L’aqueduc de 1853

L’aqueduc de Québec de 1853

C’est en 1853 que l’aqueduc de Québec est inauguré suite aux démarches de M. Narcisse-Fortunat Belleau, maire de Québec de 1850 à 1853. L’aqueduc a été construit à Saint-Sauveur, considéré à l’époque comme une banlieue et annexé à Québec en 1889. La rue de l’Aqueduc est percée le long de l’aqueduc. La ville comptait vers le milieu du XIXe siècle à peu près 40 mille habitants, alors les édiles songèrent à doter la cité d’un système moderne d’aqueduc.

Les travaux de construction débutent en 1850 et durent trois ans et c’est sous l’administration du nouveau maire, M. Ulric-Joseph Tessier, que le premier aqueduc fut mis en opération au début de 1854. Il consistait en trois conduites principales qui amenaient l’eau depuis la localité de Jeune Lorette vers Québec. Jeune Lorette se trouvait dans la «réserve des sauvages» (terme officiel utilisé au XIXe siècle…).

À Jeune Lorette, la rivière Saint-Charles forme un petit bassin et grâce à un barrage on pouvait y retenir une grande masse d’eau. Ce réservoir, le Château d’eau, était aussi un lieu de pique-nique très populaire, même si le règlement a interdit cette activité dès son aménagement.

La différence de niveau entre Lorette et Québec est telle que l’eau, après avoir parcouru une distance d’environ 15 kilomètres, arrivait facilement sur les hauteurs de la citadelle avec une pression de 40 kilogrammes.

La conduite principale de l’aqueduc avait 18 pouces de diamètre et un système de drainage permettait d’évacuer les eaux usées. Cependant, cet aqueduc ne desservait que les habitants des principales rues des quartiers centraux. Dans les paroisses de Saint-Roch et de Jacques-Cartier, les rues où furent d’abord posés les tuyaux et les canalisations d’égout sont les suivantes: Arago, Saint-Vallier, Desfossés, Saint-Joseph, du Roi, Prince-Edouard et certaines rues transversales.

De plus, le service d’eau n’était pas constant. Dans la partie basse de la ville, on n’avait de l’eau courante dans les robinets que de 8 h à 10 h du matin et de 20 h jusqu’à 22 h. Aussi les ménagères étaient-elles obligées de faire des provisions d’eau.

Dans les rues où le système d’aqueduc n’était pas encore arrivé, on s’approvisionnait en eau potable grâce aux porteurs d’eau qui vendaient leur marchandise à cinq sous par quart.

Ces porteurs d’eau s’approvisionnaient au coin de la rue St-Vallier et du boulevard Langelier ou à l’intersection des rues de la Couronne et Fleurie. Dans chaque emplacement, il y avait un grand réservoir d’eau en forme de cuve. Ils mesuraient 15 pieds de haut pour un diamètre de 20 pieds. Ces réservoirs étaient par ailleurs placés sur un piédestal s’élevant 20 pieds au-dessus du sol. C’était l’aqueduc qui fournissait l’eau à ces réservoirs. Le charroyeur d’eau remplissait sa barrique moyennant une paie presque symbolique pour servir la clientèle.

Ce premier aqueduc de Québec était loin d’être parfait, en ce sens que son réseau ne couvrait pas toute la ville et qu’il ne fonctionnait que 4 h par jour. Pourtant, après son ouverture, on n’était plus obligé de boire l’eau de la rivière Saint-Charles et du Saint-Laurent.

aqueduc de québec
La fin des porteurs d’eau . Aux yeux de bien des Québécois d’alors, la construction d’un système d’aqueduc est la plus grande merveille du XIXe siècle. La prise d’eau est établie au lac Saint-Charles, en peu au nord de Québec. Par des conduits bénéficiant d’une dénivellation naturelle, l’eau est amenée à la ville. L’aqueduc est inauguré en 1854. Disparaissent alors peu à peu les porteurs d’eau qui, dans leurs barriques transportaient l’eau puisée dans la rivière Saint-Charles et le fleuve. Construction de l’aqueduc en 1832, source de l’image : Archives de la ville de Québec. Image libre de droits.

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