La rue Sous-le-Cap
La rue Sous-le-Cap, dans le quartier du Vieux-Port, est l’une des plus singulières de la ville de Québec. Au début des années 1800, ce n’était qu’un sentier longeant la falaise du cap Diamant, qui permettait aux piétons de circuler depuis la Basse-ville vers la côte du Palais à marée basse. C’est à partir de 1816 que ce sentier est baptisé rue Sous-le-Cap.
Pendant longtemps, on l’appelait la ruelle des Chiens (aujourd’hui, le passage du Chien se trouve à côte du restaurant l’Échaudé, tout près de la rue Sous-le-Cap). La rue Sous-le-Cap ne mesure que trois mètres de large. Elle est bordée d’un côté par l’arrière des maisons de la rue Saint-Paul et de l’autre par le Cap qui tombe presque perpendiculairement.
La rue commence Côte D’Ambourgès et se termine à la rue de la Barricade (v. le commentaire en bas de ce billet).
On dit que la rue Sous-le-Cap compte la plus grande concentration de terrasses privées de Québec, voire de la province. Autrefois, elle était pavée de bois et un réseau de passerelles y fut aménagé de manière à pouvoir circuler depuis les maisons vers les hangars et dépôts.
En 1775, cette rue servit de champ de bataille et c’est ici que le général Benedict Arnold subit son échec.
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On y était, paysage urbain tout à fait singulier, intrigant, et photogénique!
Bonjour, je suis tombé sur votre page à propos de la rue Sous-le-cap à Québec, et j’aimerais simplement vous signaler qu’elle ne se termine plus à la rue St-Jacques mais plutôt à la rue de la Barricade. Le nom a été changé en 1996: http://www.ville.quebec.qc.ca/toponymie/repertoire/fiche.aspx?idFiche=263
Vers les années 1964, j’avais 14 ans. Je faisais partie du groupe des guides de la Paroisse St-Jean Baptiste à la haute-ville.
Je me souviens que nous avions décidé de préparer des paniers de nourriture pour Noël, pour les familles dans le besoin.
Nous sommes allées en équipe de 3, avec le transport de nos parents, porter ces paniers débordants de nourriture, de jouets et une dinde. Ce qui m’a touche le plus, c’est une livraison sur la rue sous le cap. Une femme, ses 3 enfants pieds nus, et un petit bébé qui était né qqs jours avant.
A l’heure où nous sommes allées, les enfants étaient en pyjama et avec la maman, attendaient la livraison.
La seule lumière pendue par une corde au plafond éclairait la petite cuisine. La lumière était rouge. À l’époque, Je ne comprenais pas pourquoi car c’était très sombre. Mais qqs années après, j’ai réalisé que cela permettait de cacher la pauvreté et l’état de la pièce. Je me souviens aussi que le plancher était en terre battue ?.
J’ai été marquée par cette visite. J’ai 73 ans et je me souviens des détails comme si c’était hier. Ça m’avait arraché le coeur.
Mais la maman était tellement fière de nous présenter les 3 petits (avec la morve au nez) et m’a offert de prendre son petit bébé dans mes bras. J’ai accepté volontiers. Il était en couche (de coton) et tellement maigre et si petit, avec encore le nombril en place. La maman m’a remis sa veste de laine pour que je l’enveloppe. J’avais le goût de CRIER ma peine.
Pendant ce temps où je le cajolais, mes 2 copines ont présenté les denrées a la maman qui était si reconnaissante. Et les petits s’amusaient à développer et y découvrir les jouets.
Lorsque la maman a vu la dinde, elle nous a dit de la donner à une autre famille car son petit poêle n’avait pas de fourneau pour la cuire. OUF !!! Comment retenir mes larmes après tout ça ????
Heureusement, une des 2 amies a été vite comme l’éclair en lui offrant de l’apporter chez elle pour la cuire par sa mère et une fois les petits plats de dinde reemballes en plusieurs petites portions, elle lui ramènerait les plats. La maman a bien sûr accepté.
Je ne connais pas la suite…., mais pour une jeune fille de 14 ans, c’est une expérience de bienveillance que nous avons gardée dans nos souvenirs depuis ce Noël.
Quand j’ai reçu mes cadeaux de Noël, même si chez moi nous en avions 2 chacun-chacune, j’étais gênée en pensant à la petite famille qui vivait dans la pauvreté.
Je ne sais pas ce que sont devenus les enfants depuis ce temps. J’aimerais tant savoir si ça dit qqchose à quelqu’un qui a vécu sur cette rue ???
Comme je le dis souvent, la vie est belle. Oui. Mais si tragique en même temps. ?
Marie-Marthe Côté