Docteur Catellier

Biographie du docteur Laurent Catellier

Au XIXe siècle, le service d’hygiène public de Québec était dans un état déplorable. Pour ne citer qu’un exemple, la fièvre typhoïde sévissait à l’état endémique presque sans interruption, principalement au printemps et à l’automne. L’eau d’alimentation en était la cause principale.

Cependant, le Conseil de la ville de Québec laissa la situation s’en aller à vau-l’eau jusqu’en 1903, date à laquelle le Conseil provincial d’hygiène intervint, obligeant, chose inouïe à l’époque, le Conseil de la ville à démettre de ses fonctions le médecin municipal de Québec.

On avait besoin d’un homme compétent pour le remplacer et on choisit le Dr Laurent Catellier, professeur à l’Université Laval et directeur de l’Hôpital de la Marine. Le Dr Catellier n’était pas spécialisé en hygiène, mais il possédait une grande expérience de la médecine et des connaissances générales approfondies.

Le Dr Catellier hésita longtemps avant d’accepter le poste du médecin municipal. Il abandonna finalement une position lucrative pour occuper une charge où il fallait tout réformer et s’exposer à la critique. Il perdit sa clientèle et fit le sacrifice de son intérêt personnel pour se consacrer au bien public.

Avec le Dr. Catellier, les choses ont changé à Québec. Dès son arrivée, le docteur fait adopter plusieurs règlements.

D’abord, il ordonne pour la première fois dans l’histoire de Québec que toutes les rues, places, cours, caves, terrasses, etc. soient périodiquement nettoyées, la propreté étant la base de l’hygiène individuelle et publique. De plus, il nomme des inspecteurs pour veiller à l’exécution de ce règlement.

Ensuite, il est question de l’eau d’alimentation. Le docteur Catellier nomme un gardien pour surveiller les abords du lac Saint-Charles et tous les cours d’eau qui y aboutissent, et particulièrement la rivière Saint-Charles, afin de prévenir, à la source même, toute souillure de l’eau de l’aqueduc.

Enfin, chose très importante, c’est le Dr Catellier qui fit disparaître les latrines dans les cours pour les remplacer par des water-closets dans les maisons.

Ces règlements eurent pour résultats immédiats d’améliorer l’état de santé des habitants de la ville de Québec, et surtout de faire disparaître en moins de dix ans la fièvre typhoïde. Il y eut bien quelques petites éclosions de la maladie par la suite, mais sans jamais atteindre le niveau d’une grande épidémie.

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Scènes de la vie, Québec. Photo : © GrandQuebec.com

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