Ville de Québec entre 1900 et 1945

La ville de Québec entre 1900 et 1945

La période de 1900 à 1945 se caractérise par une augmentation rapide de la population de Québec et par la prépondérance des habitants d’expression française.

Pendant les 40 années qui ont précédé cette période, c’est-à-dire de 1860 à 1900, Québec n’a vu sa population augmenter que d’une douzaine de milliers d’habitants (voir l’article: Déclin de Québec). Toutefois, durant les 40 années qui suivent, de 1900 à 1940, la cité a vu le nombre de ses habitants augmenter de plus de 100 000 personnes. Cela est dû à plusieurs facteurs.

D’abord, l’accroissement naturel de la population a joué son rôle: chaque famille avait de cinq à dix enfants en moyenne.

Il faut y ajouter l’exode des campagnes environnantes. Les deux guerres, soit la Première guerre mondiale de 1914 et la Seconde guerre de 1939, ont attiré à Québec des gens de Beauport, de l’Ange-Gardien, de l’Ile d’Orléans, de Lorette, de Saint-Augustin, de Lotbinière et de la Côte de Beaupré. La plupart de ces nouveaux citadins furent engagés dans les usines d’armement et autres entreprises qui participaient à l’effort de guerre.

Pourtant, le plus gros facteur de la reprise des affaires fut la renaissance du port de Québec, dont dépendait la prospérité de la ville dans la première moitié du XIXe siècle. Le développement d’une ville va souvent de pair avec les activités de son port. Or, après 1900, l’augmentation du tonnage des navires va plus vite que le creusement du chenal fluvial. Le résultat fut que les navires à fort tirant d’eau ne pouvant remonter plus haut sur le Saint-Laurent, ils devaient faire de Québec leur terminus et y déposer fret et passagers.

L’arrêt obligatoire de ces gros transatlantiques eut pour heureuse conséquence pour Québec la création de grands travaux publics, tels la jetée Louise, les bassins de Radoub, dont l’un de 1150 pieds, des silos à grains de 4 millions de boisseaux et la construction des quais au Foulon pour faciliter l’accostage de ces gros navires.

Tout cela à contribué à la reprise des affaires à Québec.

Les industries du cuir et de la chaussure se trouvaient alors à l’apogée de leur production et faisaient vivre toutes les classes de la société: ouvriers, commerçants et autres.

Quant à la répartition des habitants de langue anglaise et française, voici quelques données:

En 1860, plus de 40% des résidents de Québec s’exprimaient en anglais au sein de leur famille.

En 1870, cette proportion descend à 30%, en 1880 à 25%, en 1900 à environ 15%, et en 1940 les habitants anglophones ne représentent plus que 7 % de la population de la ville.

On s’aperçoit que du point de vue démographique, la ville de Québec redevient une ville majoritairement francophone.

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La basse-ville de Québec. Photo : © GrandQuebec.com.

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