et deux pour la saison d’hiver.

Ces navires portaient les noms de North, South, Polaris et l’Arctic (c’était le premier L’Arctic, ancêtre du célèbre L’Arctic du capitaine Bernier). Ces quatre bateaux étaient à hélice.

Chacun de ces premiers bateaux à hélice au Québec jaugeaient 1000 tonneaux et ils étaient beaucoup plus sûrs et rapides que les précédents.

Toutefois, malgré toutes ces qualités, le Polaris et l’Arctic furent immobilisés au beau milieu du fleuve, alors qu’un pont de glace s’était formé devant Québec. Les deux bateaux de la Compagnie durent attendre la débâcle du printemps pour se dégager, les brise-glaces n’existant pas encore.

C’est vers 1920 seulement que la  Compagnie de la Traverse  achète en Angleterre de plus grands navires qui avaient pour noms La Cité de Québec, La Cité de Lévis, le Colbert et le La Salle.

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Traversier d’aujourd’hui (traversée Trois-Pistoles-Les-Escoumins). Photo : E. et V. Petrovskiy

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